ANALYSE

Tchad: L'état de l'immobilier


Alwihda Info | Par - 18 Février 2013



 
L’immobilier au Tchad demeure le plus chère en Afrique. Même si le pays a vu depuis 2009, une révolution dans le domaine de construction, les prix, qui avaient flambé depuis fin 2008, sont restés quasi-stables jusqu’à 2013. Selon une étude réalisée par Alwihda pour le compte de la société RCC, auprès des démarcheurs, et certaines agences immobilières, entre 2009 et 2011, il y a eu une frénésie dans la transaction d’achats et de ventes dans le domaine d‘immobilier. De Mars 2011 à décembre 2012, la frénésie des transactions immobilières a baissé considérablement au moment où le coût élevé de l’immobilier a résisté à sa courbe descendante. Pas de transaction sur le marché mais les prix du loyer et des ventes n’ont pas trop changé. Ce n’est pas la même chose à Abéché où le coût de l’immobilier a fortement baissé depuis fin 2010, juste après le retrait de la Minurcat (force onusienne). Toutefois, la capitale reste une des villes les plus chères du Monde, selon plusieurs rapports internationaux. A N’djamena, les prix continuent de battre des records. Le prix moyen de l’acquisition d’un lot nu de 18 sur 30 m peut atteindre 60 000 000 de FCFA alors que le loyer d’une maison de trois pièces peut atteindre 1 Million dans le quartier européen et pas moins de 500 000 FCFA ailleurs. L'année 2013 s'annonce également dur pour l’immobilier tant que l’Etat n’adopte pas une stratégie efficace pour faciliter l’entrée des matériels de construction, et tant qu’il ne trouve pas une solution pour le ciment pris en otage par certains commerçants véreux. Il faut aussi faciliter l’obtention de crédit de construction et alléger les charges pour les investisseurs qui veulent se lancer dans la construction des logements.
Créée par un groupe de jeunes ayant vécu à l’étranger, la société RCC peaufine un projet ambitieux. Il s’agit de construire un cité de 154 logements à Manjafa ( 5 km de N’djamena). La cité est dotée de tout comme marché, poste de police, école, espace vert, restaurant, salon de coiffure, cyber café…. et équipée des moyens de communication moderne comme la téléphonie, l’Internet et de chaînes internationales. Une cité vivable aux normes occidentales. L’acquisition de ces logements à crédit sera réservée aux jeunes cadres aux revenus moyens. Selon le Directeur général de RCC, M. Moustapha Dardamo, le coût de l’investissement est d’environ cinq milliards de FCFA et les démarches sont engagées auprès des autorités compétentes et des banques. Moustapha a confié à Alwihda que RCC n’exclut pas d’associer la Diaspora tchadienne dans le projet. L’objectif, à en croire le DG, est d’aider la jeunesse à avoir un toit soit par acquisition à crédit, soit par location modérée.

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