Un pays opprimé et malheureux de dix millions d’habitants où Idriss Deby Itno, règne depuis plus de dix huit ans au Tchad meurtri : un véritable dictateur, faussement paternaliste et pas vraiment si débonnaire que ça auquel, un récent plébiscite, en 2004, il a donné les pleins pouvoirs et la possibilité même d’être réélu sans limitation de durée ni de mandat.
Car le Tchad est vraiment bien loin d’être le modèle démocratique hypocritement prétendu aujourd’hui par le pouvoir en place. En effet, les Libertés fondamentales y sont niées, les Droits de l’Homme piétinés, la Démocratie n’y est qu’un exercice purement formel et la Justice y est placée sous l’étroit contrôle du pouvoir en toute absence d’Etat de Droit véritable.
De même, l’opposition et les syndicats indépendants y sont muselés, les opposants emprisonnés, quand ils ne sont pas assassinés, ils sont poussés vers l’exil forcé, la presse indépendante bâillonnée, les journalistes arrêtés quand ils ne sont pas jetés en prison, ils sont condamnés à des lourdes peines.
Une situation bien peu enviable qui nous ramène à une ambiance de tracasseries voire de harcèlement sinon de persécutions policières permanentes, d’oppression politique et de stagnation économiques que nous n’avons jamais vécue.
Ainsi, au moins que l’on s’interroge sur ce que sont devenus les opposants, durant le règne de ce régime réactionnaire et ceux qui sont disparus dans des circonstances jusqu’à ce jour restées non élucidées.
Au niveau de la résistance nationale, faut-il en rire ou en pleurer ? En tout cas, le choix du comportement à adopter face au régime d’Idriss Deby Itno est difficile.
Le dictateur est prêt à sauver son fauteuil par tous les moyens, Idriss Deby Itno qui a fait de l’oppression et la répression une règle d’or, n’embrasse ses opposants que pour mieux les étouffer.
Pour se libérer de ce joug et instaurer un ordre nouveau, les résistants qui avaient failli déloger Deby de son palais, s’ils n’avaient été confrontés à leurs calculs politiques. Face à l’entêtement du président tchadien qui s’obstine à ne pas négocier avec eux sous prétexte qu’ils ne sont pas des Tchadiens mais de vulgaires mercenaires.
Si le dictateur tchadien peine à retrouver ses opposants politiques « égarés » d’une prison l’autre, c’est certainement parce qu’il est déjà fort occupé à tenter de riposter à l’offensive des rebelles qui s’annonce prochainement. De milliers des hommes sont de nouveau prêts à fondre sur N’Djamena, leur potentiel offensif est reconstitué.
Toujours prévoyant, Idriss Deby ne veut pas se retrouver tout nu face à la prochaine offensive de la rébellion qui le taquine depuis des années. Aussi a-t-il déjà rédigé sa liste de provisions, sa « shopping List », comme disent les experts, pour les accueillir en beauté. Déjà avant le mois d’octobre, Deby avait reçu une centaine de missiles Milan et une vingtaine de chars. Pour compléter sa panoplie, le dictateur souhaite une dizaine d’hélicoptères russes MI 24 ou MI 17, au coût unitaire de 7 millions d’euros, équipés de canons de 30 mm. Des modèles équipés d’une « conduite de tir stabilisé » pour les canons de 30 mm, qui permettent d’aligner des véhicules en mouvement mais aussi d’appareils de visée nocturne ; tout ça c’est avec l’argent du contribuable tchadien.
Je constate avec amertume qu'il existe au sein de la rébellion un petit malaise .Nos « Excellences » comme ils veulent toujours entendre, sont entourés à des personnes malintentionnées, certains qui ont de lien de parenté et d’autres c’est une vielle connaissance, et qui ne laissent pas les choses avancées. Tendance de tribalisme, et que, simultanément, des groupuscules radicaux des ethnies continuent à détruire la résistance Nationale. Je me rappelle d’une phrase d’un Camarade disait : Nous avons été habitués à des dirigeants qui ressemblent plus, à tout point de vue, à des caïds, des notables ruraux et des parvenus qui imitent leurs manières de gestion de la chose politique que des chefs d'une société policée.
Face à ce constat général fait par la diaspora tchadienne, il y a lieu d’interpeller l’ensemble des dirigeants des mouvements devant leurs propres responsabilités, s’ils tiennent à changer ce régime qu’ils décrient.
J’en appelle au sens de dépassement de tous pour une cohésion de l’opposition armée, seule démarche qui nous permettra de renverser le pouvoir en place soutenu à divers niveaux par des lobbyings étrangers.
