Interview exclusive réalisée par Elysée Naïssem Doumtoïngar
A A : quel changement, Monsieur le ministre avez-vous apporté dans votre actuel département ?
DD : merci, bien, M. le journaliste de m’avoir donné cette opportunité pour parler de mon département. Vous racontez dans le détail, ça va me prendre peut-être trop de temps. Mais je dirais en quelques mots ce que j’ai pu faire dans ce ministère depuis ma nomination en date du 13 mars 2O1O. Date à laquelle le chef de l’Etat et le premier ministre m’ont fait confiance en me confiant la direction de ce grand département de l’aménagement du territoire de l’urbanisme et de l’habitat. Dès ma prise de fonction, je me suis immédiatement donné aussi aux agents de la manière dont j’entends travailler en leur disant que nous sommes ici pour servir. Le service que nous faisons est le service de l’Etat et ce service nécessite absolument un minimum de respect et de sacrifice. Tout ce qu’on fait n’est pas forcement pour avoir un gain de cause juste après le service rendu. Mais la satisfaction qu’on peut avoir, c’est qu’un jour, on entend dire que vous avez bien travaillé donc nous sommes au service des autres. Que cela soit bien clair. Naturellement c’est un message sur fond de préjugé par ce qu’on raconte beaucoup de choses sur ce ministère.
A partir d’ailleurs d’une réalité qui est très importante dans la vie d’un être humain à savoir la terre, nous de ce ministère, nous gérons la terre. La terre il faut le dire, elle est la base de toute richesse, de tout patrimoine lorsque vous la gérez, vous devrez vous dire que vous êtes au service de tout le monde. Cette gestion de la terre est souvent source de problème entre les citoyens et nos services. C’était le préjugé de l’époque qui donnait à croire que les choses ne se passaient pas comme on aurait dû les voir et il y avait beaucoup de critiques donc j’ai essayé de dire aux agents ces paroles que j’ai appris voilà ce que j’ai entendu.
Maintenant je suis venu, je crois qu’il faut qu’on mette de l’ordre dans la maison donc c’était un peu un message de rappel en ordre, un message d’incitation à l’effort et en même temps aussi d’esprit de sacrifice. Voilà ce que j’ai eu à dire et faire lors de ma prise de fonction.
AA : quelles sont les difficultés que vous rencontrez au cours de vos opérations ?
DD : bon ! Après ce message du 13 mars dernier, j’ai fait faire siéger l’une des deux structures les plus cruciales à savoir, la Commission Nationale d’Urbanisme cette commission a pu siéger le 7 Avril 2010.
Ceci pour dire aux gens que la gestion de terre que nous avons à faire est une gestion collégiale. Elle est concertée et nous sommes bien entendus sur les dépositaires de la gestion de cette terre sous le contrôle du Premier Ministre et du Président de la république. Nous ne devons pas faire ce travail seuls, nous devrions le faire dans un cadre concerté c'est-à-dire avec le concours de tous les services de l’Etat surtout concernés. Je cite au hasard le Ministère des Infrastructures, le Ministère de l’Intérieur, le Ministère des Finances, le Ministère de l’Agriculture, le Ministère de la Santé, le Ministère de l’Education Nationale etc.
Tous ces Ministères ont intérêt à aider l’Etat, à ce qu’il gère bien la terre. Nous les réunissons donc dans le cadre de cette Commission Nationale d’Urbanisme y compris naturellement les autorités décentralisées par exemple la mairie est donc dans cette commission. Alors, nous avons repris tous les dossiers, je dirais d’orientation de la ville de N’Djaména.
Puisque cette ville se développe avec des plans. Raison pour laquelle nous avons repris ces projets de planification et les avons faits adopter par la Commission Nationale d’Urbanisme. Il y a des plans de lotissement pour les nouveaux quartiers ainsi que des plans de restructuration pour les quartiers qui sont occupés dans le désordre, mais très densément. Nous avons aussi en dehors de ces deux projets ainsi cités de style nouveau comme de nouvelles villes que nous devrons créer.
Je dois vous dire que nous avons tenu la réunion le O5 Avril 2O1O aujourd’hui nous sommes le 3O Novembre 2O1O je vous avoue que la plupart des décisions que nous avons prises ne sont pas appliquées. C’est ridicule par ce que l’habitude s’est installée dans ce ministère qui s’exprime en terme de laxisme, en terme d’insuffisance de réaction devant les situations. Aussi, faut-il le rappeler, l’application des décisions est fragile et inefficace, donc la plupart des décisions de la commission ne sont pas appliquées. Je rassure que j’y veille personnellement moi même pour la simple raison que certaines sont des arrêtés projets fars.
Il a fallu ajouter à ces projets de la Commission Nationale d’Urbanisme des .....
Interview intégrale parue dans le journal d'Alwihda Actualités du 8 décembre 2010