L'ambassadrice américaine aux Nations Unies Susan Rice, le 26 janvier 2009 à New York
NEW YORK — Le président soudanais Omar el-Béchir doit être tenu "responsable de chaque mort" dans les camps du Darfour, d'où il a décidé d'expulser treize des plus importantes ONG internationales, a déclaré vendredi l'ambassadrice américaine à l'ONU.
"Le président Béchir et son gouvernement sont responsables et doivent être tenus responsables de chacune des morts dues à leurs actes inhumains et calculés," a souligné Susan Rice devant le Conseil de sécurité de l'ONU, lors d'une réunion sur la crise humanitaire dans cette région occidentale du Soudan.
"Le gouvernement du Soudan a créé cette crise. Il doit faire en sorte d'y mettre un terme", a-t-elle ajouté.
La délégation américaine avait demandé un compte-rendu de Rachid Khalikov, haut responsable du bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires, qui a averti vendredi de "signes significatifs d'érosion de la capacité de la réponse humanitaire, avec un impact sur les vies des populations au Darfour".
"Il n'y a aucun doute que notre capacité à aider les populations du Darfour et du Nord Soudan a été gravement compromise", a-t-il déclaré, soulignant que l'impact de la décision soudanaise serait détaillé la semaine prochaine.
Susan Rice a déclaré que Khartoum devait "faire face aux conséquences de ses actes, qui non seulement coûteront des vies mais conduiront le gouvernement à s'isoler encore davantage".
Déjà la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait déclaré mardi que le président Béchir serait tenu responsable de "chaque mort" dans les camps du Darfour.
"La vraie question est de savoir comment on peut faire pression sur le président Béchir et le gouvernement soudanais pour qu'ils comprennent qu'ils seront tenus responsables de chaque mort qui se produira dans ces camps", avait-elle déclaré.
Vendredi, plusieurs autres ambassadeurs à l'ONU ont appelé Khartoum à reconsidérer sa décision. Mais le délégué soudanais à l'ONU Mohamed Youssif Abdelmannan, a réaffirmé qu'elle était irrévocable.
"La décision du gouvernement du Soudan est une décision souveraine légitime sur laquelle nous ne reviendrons jamais, et cela ne doit pas faire l'objet de discussions", a-t-il asséné.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis le 4 mars un mandat d'arrêt contre le président soudanais pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.
Le Soudan a aussitôt réagi en expulsant 13 des plus importantes ONG internationales actives au Darfour, dont la britannique Oxfam, l'américaine Care et les sections française et néerlandaise de Médecins sans Frontières (MSF).
Les ONG au Darfour distribuent des denrées alimentaires, fournissent des soins et encadrent l'accès à l'eau potable pour 2,7 millions de déplacés et des dizaines de milliers autres personnes affectées par les combats.
De son côté, l'ambassadeur français à l'ONU, Jean-Maurice Ripert a rappelé le soutien de la France "à la justice pénale internationale et à son indépendance". "S?en prendre à sa propre population n?est en tout cas certainement pas la bonne attitude", a-t-il dit.
"Nous pensons que la lutte contre l?impunité est indissociable de la recherche de la paix au Darfour comme ailleurs dans le monde", a-t-il ajouté, soulignant qu'il attendait "avec intérêt" une rencontre jeudi avec le médiateur de l'ONU sur le Darfour Djibril Bassolé.
Le conflit au Darfour a fait 300.000 morts selon l'ONU, mais 10.000 selon le Soudan, et quelque 2,7 millions de personnes déplacées.
"Le président Béchir et son gouvernement sont responsables et doivent être tenus responsables de chacune des morts dues à leurs actes inhumains et calculés," a souligné Susan Rice devant le Conseil de sécurité de l'ONU, lors d'une réunion sur la crise humanitaire dans cette région occidentale du Soudan.
"Le gouvernement du Soudan a créé cette crise. Il doit faire en sorte d'y mettre un terme", a-t-elle ajouté.
La délégation américaine avait demandé un compte-rendu de Rachid Khalikov, haut responsable du bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires, qui a averti vendredi de "signes significatifs d'érosion de la capacité de la réponse humanitaire, avec un impact sur les vies des populations au Darfour".
"Il n'y a aucun doute que notre capacité à aider les populations du Darfour et du Nord Soudan a été gravement compromise", a-t-il déclaré, soulignant que l'impact de la décision soudanaise serait détaillé la semaine prochaine.
Susan Rice a déclaré que Khartoum devait "faire face aux conséquences de ses actes, qui non seulement coûteront des vies mais conduiront le gouvernement à s'isoler encore davantage".
Déjà la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait déclaré mardi que le président Béchir serait tenu responsable de "chaque mort" dans les camps du Darfour.
"La vraie question est de savoir comment on peut faire pression sur le président Béchir et le gouvernement soudanais pour qu'ils comprennent qu'ils seront tenus responsables de chaque mort qui se produira dans ces camps", avait-elle déclaré.
Vendredi, plusieurs autres ambassadeurs à l'ONU ont appelé Khartoum à reconsidérer sa décision. Mais le délégué soudanais à l'ONU Mohamed Youssif Abdelmannan, a réaffirmé qu'elle était irrévocable.
"La décision du gouvernement du Soudan est une décision souveraine légitime sur laquelle nous ne reviendrons jamais, et cela ne doit pas faire l'objet de discussions", a-t-il asséné.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis le 4 mars un mandat d'arrêt contre le président soudanais pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.
Le Soudan a aussitôt réagi en expulsant 13 des plus importantes ONG internationales actives au Darfour, dont la britannique Oxfam, l'américaine Care et les sections française et néerlandaise de Médecins sans Frontières (MSF).
Les ONG au Darfour distribuent des denrées alimentaires, fournissent des soins et encadrent l'accès à l'eau potable pour 2,7 millions de déplacés et des dizaines de milliers autres personnes affectées par les combats.
De son côté, l'ambassadeur français à l'ONU, Jean-Maurice Ripert a rappelé le soutien de la France "à la justice pénale internationale et à son indépendance". "S?en prendre à sa propre population n?est en tout cas certainement pas la bonne attitude", a-t-il dit.
"Nous pensons que la lutte contre l?impunité est indissociable de la recherche de la paix au Darfour comme ailleurs dans le monde", a-t-il ajouté, soulignant qu'il attendait "avec intérêt" une rencontre jeudi avec le médiateur de l'ONU sur le Darfour Djibril Bassolé.
Le conflit au Darfour a fait 300.000 morts selon l'ONU, mais 10.000 selon le Soudan, et quelque 2,7 millions de personnes déplacées.