Si les leaders politico-militaires dont les comportements actuels se résument à se considérer déjà à la place d’Idriss Deby, il faut qu’ils arrêtent d’y penser de sitôt. Car à ce rythme, le bout de tunnel est bien loin pour nous tous.
Ils doivent envisager immédiatement se démarquer de leurs approches actuelles foncièrement claniques et régionalistes pour unir leurs forces politiques et militaires en vue de faire face à un ennemi unique.
Sans la moindre unité au sein de la rébellion, la victoire n’est pas pour demain. Seul constat auquel, nous devrions être unanimes.
La France qui entretient des rapports nébuleux avec le régime de N’Djamena, doit apprécier à la gravité de la situation qui prévaut au Tchad et sa dimension au niveau de la sous-région, en proie à une instabilité politique des conflits souvent meurtriers.
La responsabilité Paris est plus que jamais engagée dans ce conflit tchadien, nous aurons souhaité que les autorités au lieu de soutenir un camp contre un autre, doivent plutôt proposer aux différentes parties une proposition de sortie de crise.
Les efforts de la France devraient être axés sur la recherche de la paix que pour consolider le pouvoir d’un homme déjà impopulaire qui s’est imposé contre la volonté de tous.
Le comportement des autorités françaises, est méconnaissable et indigne d’une puissance étrangère qui fait des droits de l’homme, des libertés publiques, une des valeurs pour son rayonnement à l’échelle internationale.
Rien ne peut donc justifier le soutien de la France à tous les dirigeants africains et en particuliers à celui du Tchad, connu pour son déficit démocratique, son refus catégorique au dialogue politique et à l’instauration d’un Etat de droit où les droits civiques et politiques du citoyen sont reconnus et garantis.
Si aujourd’hui, l’option militaire reste l’ultime recours au peuple, c’est du fait que le régime tchadien a tout verrouillé, toute tentative d’un débat démocratique. C’est une attitude belliqueuse qui a conduit les patriotes tchadiens à rejoindre massivement le maquis pour se faire entendre.
Les leaders de l’opposition armée, sont dans l’obligation de s’unir pour donner la chance au changement et libérer le peuple de l’un des régimes les plus sanguinaires de l’histoire politique que notre pays ait connu.
De l’autre côté, la France est tenue d’observer une stricte neutralité si elle ne peut à la réconciliation nationale entre les différents acteurs en conflit.
Abdelmanane Khattab
Car le Tchad est vraiment bien loin d’être le modèle démocratique hypocritement prétendu aujourd’hui par le pouvoir en place. En effet, les Libertés fondamentales y sont niées, les Droits de l’Homme piétinés, la Démocratie n’y est qu’un exercice purement formel et la Justice y est placée sous l’étroit contrôle du pouvoir en toute absence d’Etat de Droit véritable.
De même, l’opposition et les syndicats indépendants y sont muselés, les opposants emprisonnés, quand ils ne sont pas assassinés, ils sont poussés vers l’exil forcé, la presse indépendante bâillonnée, les journalistes arrêtés quand ils ne sont pas jetés en prison, ils sont condamnés à des lourdes peines.
Une situation bien peu enviable qui nous ramène à une ambiance de tracasseries voire de harcèlement sinon de persécutions policières permanentes, d’oppression politique et de stagnation économiques que nous n’avons jamais vécue.
Ainsi, au moins que l’on s’interroge sur ce que sont devenus les opposants, durant le règne de ce régime réactionnaire et ceux qui sont disparus dans des circonstances jusqu’à ce jour restées non élucidées.
Au niveau de la résistance nationale, faut-il en rire ou en pleurer ? En tout cas, le choix du comportement à adopter face au régime d’Idriss Deby Itno est difficile.
Le dictateur est prêt à sauver son fauteuil par tous les moyens, Idriss Deby Itno qui a fait de l’oppression et la répression une règle d’or, n’embrasse ses opposants que pour mieux les étouffer.
Pour se libérer de ce joug et instaurer un ordre nouveau, les résistants qui avaient failli déloger Deby de son palais, s’ils n’avaient été confrontés à leurs calculs politiques. Face à l’entêtement du président tchadien qui s’obstine à ne pas négocier avec eux sous prétexte qu’ils ne sont pas des Tchadiens mais de vulgaires mercenaires.
Si le dictateur tchadien peine à retrouver ses opposants politiques « égarés » d’une prison l’autre, c’est certainement parce qu’il est déjà fort occupé à tenter de riposter à l’offensive des rebelles qui s’annonce prochainement. De milliers des hommes sont de nouveau prêts à fondre sur N’Djamena, leur potentiel offensif est reconstitué.
