Je viens de prendre connaissance de l'article de M. Warman GUINON publié le 28 Juin 2013 sur le cite de Centrafrique-presse concernant la nomination de M. Emmanuel BONGOPASSI comme Ambassadeur de Centrafrique en France et avec juridiction sur d'autres pays d'Europe comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni .Je tiens d'abord à remercier nos compatriotes qui font un travail difficile pour rendre compte des informations quotidiennes à la communauté centrafricaine de l'intérieur comme de l'extérieur, je vais dire la diaspora et aussi au monde entier pour savoir ce qui se passe chez nous ou ailleurs. Mais ceci étant, je voudrais dire aux Centrafricains qu'un diplomate accrédité dans n'importe quel pays parle toujours au nom de son pays et nom d'une personne physique. C'est la première remarque qu'il conviendrait d'y apporter en éclaircissant la lanterne des uns et des autres. En outre, la procédure de nomination du chef de mission c'est-à-dire l'Ambassadeur : le Ministre des Affaires Etrangères introduit une note d'information en Conseil des Ministres ou une simple lettre au Chef de l'Etat qui donne son accord pour demander à celui-ci de solliciter l'accréditation d'un Ambassadeur: Cette démarche est faite accompagnée du C.V. du postulant au Ministère des AE du pays accréditeur qui, après avoir reçu cette demande procède aux enquêtes de moralité et répond par l'acceptation ou le refus. Dans le premier cas, le Ministre prépare un décret qu'iI soumet à l'attention du Conseil des Ministres qui entérine la décision du pays accréditeur avec une note de présentation. Une fois cette décision prise en accord avec le pays dans lequel l'Ambassadeur va exercer sa mission, il rejoint son poste.
Le Premier est rappelé pour permettre au second de rejoindre son poste mais, il n'appartient pas à un individu d'adresser une lettre ouverte à un président pour obtenir la relève d'un Ambassadeur; a moins que celui-ci ai commis une faute grave et qu'il soit déclaré personna non grata
Dans le cas présent, l'Ambassadeur venant de prendre ses fonctions il y a à peine cinq mois, je ne pense pas que la diplomatie Française accepte qu'un nouvel Ambassadeur soit nommé tout de suite et surtout les nouvelles autorités issues du coup d'état du 24 mars 2013 ne sont pas reconnues par la communauté internationale d'une part et d'autre part, le pays est privé de ses droits pour prendre part à des réunions internationales ou au niveau de l'UNION AFRICAINE. Tout est suspendu jusqu'à nouvel ordre c'est-à-dire avant que la RCA ait recouvré ses institutions démocratiques. . Eu égard à toutes ces considérations, je ne pense pas que les autorités diplomatiques et Consulaires voire l'Elysée puissent accepter une quelconque démarche dans ce sens.
Notre démarche ici consiste à informer l'opinion de ce qui est possible de faire ou de ne pas faire car le Centrafricain comme toujours ne peut accepter de voir son compatriote évolué dans un cadre international de telle enseigne que les postes dévolus par la convention d'établissement qui confère ces droits à un pays de pourvoir par les ressources humaines restent vides ou sont cédés aux autres membres comme ceux de la C.E.M.A.C. ( Commission Economique et
Monétaire en AFRIQUE CENTRALE) ou la C.E.E.A..C. ( Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale). a quand comprendrions nous qu'il faille envoyer nos jeunes diplômés dans ces institutions pour nous aider à y voir clair or à l'heure actuelle par notre comportement, ne permet au pays de bénéficier de ces prérogatives surtout nous ne parvenons pas dans ce cadre précis à placer des Hommes et des Femmes dignes de ce nom pour nous représenter dans les institutions nous devrions faire fi de tout bois pour envoyer des diplomates rompus ou des cadres compétents pouvant faire évoluer la diplomatie centrafricaine ou les relations internationales.
Je m'inscrirais en faux si je ne vous demandais de vous référer à son C.V avant de le présenter comme un homme ayant servi BOKASSA. Alors que bon nombre de nos compatriotes ont collaboré ou servi notre pays sous le régime de BOKASSA, un bel exemple est celui de notre Président qui fut son garde corps avant de se voir confier d'autres missions comme ministres, chef d'Etat major ou inspecteur général des Forces Armées Centrafricaines.
Monsieur Emmanuel BONGOPASSI était formé dans les institutions catholiques : après le premier cycle des Collèges aux Rapides de Saint-Paul de BANGUI, il sera envoyé au second cycle au Lycée de Chaminade de Brazzaville. Ayant voulu sortir frère pour servir dans les rangs de Marianistes, il se heurta aux refus catégorique de ses parents et optât pour le métier de météorologues où il sera astreint à suivre des cours dans les institutions.
A son retour, il exerce son métier de météorologue et syndicaliste où il collaborera avec Monsieur Ange-Félix PATASSE qui dirigeait le syndicat des Agriculteurs à cette époque.
Soutenu par ses pairs, il se rendra plusieurs fois à Genève pour cette formation avant de changer de cap pour faire de la diplomatie à la dotation Carnegie à Genève. L'un de ses éminents collègues fut le brillant KOFFI ANNAN qui devra plus tard Secrétaire Général des Nations-Unies.
Tous les Centrafricains savent bien sûr que Monsieur BONGOPASSI qui a gravi tous les échelons de la diplomatie centrafricaine pour être Ministre-Conseiller n'est pas n'importe qui malgré nos médiocrités et colportages des uns et des autres à l'égard d'un homme qui a servi loyalement son pays et qui s'est a également formé des Hommes et des Femmes dans les grandes écoles de la diplomatie ou aux universités et aux Ecoles Nationales d'Administration et de Magistrature.
