MUSIQUE

Tchad : Crazy Missy doit alpaguer son trophée


Alwihda Info | Par Guillaume Djerane - 16 Mars 2022


Les femmes manquent de catégorie et l'on n'en crée pas une pendant que Crazy Missy est nominée ? Quelque chose ne cloche pas dans la catégorie de meilleur rappeur de l'année.


Pour être la seule rappeuse nominée, Crazy Missy devrait avoir sa catégorie à elle si on la considère comme rappeuse. À seule, elle mérite son prix de meilleure rappeuse tchadienne. C'est la norme lorsqu'on reconnaît la grandeur de la jeune dame et qu'on décide de la nominer. Cela ne se rêve sûrement pas. Mais alors !

Serait-ce pour éviter les dépenses lorsqu'on ne crée pas une catégorie de meilleure rappeuse tchadienne ? Peut être ! Mais aussi, l'on tenterait de répondre que c'est peut être une manigance, soit pour user du mois de la femme et lui donner le trophée par complaisance. C'est pourtant pas ce qu'elle veut. La jeune dame mène son game d'elle même, dignement, par des sujets qui la concerne. Par une autre hypothèse, l'on constate le manque de considération des femmes de la part des organisateurs, avec l'absence de création jusqu'à nos jours d'une catégorie féminine dans la fameuse compétition N'djam hip-hop.

Néanmoins, la légitimité d'avoir dorénavant une catégorie motive les rappeuses tchadiennes. Il ne faudrait pas oublier le combat de Crazy Missy pour le respect de la femme, d'où le titre de son album "femme battante". Ce n’est pas pour rivaliser avec les mâles mais garder sa hauteur en tant que femme dans sa musique et faire respecter la femme. En se focalisant sur son album, le message de la dame est bel et bien une traduction des choses féminines, une chronique de la vie de la femme tchadienne.

D'où viendra donc la compétition avec des hommes qui militent pour un autre combat avec des langages de réalité masculine ? Aux États-Unis par exemple, il y a le trophée du "BEST FEMALE RAPPEUR". Pourquoi pas au Tchad ?

Les rappeuses tchadiennes arrivent déjà dans le game avec la mission de valoriser leur talent au féminin. Il serait donc judicieux de leur faire de la place. Si l'on songe à apprêter leur catégorie, elles se battront mieux et sans complexe. Si un Royaume peut avoir à sa tête un roi et une reine, c'est forcement un couple modèle pour une égalité de sexe !

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