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TCHAD

Tchad : "Il est temps pour la jeunesse de sortir de sa zone de confort"


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 27 Décembre 2020



N'Djamena - La jeunesse participative du Tchad a organisé samedi une conférence-débat interactive entre les jeunes sur le thème : "apports et attentes de la jeunesse pour un Tchad meilleur". La jeunesse participative du Tchad est une initiative de plusieurs organisations de la société civile et des jeunes leaders dont l'influenceur Grand A du Tchad.

Cinq panelistes ont animé les débats : Youssouf Mahamat Saleh Annadif, directeur général adjoint de l'ARCEP, Marie Mornondé, entrepreneure sociale, Adam Ismaël, Young Ambassador 2021 et Casimir Yodoyman, président de Tchad Consensus.

"Quels sont les apports et attentes de la jeunesse pour un Tchad meilleur ?", s'est interrogé le modérateur Hamid Youssouf Souleymane.

Youssouf Mahamat Saleh Annadif affirme que, le terme "attentes" est un mot qu'il n'aime pas employer. Il estime qu'on ne doit pas attendre quelque chose de quelqu'un.

"On doit s'imposer, exiger à nos gouvernants de faire quelque chose pour la jeunesse et ça ne peux arriver qu'en les forçants, en cherchant à nous battre pour nos droits", dit-il. Youssouf ajoute que la jeunesse a un apport immense, pas seulement pour le Tchad mais pour toute l'Afrique. "Cette jeunesse doit être ambitieuse, curieuse et surtout passionnée par tout ce qu'elle fait pour contribuer au développement de son pays. Ce qui est décevant chez cette jeunesse, c'est qu'elle se cache et cherche la facilité", déplore-t-il.

La deuxième paneliste Marie Mornondé relève que chaque personne a ses qualités, ses talents et ses expériences qui lui sont propres. Il s'agirait de puiser dans cette expérience pour essayer de voir qu'est-ce que nous pouvons apporter. Pour elle, il faudrait avoir une vision personnelle en tant qu'individu pour contribuer au développement de son pays.

Le paneliste Adam Ismaël lui aussi n'est pas fan du mot "attente" parce qu'il constate que la jeunesse attend tout de quelqu'un d'autre. "Et quand on attend, on ne trouve pas le meilleur, sauf ce qui reste ou ce qu'on nous donne, c'est un grand dommage", affirme-t-il. L'ambassadeur Adam Ismaël poursuit en estimant que "la jeunesse doit avoir une vision commune. Et tant que cette jeunesse n'a pas une vision commune, il n'y aura pas le progrès. Aujourd'hui la jeunesse est divisée et cette division n'arrange en rien son évolution. Au lieu d'attendre, créons la solution car aujourd'hui ce n'est pas la solution qui nous manque mais seulement qu'on pense trop petit".

Le dernier intervenant, Casimir Yodoyman, pense a un Tchad meilleur. D'ailleurs, il ne cesse de l'exprimer à travers ses publications sur les réseaux sociaux. D'après lui, "avant de produire, il faudrait qu'on ait les conditions nécessaires pour apporter ce qu'on doit apporter".

"Pour qu'on comprenne, n'oublions pas l'histoire de notre pays. La jeunesse tchadienne compare très rapidement son pays à un autre, oubliant que nous n'avons pas les mêmes pas que les autres", déclare Casimir Yodoyman. Et d'ajouter que la jeunesse doit tout mettre en oeuvre pour qu'il y ait une synergie d'action, une unité, et une solidarité entre les jeunes pour qu'ils s'expriment d'une seule voie.

"Il est temps pour la jeunesse de sortir de sa zone de confort car en étant assis, on ne gagne rien. Il faut que la jeunesse se fixe sur un objectif, elle doit tout faire à travers son apport pour que la paix règne. Sans la paix rien ne marchera. La jeunesse aujourd'hui ne lit pas, ne cherche pas à savoir qui sont nos responsables au niveau politique et qui fait quoi. Il faut aller à la source de l'information dans l'administration, dans les organismes pour puiser l'information et apporter son meilleur dans notre pays", préconise Casimir Yodoyman.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)