Un témoin parle des faits dont lui, sa mère et ses autres frères et sœurs sont victimes, au second degré, dans l’enlèvement, la torture et l’assassinat de son père. Mahamat Saleh était un opposant politique qui avait créé son parti politique au Tchad. Au moment des faits, ce mathématicien hors pair et émérite était le chef de file de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale, précisément le 3 février 2008. Pour mettre en exergue l’assassinat politique, mais lâche et crapuleux de son père, le jeune Ibrahim, troisième fils de l’illustre victime comme tous les autres assassinats politiques qui eurent lieu en terre africaine, a recensé et répertorié les cas les plus célèbres et connus des années 60 à nos jours.
Dans ses propos introductifs, Ibrahim Mahamat Saleh précise, persiste et signe en disant : «C’est avec modestie que nous nous proposons d’échanger avec vous sur un thème aussi important que les assassinats politiques en Afrique. Notre thème est, du reste, un fait qui a fait l’objet de multiples combats, non seulement sur le continent, mais aussi dans le reste du monde. Il a inspiré aussi plusieurs publications scientifiques et littéraires. Nous tâcherons de vous en dire ce que nous savons et pensons en particulier pour le cas du Tchad. Mais avant, qu’il nous soit permis de remercier tous ces militants des droits de l’homme, de la démocratie et du développement qui sont ici présents ou qui ont souhaité l’être dans le but de nourrir le débat. Nous remercions singulièrement, une fois de plus la Maison de la presse qui accueille la présente activité ainsi que le Collectif «Mali Te Tila» qui nous accompagne.
Au passage, nous saluons l’option idéologique du collectif «Mali Te Tila» et l’engagement dont elle fait montre au sujet des droits de l’opprimé et des injustices sous toutes ses formes, y compris les secteurs sociaux de base».
Pour revenir au thème de notre communication, nous y avons pensé pour deux raisons. Premièrement, l’Afrique, en général et le Tchad, en particulier, constituent le théâtre d’assassinats politiques, de disparitions forcées ayant pour but ultime l’étouffement de la démocratie et partant, la liquidation systématique de toute opposition.
Deuxièmement, le processus démocratique en cours particulièrement en ce début du 21èmesiècle est porteur d’espoir et de progrès pour l’émancipation des peuples, notamment la préservation des libertés publiques, d’une part et de l’autre, la garantie de l’alternance politique et la satisfaction du souci du développement intégré.
En effet, depuis l’accession des pays africains à la souveraineté, les peuples du continent ont expérimenté des crimes politiques et autres disparitions forcées des plus odieux. Si d’autres intervenaient juste au lendemain des indépendances, il en existe qui sont d’autant scandaleux et inadmissibles qu’ils interviennent dans un contexte de démocratisation ; donc de liberté et de droit.
De Patrice Emery Lumumba à Marien Ngouabi, en passant par Isodore Noel, Thomas Sankara, Samora Marchel, Edouardo Mondlane, tout est déplorable. Mais, la particularité du cas du Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh que même sa dépouille n’est pas retrouvée, ni son deuil célébré. «Nous réfléchirons ensemble aujourd’hui avec vous à ce sujet», dit le conférencier. Suivez cette liste aussi longue, laborieuse comportant tous les cas d’assassinats politiques qui eurent lieu en terre Afrique, des indépendances à nos jours.
Le jeune Ibrahim Mahamat Saleh affirme : «Comme chacun le sait, l’Afrique, au lendemain de son indépendance fut marquée par l’avènement des pouvoirs autoritaires répressifs. Le continent représentait un tableau sombre, vu le gigantesque lot d’assassinats, de tortures, des disparitions et d’arrestations arbitraires dont étaient victimes des citoyens qui avaient, en son temps, émis une idée contraire par rapport à la gestion de la chose publique. Du Maghreb au Cap en passant par le Sahel et l’Equateur, des régimes africains se sont illustrés par des pratiques sanglantes et sanguinaires dans le but de conserver le pouvoir pour le pouvoir avec la complicité tacite de certains puissants de ce Monde, ceux-là même qui se disaient défenseurs des valeurs universelles, de la démocratie , des droits de l’homme et de la justice.
