Quand une dictature applique la peine capitale contre ses adversaires politiques
Comment peut-on être pour un procédé aussi moyenâgeux que la peine de mort ? Un raisonnement binaire indigne de l’Homme: œil pour œil, dent pour dent! Appliquer la mort à quelqu’un qui l’a donné,c’est se mettre à son niveau et donc tirer les choses vers le bas.
Si on considère que la Vie est la chose la plus importante au monde et que pour cette raison, quelqu’un qui la retire doit avoir une condamnation telle qu’on lui enlève à son tour, on créé un paradoxe, preuve que cette logique n’en est pas une et qu’elle ne doit donc pas être la nôtre. Imaginez: le juge ou bien Deby qui ordonne la mort et les travaux forcés sont des criminels à leurs tours et doivent donc être condamnés et ainsi de suite on résout rapidement le problème du Tchad.
Si on regarde à travers la planète, les Etats qui appliquent la peine de mort, il est intéressant de voir les régimes politiques dictatoriaux correspondants: on découvre rapidement, que de nombreux condamnés à mort ne sont que des opposants politiques: la mort est le moyen de les faire taire et de s’assurer qu’aucune défense ne sera encore possible après la condamnation qui dans le cas présent devrait se dire damnation par des cons). Lorsqu’on écoute les arguments des défenseurs de la peine capitale, un argument revient souvent:la peine de mort est dissuasive… en clair:« il faut faire des exemples». Certes, elle est «dissuasive» pour le condamné car aucun n’a reproduit de crime après s’être vu appliquer la peine de mort (!) mais les chiffres montrent clairement qu’elle n’est pas dissuasive pour les criminels en puissance. Au contraire, les Etats appliquant la peine de mort auraient fréquemment des taux de crimes supérieurs aux autres et verraient ce taux diminuer quand ils l’abolissent. Deux raisons à cela :
- la première, les criminels ne sont pas autant attachés à leur propre vie que les autres individus,
- la seconde, les crimes, étant commis dans des états passionnels en général, les criminels ne pensent pas à ce qu’ils encourent.
Enfin, il faut prendre conscience que le pressenti prend plus de place que la raison dans l’esprit de ceux qui défendent la peine de mort. Beaucoup sont opposés à cette peine sauf dans des cas précis qui sont notamment les crimes contre les enfants. L’être humain est naturellement plus touché par le malheur qui atteint des enfants que par les malheurs touchant des adultes. Il éprouve automatiquement plus de dégoût pour les crimes contre les enfants et veut des peines plus conséquentes ce que mérite l’actuel dictateur tchadien. Lorsqu’on juge une situation, on n’a jamais tous les tenants et aboutissants de l’histoire.Il faut ajouter à cela l’injustice dans le procès qui dépend grandement des avocats des partis, du juge, etc.
On n’est donc jamais à l’abri d’une erreur judiciaire. Dans le cas de la peine de mort,aucun retour en arrière n’est possible et l’erreur judiciaire est irréparable. De plus,en appliquant la peine de mort,on n’imagine pas les dommages collatéraux auprès de la famille, qui se retrouve condamnée alors qu’elle n’est pas forcément coupable. On commet donc une injustice de plus. La confiscation des biens des condamnés. A l’exemple de la décision de la Cour Criminelle de Ndjaména de confisquer les biens et appartements des responsables politiques condamnés par contumace.
Il est absurde de remarquer qu’au moment où la famille du Dr Ibni, sa famille politique,ses amis et l’opinion publique tchadienne et internationale attendent la publication de la pseudo-commission d’enquête sur les événements de Ndjaména, le dictateur tchadien anticipe pour distraire et divertir tout le monde par une condamnation par contumace de ses adversaires politiques. Alors, nul n’ignore que sa responsabilité première est établie dans la disparition du Dr Ibni Oumar et de plusieurs autres citoyens tchadiens exécutés à ses ordres par les éléments de la garde présidentielle.
Dans ce cas, nous jugeons nul le procès par contumace prononcé par une justice manipulée par un régime dictatorial et abominable qui règne par la terreur au Tchad et déstabilise les pays de la sous région par ses ingérences multiformes dans les affaires intérieures de nos voisins.
Aujourd’hui, nous pensons bien que la décision de la justice tchadienne est aux ordres de Deby est un message significatif adressé aux leaders et aux membres des mouvements armés de l’opposition, que l’unité des forces s’impose en eux d’elle-même face au tyran. La preuve est que le régime de Ndjaména ne fait pas de distinction et c’est pour cette raison qu’il a condamné de façon tous azimuts ceux qui s’opposent politiquement et militairement à ce pouvoir décrié dans le pays.
