Le ministre de l'Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne. © DR
Ce lundi matin, le ministre de l'Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne, s'est rendu normalement dans son bureau à N'Djamena. "C'est de son bureau qu'il s'est rendu là-bas aux renseignements généraux", explique son avocat, Maître Alain Kagonbé à Alwihda Info. Après une audition qui s'est terminée assez tard, dans la nuit de lundi, le ministre et le directeur générale du ministère, Houlé Djonkamla, ont été finalement placés en garde à vue.
Pourtant, rien ne laissait présager une garde à vue du ministre malgré un courrier de l'Inspection générale d'Etat (IGE) qui laissait planer l'imminence de démêlés judiciaires car même s'il est présumé innocent, il est considéré comme "l'ordonnateur principal des dépenses". Il y a quelques semaines, la presse tchadienne a révélé un courrier de l'IGE -daté du 19 novembre 2019- adressé au ministre de l'Economie et de la Planification du développement, lui demandant des comptes sur plusieurs dépenses injustifiées.
Par exemple, il lui a été sommé de rembourser, de consoeur avec son directeur général du ministère, Houlé Djonkamla, les montants suivants : 366.532.430 FCFA relatif aux retraits effectués sur un compte ouvert à la banque UBA au nom du ministère ; 137 millions FCFA pris du projet PAAPEGICA pour l'organisation du forum des investisseurs arabes ; 20 millions FCFA destiné à la régularisation des frais de mission du comité interministériel de suivi d'évaluation des projets (MISEP) ; ou encore 21.593.288 FCFA déclaré inéligible par l'audit de la BAD.
"C'est un membre du gouvernement, en exercice d'ailleurs", souligne son avocat. C'est ce qui étonne, tout comme le cas du ministre secrétaire général du gouvernement, Kalzeube Payimi Deubet. Malgré les soupçons de l'IGE et l'expiration du délai de 10 jours (29 novembre 2019) pour se justifier, le ministre Issa Doubragne a été maintenu au sein du gouvernement. Le 10 décembre dernier, la semaine dernière, il a même voyagé avec le président de la République Idriss Déby, au sein de la délégation restreinte qui s'est rendue au Forum d'Assouan, en Egypte. Il a notamment assisté au tête-à-tête entre Idriss Déby et Abdel-fattah Al Sisi, le chef de l'Etat égyptien.
Nommé ministre depuis le 7 mai 2018, Dr. Issa Doubragne est sur tous les fronts depuis ses 19 mois de fonctions pour défendre les réformes engagées par les autorités dans un contexte économique difficile. Réputé pour son sérieux, ce diplômé de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne -où il y a décroché un doctorat avec la mention honorable après une brillante thèse- est considéré comme un maillon important du gouvernement. Il semble d'ailleurs encore bénéficier de la confiance du chef de l'Etat qui veut toutefois "laisser la justice faire son travail" afin de clarifier les soupçons de l'IGE.
Ce mardi, l'audition d'Issa Doubragne et de Houlé Djonkamla devrait se poursuivre à la Police judiciaire, avant qu'une décision ne soit rendue par le procureur général sur leur sort quant à un éventuel placement sous mandat de dépôt ou non.
Pourtant, rien ne laissait présager une garde à vue du ministre malgré un courrier de l'Inspection générale d'Etat (IGE) qui laissait planer l'imminence de démêlés judiciaires car même s'il est présumé innocent, il est considéré comme "l'ordonnateur principal des dépenses". Il y a quelques semaines, la presse tchadienne a révélé un courrier de l'IGE -daté du 19 novembre 2019- adressé au ministre de l'Economie et de la Planification du développement, lui demandant des comptes sur plusieurs dépenses injustifiées.
Par exemple, il lui a été sommé de rembourser, de consoeur avec son directeur général du ministère, Houlé Djonkamla, les montants suivants : 366.532.430 FCFA relatif aux retraits effectués sur un compte ouvert à la banque UBA au nom du ministère ; 137 millions FCFA pris du projet PAAPEGICA pour l'organisation du forum des investisseurs arabes ; 20 millions FCFA destiné à la régularisation des frais de mission du comité interministériel de suivi d'évaluation des projets (MISEP) ; ou encore 21.593.288 FCFA déclaré inéligible par l'audit de la BAD.
"C'est un membre du gouvernement, en exercice d'ailleurs", souligne son avocat. C'est ce qui étonne, tout comme le cas du ministre secrétaire général du gouvernement, Kalzeube Payimi Deubet. Malgré les soupçons de l'IGE et l'expiration du délai de 10 jours (29 novembre 2019) pour se justifier, le ministre Issa Doubragne a été maintenu au sein du gouvernement. Le 10 décembre dernier, la semaine dernière, il a même voyagé avec le président de la République Idriss Déby, au sein de la délégation restreinte qui s'est rendue au Forum d'Assouan, en Egypte. Il a notamment assisté au tête-à-tête entre Idriss Déby et Abdel-fattah Al Sisi, le chef de l'Etat égyptien.
Nommé ministre depuis le 7 mai 2018, Dr. Issa Doubragne est sur tous les fronts depuis ses 19 mois de fonctions pour défendre les réformes engagées par les autorités dans un contexte économique difficile. Réputé pour son sérieux, ce diplômé de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne -où il y a décroché un doctorat avec la mention honorable après une brillante thèse- est considéré comme un maillon important du gouvernement. Il semble d'ailleurs encore bénéficier de la confiance du chef de l'Etat qui veut toutefois "laisser la justice faire son travail" afin de clarifier les soupçons de l'IGE.
Ce mardi, l'audition d'Issa Doubragne et de Houlé Djonkamla devrait se poursuivre à la Police judiciaire, avant qu'une décision ne soit rendue par le procureur général sur leur sort quant à un éventuel placement sous mandat de dépôt ou non.