L’Afrique indépendante a cependant enregistré une série d’assassinats des personnalités politiques dont le seul tort est d’appartenir à des mouvements plus ou moins pacifiques qu’ils conduisaient et qui, naguère, étaient considérés par des pouvoirs en place comme des actions subversives. Ainsi donc, de 1958 à 1990, furent assassinés des personnalités politiques dont les plus connues sont: Au Maroc, Mehdi Ben Barka, leader socialiste de l’opposition marocaine, panafricaniste et anti-colonialiste assassiné à Paris en France dans les années 65. En Algérie, des hommes politiques assassinés furent : Mohamed Khémisti, ancien ministre des Affaires étrangères (1963), Mohamed Khider (1967) et Krim Belcacem (1970). En Tunisie, Salah Ben Youssouf, homme politique assassiné en 196o. Au Tchad, Dr. Outel Bono, homme politique, fut assassiné à Paris en 1973. Au Cameroun, de 1958 à 1966, furent assassinés des figures politiques, à savoir Ruben Um Nyobé, Felix Rolland Moumié et Castor Osendé Afana. En Guinée Bissau en 1973, fut éliminé le leader panafricaniste Amilcar Cabral. Au Kenya, Tom Mboya en 1969. Au Zimbabwe, ce fut le cas d’Hubert Chipolo, homme politique».
Le conférencier a mis un accent particulier sur l’assassinat crapuleux de Patrice Lumbuba du Congo en ces termes : «On doit souligner avec insistance le cas tout à fait particulier du Congolais Patrice Emery Lumumba, leader panafricaniste dont les mobiles de son assassinat ne se reposaient non seulement sur des mains entachées du sang de ses compatriotes, mais plutôt sur celles des colonialistes belges et américains comme le décrivent plusieurs rapports établis à ce sujet».
S’agissant des motivations réelles des régimes africains à s’adonner à cette mécréance, Ibrahim décrypte en disant ; «Toutefois, le but de cet exposé n’est pas de s’appesantir sur la rétrospective des cas d’assassinats en Afrique, mais de chercher à analyser les motivations des régimes africains à enfreindre toute voix discordante, toute action populaire visant à une remise en cause d’un pouvoir despotique. C’est pourquoi, nombreux étaient des Africains qui ont cru au processus de démocratisation de l’Afrique déclenché par la conférence de Baule en 1990, estimant que le temps des dictatures révolu et croyant à la possibilité d’une alternance, se sont jetés dans une lutte pacifique pour apporter des réponses démocratiques aux exigences de leurs pays respectifs. Cela s’est passé malheureusement pour certains au prix de leur vie comme le cas du Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh, objet de cette présente conférence de presse».
Avant et après tout c’est de la mémoire de son père que le jeune Ibrahim se doit de défendre. «Ce n’est pas sans émotion que nous venons aujourd’hui témoigner devant vous, sur ce thème. Et ce n’est pas sans fierté que nous nous voyons conférer le rôle de défendre la mémoire de notre père, le Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh et de tous ceux qui, de par le monde, ont été victimes de la barbarie des hommes, torturés, martyrisés, assassinés dans des caves hideuses.
De Klaus Barbie, le boucher de Lyon à Douch, le responsable du Santebal, la police politique du régime des khmers rouges en passant par l’empereur Bokassa 1er de Centrafrique qui torturait lui-même ceux qui avaient l’outrecuidance de déplaire à son auguste majesté, ils ont été nombreux ces tortionnaires qui ont rabaissé la dignité de l’homme à celle de l’animal, sans compassion, sans amour, sans pitié. Il y aurait de quoi perdre espoir en ce bas monde.
«Mais aujourd’hui, nous voyons des femmes et des hommes qui ont l’intime conviction que cette sauvagerie doit finir ; que dans chaque pays, la justice doit faire son travail et que la torture, les disparitions forcées, les exécutions sommaires devraient y être abhorrées définitivement. Cet engagement de votre part nous redonne foi en l’existence et nous permet de continuer à nous battre avec courage pour que la vérité éclate sur la disparition de notre père et que jamais, plus jamais, un être humain ne puisse être privé de son intégrité physique, voire même de sa vie, pour ses appartenances politiques, ethniques ou religieuses. Alors, mesdames et messieurs, du fond du cœur, merci pour votre engagement, merci pour votre soutien sans faille et merci de nous donner cette tribune afin d’être, comme le dirait Aimé Césaire, les bouches des malheurs de ceux qui n’ont pas de bouche et notre voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir», a souligné le conférencier. Il est surtout question d’émotion que chacun doit éprouver devant de telles aberrations «En cet instant que chacun devine si important pour l’avenir du Tchad, pour l’avenir de chacun d’entre nous, nous ne pouvons-nous empêcher d’éprouver une émotion sincère et profonde. Cette émotion, nous aurions pu essayer de la qualifier ; cette émotion, nous aurions pu essayer de la définir. En un mot, nous aurions pu vous dire que nous avions honte, mais cette honte n’aurait pas traduit avec assez de force ce que nous ressentons en cet instant. Il y a des indignations si puissantes, des courroux si indescriptibles qu’il n’existe pas de mots assez forts pour les nommer. Il ya des colères si intenses qu’il serait inutile de chercher à les rendre pleinement par la simple force du verbe. L’émotion, la honte, la révolte que nous éprouvons en cet instant sont celles-là, titanesques, dévastatrices».