L'Ambassadeur qui l'a précédé s'appelle Jean WYLLIBIO-SACKO magtrat de son Etat et Ministre plusieurs fois dans différents gouvernements a été nommé également par le Président de la République M. BOZIZE pour diriger la CEMI ensuite à la deuxième consultation, il sera rappelé pour être superviseur et Ministre d'Etat chargé de l'Administration du Territoire avant de se confier ce poste d'Ambassadeur à Paris où tout le monde ne l'attendait pas.
Personne dans la communauté centrafricaine ne l'a
contesté même si pendant les élections générales de 2005, c'est ce Grand commis de l'Etat qui était Président de la CEMI avant de se voir nommé à PARIS. On ne peut nier que c'est ce même gouvernement qui a vu le jour après une transition qui a duré trois ans. Pourriez-vous un seul instant nous dire combien des Chefs d'Etat de la Vème République Française ont effectué des visites officielles en Centrafrique pour que vous puissiez dire que le Sieur Emmanuel BONGOPASSI a été nommé à
PARIS pour préparer une quelconque audience avec le Président HOLLANDE ? En me référant aux archives, je citerai le Général DE GAULLE, puis le Président GISCARD D'ESTAING alias PAPA de BOK ou le cousin Germain de VALY.
Vous faites état de deux détournements de deniers publics dont il se serait rendu coupable :
1°/ Le Président HOUPHOUET-BOGNY lui aurait remis 60 000 000 de fca pour payer les bourses des étudiants Centrafricains en Côte d'Ivoire et qu'il aurait détourné et incendié la Chancellerie. Je ne sais pas si un Etat quelconque peut remettre à un Ambassadeur une somme aussi importante sans qu'il y ait des traces c'est-à-dire convention avec le pays accrédité ? Même en incendiant l'Ambassade, la partie ivoirienne détient dans les archives des finances ou de l'Education des traces que l'Inspection générale d'Etat ou celle des Finances voire la cour des comptes peuvent exhiber pour le traduire en justice et refuser sa nomination à l'Ambassade à Paris.
2°/ S'agissant toujours de l'argent émanant de Son Excellence, le feu OMAR BONGO-ONDIMBA pouvant servir à éponger des dettes contactées par la Chancellerie et pour lequel, Monsieur BONGOPASSI aurait détourné encore et
que BOKASSA AVAIT FAIT CONDAMNER. Ces deux faits d'une extrême gravité que méritaient qu'il soit sanctionné par la prison. Or, tout le monde connaît suffisamment l'Empereur pour son goût prononcé pour l'argent. Si j'ai bonne mémoire en tant que jeune pendant cette période faste que j'ai vécue de l'extérieur, je puis me permettre de dire que nos difficultés ont commencé avec le couronnement qui n'a fait que nous enfoncer définitivement.
Si je comprends bien les uns et les autres surtout nos amis du KNK quand, un chef d'Etat succède à un autre, il doit refuser de collaborer avec les autres composantes de la République et pourquoi ? Sont-ils les damnés de la Terre comme dirait FRANCK FANON.
Pourquoi nous les Centrafricains nous sommes si méchants les uns envers les autres ? Que Monsieur BONGOPASSI soit nommé pour arranger une quelconque audience avec l'actuel Chef de l'Etat Français
cela ne peut me gêner mais ce serait dommageable pour la République car ce n'est le rôle dévolu à un Homme comme celui-ci.
Qu'on ait dit que le Chef de l'Etat sortant l'a nommé pour demander une intervention française, c'est peut-être acceptable mais la mission d'une Chancellerie ne se résume pas à cette tâche mineure DE SOLLICITER
UNE AUDIENCE.
LE BUDGET DE FONCTIONNEMENT DE L'AMBASSADE étant réduit en peau de chagrin, le législateur a autorisé que les menues recettes qui sont perçues servent au fonctionnement des ambassades et c'est dans cet esprit me semble t-il que les taxes perçues sont réparties pour faire face à ces menues dépenses. Mais, notre pays est en guerre depuis le 9 décembre 2O12 et quatre mois bientôt les fonctionnaires ne sont pas payés ? Où trouvez de l'argent frais pour payer l'appartement ou l'hôtel de l'Ambassadeur ? Il me semble que les loyers de la résidence servent pour une bonne partie à payer les frais d'hôtel de
l'Ambassadeur et le reste affecté pour le fonctionnement courant et les frais de transport du personnel consulaire puisque les touristes ne font plus le déplacement dans cette cité à haute tension sociale selon le classement des organisations internationales du tourisme et autres.
JE NE SUIS PAS L'AVOCAT DE L'AMBASSADE MAIS JE DETIENS CES INFORMATIONS EN TANT QUE ANCIEN HAUT FONCTIONNAIRE DES FINANCES A UNE CERTAINE EPOQUE ET QU'ON POURRA EVENTUELLEMENT VERIFIER AUPRES DES ACTEURS POLITIQUES;
Si je comprends bien, vous auriez aimé voir les SELEKA assassiner, violenter, spolier, affamer et violer nos femmes, nos enfants, les persécuter
et surtout rendre ceux-ci esclaves de ces barbares dont le métier est de tuer au
lieu de demander secours à un pays frère et ami pour venir à bout de ces mercenaires avides d'argent et de biens matériels. Sorry my brother . Wait on see !