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RDC: discussions entre les rebelles et le gouvernement congolais


Alwihda Info | Par - 9 Décembre 2012


Les rebelles ont lancé il y a huit mois une offensive qui leur a permis de conquérir, le 20 novembre, la ville stratégique de Goma, capitale de la province du Nord Kivu aux immenses richesses minières, suscitant la crainte d’un nouveau conflit généralisé dans le pays et d’une grave crise humanitaire.


RDC: discussions entre les rebelles et le gouvernement congolais
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du M23, qui avaient pris puis quitté la ville de Goma (est), ont finalement entamé dimanche des discussions à Kampala visant à ramener, peut-être, la paix dans la région.
«Cette journée marque le début du dialogue entre le gouvernement de la RD Congo et le M23», a déclaré le ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga au début de la réunion, qui avait été plusieurs fois reportée. Les discussions se tiendront ensuite alternativement à Kampala et à Goma, la principale ville de l’est de la RDC, a ajouté le ministre.
Les rebelles ont lancé il y a huit mois une offensive qui leur a permis de conquérir, le 20 novembre, la ville stratégique de Goma, capitale de la province du Nord Kivu aux immenses richesses minières, suscitant la crainte d’un nouveau conflit généralisé dans le pays et d’une grave crise humanitaire. Le M23 a finalement accepté de se retirer le 1er décembre de Goma en contrepartie de négociations avec le régime du président congolais Joseph Kabila. Les rebelles veulent à la fois négocier les conditions de leur réintégration dans les forces armées de RDC et obtenir un dialogue politique national dans le pays.

«Une grande occasion»

Les rebelles sont d’anciens rebelles Tutsi congolais qui, après avoir accepté d’intégrer en mars 2009 l’armée régulière congolaise, se sont mutinés en avril dernier et ont fondé un mouvement appelé M23.
«Le dialogue qui commence aujourd’hui donne de l’espoir au peuple de la RDC, à ceux de la région et à la communauté internationale», a ajouté M. Kiyonga, qui joue les médiateurs dans les pourparlers. «Il y a maintenant une grande occasion de trouver une solution politique durable au conflit entre le gouvernement de la RDC et le M23», selon lui.
Le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda dirige la délégation de Kinshasa qui comprend également des députés et des sénateurs.
Le président congolais Joseph Kabila avait préféré participer au sommet des pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui s’est tenu vendredi et samedi à Dar-es-Salaam, plutôt qu’aux discussions de Kampala comme l’y appelaient les rebelles.
Le chef politique du M23, Jean-Marie Runiga, ne fait pas partie de la délégation de son mouvement.

L'opposiotion pas invitée

Par ailleurs, les quatre principaux groupes parlementaires de l’opposition congolaise ont refusé de prendre part aux négociations de Kampala, au motif que le gouvernement a refusé de discuter d’autres revendications que celles du M23.
Selon l’opposition, qui fait valoir qu’elle n’a été invitée qu’en tant qu’observateur, seul un «dialogue inclusif» entre la majorité au pouvoir, l’opposition, des représentants de la société civile et les rebelles permettrait de résoudre la crise.
Au sommet extraordinaire en Tanzanie, les pays de la SADC ont affirmé être prêts à envoyer leur Force d’appui en RDC pour contribuer à une nouvelle Force internationale de paix dans ce pays.
La SADC a également «exhorté les Nations unies à modifier le mandat, limité, de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC» (Monusco) pour qu’elle puisse véritablement y combattre les groupes rebelles.

19 000 hommes

Le bilan de cette force onusienne de plus de 19.000 hommes, dont la mission est de protéger les civils, est en effet contesté.
La Tanzanie a accepté de diriger la force, avec des troupes prêtes à être déployées d’ici au 14 décembre, selon le président tanzanien Jakaya Kikwete.
Les violences dans l’est de la RDC ont conduit des milliers de personnes à fuir leurs domicile. Les rebelles comme les troupes gouvernementales ont commis des viols, des meurtres et des pillages lors des récents affrontements, a indiqué vendredi l’ONU.
L’Est de la RDC, frontalier avec le Rwanda et l’Ouganda, et riche en cuivre, diamants, or et coltane, un composant essentiel des téléphones mobiles, a été le théâtre de plusieurs guerres régionales de 1996 à 2003.
La RDC accuse, comme l’ONU, ses voisins le Rwanda et l’Ouganda de soutenir les rebelles. Kigali et Kampala ont vivement rejeté ces accusations.
(AFP)



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