Toujours prévoyant, Idriss Deby ne veut pas se retrouver tout nu face à la prochaine offensive de la rébellion qui le taquine depuis des années. Aussi a-t-il déjà rédigé sa liste de provisions, sa « shopping List », comme disent les experts, pour les accueillir en beauté. Déjà avant le mois d’octobre, Deby avait reçu une centaine de missiles Milan et une vingtaine de chars. Pour compléter sa panoplie, le dictateur souhaite une dizaine d’hélicoptères russes MI 24 ou MI 17, au coût unitaire de 7 millions d’euros, équipés de canons de 30 mm. Des modèles équipés d’une « conduite de tir stabilisé » pour les canons de 30 mm, qui permettent d’aligner des véhicules en mouvement mais aussi d’appareils de visée nocturne ; tout ça c’est avec l’argent du contribuable tchadien.
Je constate avec amertume qu'il existe au sein de la rébellion un petit malaise .Nos « Excellences » comme ils veulent toujours entendre, sont entourés à des personnes malintentionnées, certains qui ont de lien de parenté et d’autres c’est une vielle connaissance, et qui ne laissent pas les choses avancées. Tendance de tribalisme, et que, simultanément, des groupuscules radicaux des ethnies continuent à détruire la résistance Nationale. Je me rappelle d’une phrase d’un Camarade disait : Nous avons été habitués à des dirigeants qui ressemblent plus, à tout point de vue, à des caïds, des notables ruraux et des parvenus qui imitent leurs manières de gestion de la chose politique que des chefs d'une société policée.
Face à ce constat général fait par la diaspora tchadienne, il y a lieu d’interpeller l’ensemble des dirigeants des mouvements devant leurs propres responsabilités, s’ils tiennent à changer ce régime qu’ils décrient.
J’en appelle au sens de dépassement de tous pour une cohésion de l’opposition armée, seule démarche qui nous permettra de renverser le pouvoir en place soutenu à divers niveaux par des lobbyings étrangers.
Si les leaders politico-militaires dont les comportements actuels se résument à se considérer déjà à la place d’Idriss Deby, il faut qu’ils arrêtent d’y penser de sitôt. Car à ce rythme, le bout de tunnel est bien loin pour nous tous.
Ils doivent envisager immédiatement se démarquer de leurs approches actuelles foncièrement claniques et régionalistes pour unir leurs forces politiques et militaires en vue de faire face à un ennemi unique.
Sans la moindre unité au sein de la rébellion, la victoire n’est pas pour demain. Seul constat auquel, nous devrions être unanimes.
La France qui entretient des rapports nébuleux avec le régime de N’Djamena, doit apprécier à la gravité de la situation qui prévaut au Tchad et sa dimension au niveau de la sous-région, en proie à une instabilité politique des conflits souvent meurtriers.
La responsabilité Paris est plus que jamais engagée dans ce conflit tchadien, nous aurons souhaité que les autorités au lieu de soutenir un camp contre un autre, doivent plutôt proposer aux différentes parties une proposition de sortie de crise.
Les efforts de la France devraient être axés sur la recherche de la paix que pour consolider le pouvoir d’un homme déjà impopulaire qui s’est imposé contre la volonté de tous.
Le comportement des autorités françaises, est méconnaissable et indigne d’une puissance étrangère qui fait des droits de l’homme, des libertés publiques, une des valeurs pour son rayonnement à l’échelle internationale.
Rien ne peut donc justifier le soutien de la France à tous les dirigeants africains et en particuliers à celui du Tchad, connu pour son déficit démocratique, son refus catégorique au dialogue politique et à l’instauration d’un Etat de droit où les droits civiques et politiques du citoyen sont reconnus et garantis.
Si aujourd’hui, l’option militaire reste l’ultime recours au peuple, c’est du fait que le régime tchadien a tout verrouillé, toute tentative d’un débat démocratique. C’est une attitude belliqueuse qui a conduit les patriotes tchadiens à rejoindre massivement le maquis pour se faire entendre.
Les leaders de l’opposition armée, sont dans l’obligation de s’unir pour donner la chance au changement et libérer le peuple de l’un des régimes les plus sanguinaires de l’histoire politique que notre pays ait connu.
De l’autre côté, la France est tenue d’observer une stricte neutralité si elle ne peut à la réconciliation nationale entre les différents acteurs en conflit.
Abdelmanane Khattab