AFRIQUE

RDC : Un rapport foudroyant sur la parité homme/femme adressé au Chef de l’Etat


Alwihda Info | Par - 3 Septembre 2011



KINSHASA (République Démocratique du Congo) – L’organisation des droits humains Solidarité avec les victimes et pour la paix (SOVIP) a dressé un rapport très significatif sur l’égalité entre hommes et femmes dans le pays.
 
Ce rapport s’adresse en particulier au Président de la République de RDC, au conseil supérieur de la magistrature, au comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes ainsi qu’aux citoyens afin que ces derniers s’impliquent, contribuent, conseillent et prennent en compte de l’égalité entre les hommes et les femmes dans les décisions de désignations à des postes.
 
En RDC, l’Assemblée nationale ne compte que 43 femmes contre 457 hommes députés soit 8,6%, le sénat retient 6 femmes sénatrices contre 102 hommes soit 5,5%, même chose dans le gouvernement qui compte 49 hommes ministres soit 10,9%.
 
Parmi les juridictions du Bandundu, seuls les hommes assurent les 21 postes sièges à la Magistrature, idem au parquet avec 48 magistrats mais aucune femme, la cour militaire s’en tire elle aussi avec 100% d’hommes soit 57 magistrats.
 
Au Nord Kivu, il y a 2 femmes sur les 54 magistrats, tandis que la province de l’équateur en compte 0 sur 78 hommes. Dans la province du bas Congo, sur les 218 postes, on compte 9 femmes soit 4,12%. D’après les statistiques démontrées par l’organisation, on estime à 5,79% le taux de femmes présentes dans les institutions du pays.
 
L’article 14 de la constitution congolaise attribue à l femme le « droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre progressive de la parité hommes-femmes dans les dites institution ». Cette inscription dans la constitution du pays à valu au gouvernement sa conformité au Protocole à la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique du 11 Juillet 2003 de l’Union Africaine. Le gouvernement congolais a notamment ratifié la convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
 
Dans une série de recommandation, l’organisation a dénoncé l’existence d’un « problème proche de discrimination des femmes dans les décisions des désignations aux postes de magistratures sur l’ensemble du pays ». Elle constate des disproportions très prononcées sur le nombre des femmes désignées et celui des hommes. Elle exhorte le gouvernement et l’ONU à s’impliquer à la mise en œuvre de la constitution dans le sens de l’égalité. Une distribution équitable rehausserait l’honneur et le prestige du gouvernement congolais en matière des droits de l’homme mais aussi des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) assure l’organisation.

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