COMMUNIQUE

RCA: Le directeur des Collines de l'Oubangui condamné à six mois de prison ferme


Alwihda Info | Par imann Җ€BIЯ - 28 Janvier 2008


Faustin Bambou avait été arrêté le 11 janvier. Lors de son procès, le 21 janvier, le procureur de la République avait requis deux ans de prison ferme et le paiement d'une amende de 3 millions de francs CFA (environ 4500 euros). Les tentatives de médiation de Reporters sans frontières auprès du procureur de la République ont été vaines. Les promesses de requalification des faits, notamment, n'ont jamais été tenues.



Reporters sans frontières
Communiqué de presse

28 janvier 2008

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Reporters sans frontières dénonce le verdict condamnant Faustin Bambou, directeur de publication de l'hebdomadaire privé Les Collines de l'Oubangui, à six mois de prison ferme pour "incitation à la révolte", "diffamation" et "injures".

"FaustinBambou est la victime de manœuvres visant à le jeter en prison, coûteque coûte. L'incarcération de ce journaliste est un signal trèsinquiétant pour l'Etat de droit, car jouer à contourner la législationpour atteindre cet objectif est dangereux pour le pays. Cette dériveaffligeante de la part d'autorités qui s'étaient engagées à respecterles règles de la démocratie appelle à notre mobilisation", a déclarél'organisatrion.

Letribunal chargé de juger Faustin Bambou a condamné le journaliste, le28 janvier 2008, à une peine de six mois de prison ferme et un francCFA symbolique de dommages et intérêts, pour avoir publié un articleaccusant deux ministres d'avoir touché plusieurs milliards de francs dugroupe français Areva. La décision du tribunal doit être publiée dans Les Collines de l'Oubangui. Les avocats du journaliste ont fait appel.

FaustinBambou avait été arrêté le 11 janvier. Lors de son procès, le 21janvier, le procureur de la République avait requis deux ans de prisonferme et le paiement d'une amende de 3 millions de francs CFA (environ4500 euros). Les tentatives de médiation de Reporters sans frontièresauprès du procureur de la République ont été vaines. Les promesses derequalification des faits, notamment, n'ont jamais été tenues.

Leparlement centrafricain de transition avait, le 25 novembre 2004,supprimé la loi prévoyant des peines de prison ferme pour l'ensembledes délits de presse. Malgré cela, Faustin Bambou est, après Michel Alkhaly-Ngady, président du syndicat de la presse écrite et directeur de publication du journal Temps nouveaux incarcéré en 2007, le deuxième journaliste à être condamné à une lourde peine de prison depuis cette réforme.

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