Les leaders du mouvement anti-balaka présents ont posé leur conditions au processus de paix, qui se résument en 5 points: " la libération des membres du mouvement anti-balaka arbitrairement arrêtés, l'arrêt de toute traque contre les responsables et miliciens anti-balaka, la prise en compte des anti-balaka dans le CNT, la réhabilitation des cadres anti-balaka limogés de leur poste dans la fonction publique et la démission du gouvernement Kamoun ". Ce dernier point n'a cependant pas été retenu par la présidente de transition qui souhaite que tout ce qui touche aux institutions de la République ne soit pas abordé dans le contexte actuel de la crise. Par conséquent, la question de la démission de la présidente n'était pas à l'ordre du jour. Les deux parties ont convenu de la mise en place d'un groupe de travail et de contact en vue de réfléchir sur les moyens pouvant permettre de désamorcer la crise. Du côté des anti-balaka, des consignes ont été données pour la levée des barricades dans plusieurs quartiers en vue de faciliter la reprise de la libre circulation et des activités et un appel à la trêve a été lancé. A l'issue de la rencontre, la chef de l'Etat a demandé à la plateforme religieuse, présente dans la salle, de mener la médiation. Les appels à la démission de la présidente de transition se multiplient, notamment au sein de la classe politique. Parallèlement, la journée de samedi a été une journée relativement calme après une soirée et une matinée perturbées par des tirs à l'arme lourde dans les quartiers nord de Bangui. La veille, des accrochages ont opposé à deux reprises les miliciens anti-balaka aux forces internationales. Aucun bilan précis n'a encore été établi. Devant l'ampleur de la violence, l'aéroport M’poko de la capitale a été fermé, tous les vols sont annulés. Des individus ont également été signalés vendredi soir sur le tarmac de l'aéroport. Ils ont été ensuite dispersés par des gaz lacrymogènes tirés par les forces internationales
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