B.C
Source: L'Oeil du Mali
http://malijet.com/actualite-politique-au-mali/117770-assassinats-politiques-en-afrique-ibrahim-ibni-oumar-mahamat-sal.html
Dans ses propos introductifs, Ibrahim Mahamat Saleh précise, persiste et signe en disant : «C’est avec modestie que nous nous proposons d’échanger avec vous sur un thème aussi important que les assassinats politiques en Afrique. Notre thème est, du reste, un fait qui a fait l’objet de multiples combats, non seulement sur le continent, mais aussi dans le reste du monde. Il a inspiré aussi plusieurs publications scientifiques et littéraires. Nous tâcherons de vous en dire ce que nous savons et pensons en particulier pour le cas du Tchad. Mais avant, qu’il nous soit permis de remercier tous ces militants des droits de l’homme, de la démocratie et du développement qui sont ici présents ou qui ont souhaité l’être dans le but de nourrir le débat. Nous remercions singulièrement, une fois de plus la Maison de la presse qui accueille la présente activité ainsi que le Collectif «Mali Te Tila» qui nous accompagne.
Au passage, nous saluons l’option idéologique du collectif «Mali Te Tila» et l’engagement dont elle fait montre au sujet des droits de l’opprimé et des injustices sous toutes ses formes, y compris les secteurs sociaux de base».
Pour revenir au thème de notre communication, nous y avons pensé pour deux raisons. Premièrement, l’Afrique, en général et le Tchad, en particulier, constituent le théâtre d’assassinats politiques, de disparitions forcées ayant pour but ultime l’étouffement de la démocratie et partant, la liquidation systématique de toute opposition.
Deuxièmement, le processus démocratique en cours particulièrement en ce début du 21èmesiècle est porteur d’espoir et de progrès pour l’émancipation des peuples, notamment la préservation des libertés publiques, d’une part et de l’autre, la garantie de l’alternance politique et la satisfaction du souci du développement intégré.
En effet, depuis l’accession des pays africains à la souveraineté, les peuples du continent ont expérimenté des crimes politiques et autres disparitions forcées des plus odieux. Si d’autres intervenaient juste au lendemain des indépendances, il en existe qui sont d’autant scandaleux et inadmissibles qu’ils interviennent dans un contexte de démocratisation ; donc de liberté et de droit.
De Patrice Emery Lumumba à Marien Ngouabi, en passant par Isodore Noel, Thomas Sankara, Samora Marchel, Edouardo Mondlane, tout est déplorable. Mais, la particularité du cas du Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh que même sa dépouille n’est pas retrouvée, ni son deuil célébré. «Nous réfléchirons ensemble aujourd’hui avec vous à ce sujet», dit le conférencier. Suivez cette liste aussi longue, laborieuse comportant tous les cas d’assassinats politiques qui eurent lieu en terre Afrique, des indépendances à nos jours.
Le jeune Ibrahim Mahamat Saleh affirme : «Comme chacun le sait, l’Afrique, au lendemain de son indépendance fut marquée par l’avènement des pouvoirs autoritaires répressifs. Le continent représentait un tableau sombre, vu le gigantesque lot d’assassinats, de tortures, des disparitions et d’arrestations arbitraires dont étaient victimes des citoyens qui avaient, en son temps, émis une idée contraire par rapport à la gestion de la chose publique. Du Maghreb au Cap en passant par le Sahel et l’Equateur, des régimes africains se sont illustrés par des pratiques sanglantes et sanguinaires dans le but de conserver le pouvoir pour le pouvoir avec la complicité tacite de certains puissants de ce Monde, ceux-là même qui se disaient défenseurs des valeurs universelles, de la démocratie , des droits de l’homme et de la justice.
L’Afrique indépendante a cependant enregistré une série d’assassinats des personnalités politiques dont le seul tort est d’appartenir à des mouvements plus ou moins pacifiques qu’ils conduisaient et qui, naguère, étaient considérés par des pouvoirs en place comme des actions subversives. Ainsi donc, de 1958 à 1990, furent assassinés des personnalités politiques dont les plus connues sont: Au Maroc, Mehdi Ben Barka, leader socialiste de l’opposition marocaine, panafricaniste et anti-colonialiste assassiné à Paris en France dans les années 65. En Algérie, des hommes politiques assassinés furent : Mohamed Khémisti, ancien ministre des Affaires étrangères (1963), Mohamed Khider (1967) et Krim Belcacem (1970). En Tunisie, Salah Ben Youssouf, homme politique assassiné en 196o. Au Tchad, Dr. Outel Bono, homme politique, fut assassiné à Paris en 1973. Au Cameroun, de 1958 à 1966, furent assassinés des figures politiques, à savoir Ruben Um Nyobé, Felix Rolland Moumié et Castor Osendé Afana. En Guinée Bissau en 1973, fut éliminé le leader panafricaniste Amilcar Cabral. Au Kenya, Tom Mboya en 1969. Au Zimbabwe, ce fut le cas d’Hubert Chipolo, homme politique».