Nous réitérons notre appel pour que les mouvements en lutte prennent conscience de la gravité de la situation pour unir leurs forces et dégager Idriss Deby au nom de la liberté pour notre peuple meurtri et martyrisé par une tyrannie sans précédent.
Un autre événement fait l’actualité auTchad, c’est le ralliement de certains opposants au régime qui a suscité aussi des réactions.
Nous estimons également chacun est responsable politique de tout acte qu’il pose.
Si quelqu’un a décidé de rallier le régime corrompu, cela va de son propre choix. Pourquoi alors l’en vouloir ?
Il faut dire que l’exil est une contrainte infernale, ceux qui y résistent sont peu nombreux et font des sacrifices personnels.
Certains n’ont pu alors supporter les dures conditions dans lesquelles nous vivons. Ils ont donc rebroussé chemin vers Ndjaména pour retrouver leur ancien bourreau et ceux qu’ils ont dénoncé de les avoir persécutés et poussés à l’exil.Ils assumeront pleinement les conséquences de leurs choix.
Au sein de la résistance nationale, ces cas de ralliements sont considérés comme un non événement et ne représentent qu’une goûte d’eau dans la mer. Nous prenons les cas de Hassane El-Djinedi,Ali Ahmat Akhabach, Younous Ibedou et consort constituent un des exemples édifiants qui n’ont pas empêché à ce que la résistance marche sur Ndjaména le 02 et le O3 février dernier pour confiner Idriss Deby et sa clique à la présidence pendant 48 heures.
Il a donc fallu recours à la Françafrique et à l’armée française pour secourir et sauver le dictateur Tchadien.
Leurs retours au bercail n’entravent nullement la lutte menée par une proportion importante des citoyens Tchadiens, qui, les armes à la main, exposent leurs vies dans la brousse contre les forces étrangères à l’instar de l’armée française et des mercenaires du MJE devenus supplétives d’une armée clanique.
Il est temps que chacun de nous se rendre compte avec évidence que Deby demeure une menace aussi bien pour le peuple tchadien et un frein majeur pour la stabilité politique au Tchad et dans la sous-région.
C’est pourquoi, nous insistons sur son départ du pouvoir au Tchad pour que les Tchadiens vivent en paix avec leurs voisins dans la tranquillité et la fraternité.
Cette parodie de justice rendue à Ndjaména, redonne forces et déterminations aux leaders politiques condamnés pour qu’ils manifestent une volonté réelle de s’unir pour faire face à ce régime responsable des graves atteintes des droits de l’homme depuis dix huit (18) ans au Tchad et au de là de nos frontières nationales.
Abdelmanane Khatab
abdelmanan@hotmail.fr
Comment peut-on être pour un procédé aussi moyenâgeux que la peine de mort ? Un raisonnement binaire indigne de l’Homme: œil pour œil, dent pour dent! Appliquer la mort à quelqu’un qui l’a donné,c’est se mettre à son niveau et donc tirer les choses vers le bas.
Si on considère que la Vie est la chose la plus importante au monde et que pour cette raison, quelqu’un qui la retire doit avoir une condamnation telle qu’on lui enlève à son tour, on créé un paradoxe, preuve que cette logique n’en est pas une et qu’elle ne doit donc pas être la nôtre. Imaginez: le juge ou bien Deby qui ordonne la mort et les travaux forcés sont des criminels à leurs tours et doivent donc être condamnés et ainsi de suite on résout rapidement le problème du Tchad.
Si on regarde à travers la planète, les Etats qui appliquent la peine de mort, il est intéressant de voir les régimes politiques dictatoriaux correspondants: on découvre rapidement, que de nombreux condamnés à mort ne sont que des opposants politiques: la mort est le moyen de les faire taire et de s’assurer qu’aucune défense ne sera encore possible après la condamnation qui dans le cas présent devrait se dire damnation par des cons). Lorsqu’on écoute les arguments des défenseurs de la peine capitale, un argument revient souvent:la peine de mort est dissuasive… en clair:« il faut faire des exemples». Certes, elle est «dissuasive» pour le condamné car aucun n’a reproduit de crime après s’être vu appliquer la peine de mort (!) mais les chiffres montrent clairement qu’elle n’est pas dissuasive pour les criminels en puissance. Au contraire, les Etats appliquant la peine de mort auraient fréquemment des taux de crimes supérieurs aux autres et verraient ce taux diminuer quand ils l’abolissent. Deux raisons à cela :
- la première, les criminels ne sont pas autant attachés à leur propre vie que les autres individus,
- la seconde, les crimes, étant commis dans des états passionnels en général, les criminels ne pensent pas à ce qu’ils encourent.