Le conférencier a mis un accent particulier sur l’assassinat crapuleux de Patrice Lumbuba du Congo en ces termes : «On doit souligner avec insistance le cas tout à fait particulier du Congolais Patrice Emery Lumumba, leader panafricaniste dont les mobiles de son assassinat ne se reposaient non seulement sur des mains entachées du sang de ses compatriotes, mais plutôt sur celles des colonialistes belges et américains comme le décrivent plusieurs rapports établis à ce sujet».
S’agissant des motivations réelles des régimes africains à s’adonner à cette mécréance, Ibrahim décrypte en disant ; «Toutefois, le but de cet exposé n’est pas de s’appesantir sur la rétrospective des cas d’assassinats en Afrique, mais de chercher à analyser les motivations des régimes africains à enfreindre toute voix discordante, toute action populaire visant à une remise en cause d’un pouvoir despotique. C’est pourquoi, nombreux étaient des Africains qui ont cru au processus de démocratisation de l’Afrique déclenché par la conférence de Baule en 1990, estimant que le temps des dictatures révolu et croyant à la possibilité d’une alternance, se sont jetés dans une lutte pacifique pour apporter des réponses démocratiques aux exigences de leurs pays respectifs. Cela s’est passé malheureusement pour certains au prix de leur vie comme le cas du Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh, objet de cette présente conférence de presse».
Avant et après tout c’est de la mémoire de son père que le jeune Ibrahim se doit de défendre. «Ce n’est pas sans émotion que nous venons aujourd’hui témoigner devant vous, sur ce thème. Et ce n’est pas sans fierté que nous nous voyons conférer le rôle de défendre la mémoire de notre père, le Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh et de tous ceux qui, de par le monde, ont été victimes de la barbarie des hommes, torturés, martyrisés, assassinés dans des caves hideuses.
De Klaus Barbie, le boucher de Lyon à Douch, le responsable du Santebal, la police politique du régime des khmers rouges en passant par l’empereur Bokassa 1er de Centrafrique qui torturait lui-même ceux qui avaient l’outrecuidance de déplaire à son auguste majesté, ils ont été nombreux ces tortionnaires qui ont rabaissé la dignité de l’homme à celle de l’animal, sans compassion, sans amour, sans pitié. Il y aurait de quoi perdre espoir en ce bas monde.
«Mais aujourd’hui, nous voyons des femmes et des hommes qui ont l’intime conviction que cette sauvagerie doit finir ; que dans chaque pays, la justice doit faire son travail et que la torture, les disparitions forcées, les exécutions sommaires devraient y être abhorrées définitivement. Cet engagement de votre part nous redonne foi en l’existence et nous permet de continuer à nous battre avec courage pour que la vérité éclate sur la disparition de notre père et que jamais, plus jamais, un être humain ne puisse être privé de son intégrité physique, voire même de sa vie, pour ses appartenances politiques, ethniques ou religieuses. Alors, mesdames et messieurs, du fond du cœur, merci pour votre engagement, merci pour votre soutien sans faille et merci de nous donner cette tribune afin d’être, comme le dirait Aimé Césaire, les bouches des malheurs de ceux qui n’ont pas de bouche et notre voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir», a souligné le conférencier. Il est surtout question d’émotion que chacun doit éprouver devant de telles aberrations «En cet instant que chacun devine si important pour l’avenir du Tchad, pour l’avenir de chacun d’entre nous, nous ne pouvons-nous empêcher d’éprouver une émotion sincère et profonde. Cette émotion, nous aurions pu essayer de la qualifier ; cette émotion, nous aurions pu essayer de la définir. En un mot, nous aurions pu vous dire que nous avions honte, mais cette honte n’aurait pas traduit avec assez de force ce que nous ressentons en cet instant. Il y a des indignations si puissantes, des courroux si indescriptibles qu’il n’existe pas de mots assez forts pour les nommer. Il ya des colères si intenses qu’il serait inutile de chercher à les rendre pleinement par la simple force du verbe. L’émotion, la honte, la révolte que nous éprouvons en cet instant sont celles-là, titanesques, dévastatrices».
B.C
Source: L'Oeil du Mali
http://malijet.com/actualite-politique-au-mali/117770-assassinats-politiques-en-afrique-ibrahim-ibni-oumar-mahamat-sal.html