Enfin, il faut prendre conscience que le pressenti prend plus de place que la raison dans l’esprit de ceux qui défendent la peine de mort. Beaucoup sont opposés à cette peine sauf dans des cas précis qui sont notamment les crimes contre les enfants. L’être humain est naturellement plus touché par le malheur qui atteint des enfants que par les malheurs touchant des adultes. Il éprouve automatiquement plus de dégoût pour les crimes contre les enfants et veut des peines plus conséquentes ce que mérite l’actuel dictateur tchadien. Lorsqu’on juge une situation, on n’a jamais tous les tenants et aboutissants de l’histoire.Il faut ajouter à cela l’injustice dans le procès qui dépend grandement des avocats des partis, du juge, etc.
On n’est donc jamais à l’abri d’une erreur judiciaire. Dans le cas de la peine de mort,aucun retour en arrière n’est possible et l’erreur judiciaire est irréparable. De plus,en appliquant la peine de mort,on n’imagine pas les dommages collatéraux auprès de la famille, qui se retrouve condamnée alors qu’elle n’est pas forcément coupable. On commet donc une injustice de plus. La confiscation des biens des condamnés. A l’exemple de la décision de la Cour Criminelle de Ndjaména de confisquer les biens et appartements des responsables politiques condamnés par contumace.
Il est absurde de remarquer qu’au moment où la famille du Dr Ibni, sa famille politique,ses amis et l’opinion publique tchadienne et internationale attendent la publication de la pseudo-commission d’enquête sur les événements de Ndjaména, le dictateur tchadien anticipe pour distraire et divertir tout le monde par une condamnation par contumace de ses adversaires politiques. Alors, nul n’ignore que sa responsabilité première est établie dans la disparition du Dr Ibni Oumar et de plusieurs autres citoyens tchadiens exécutés à ses ordres par les éléments de la garde présidentielle.
Dans ce cas, nous jugeons nul le procès par contumace prononcé par une justice manipulée par un régime dictatorial et abominable qui règne par la terreur au Tchad et déstabilise les pays de la sous région par ses ingérences multiformes dans les affaires intérieures de nos voisins.
Aujourd’hui, nous pensons bien que la décision de la justice tchadienne est aux ordres de Deby est un message significatif adressé aux leaders et aux membres des mouvements armés de l’opposition, que l’unité des forces s’impose en eux d’elle-même face au tyran. La preuve est que le régime de Ndjaména ne fait pas de distinction et c’est pour cette raison qu’il a condamné de façon tous azimuts ceux qui s’opposent politiquement et militairement à ce pouvoir décrié dans le pays.
Nous réitérons notre appel pour que les mouvements en lutte prennent conscience de la gravité de la situation pour unir leurs forces et dégager Idriss Deby au nom de la liberté pour notre peuple meurtri et martyrisé par une tyrannie sans précédent.
Un autre événement fait l’actualité auTchad, c’est le ralliement de certains opposants au régime qui a suscité aussi des réactions.
Nous estimons également chacun est responsable politique de tout acte qu’il pose.
Si quelqu’un a décidé de rallier le régime corrompu, cela va de son propre choix. Pourquoi alors l’en vouloir ?
Il faut dire que l’exil est une contrainte infernale, ceux qui y résistent sont peu nombreux et font des sacrifices personnels.
Certains n’ont pu alors supporter les dures conditions dans lesquelles nous vivons. Ils ont donc rebroussé chemin vers Ndjaména pour retrouver leur ancien bourreau et ceux qu’ils ont dénoncé de les avoir persécutés et poussés à l’exil.Ils assumeront pleinement les conséquences de leurs choix.
Au sein de la résistance nationale, ces cas de ralliements sont considérés comme un non événement et ne représentent qu’une goûte d’eau dans la mer. Nous prenons les cas de Hassane El-Djinedi,Ali Ahmat Akhabach, Younous Ibedou et consort constituent un des exemples édifiants qui n’ont pas empêché à ce que la résistance marche sur Ndjaména le 02 et le O3 février dernier pour confiner Idriss Deby et sa clique à la présidence pendant 48 heures.
Il a donc fallu recours à la Françafrique et à l’armée française pour secourir et sauver le dictateur Tchadien.
Leurs retours au bercail n’entravent nullement la lutte menée par une proportion importante des citoyens Tchadiens, qui, les armes à la main, exposent leurs vies dans la brousse contre les forces étrangères à l’instar de l’armée française et des mercenaires du MJE devenus supplétives d’une armée clanique.
Il est temps que chacun de nous se rendre compte avec évidence que Deby demeure une menace aussi bien pour le peuple tchadien et un frein majeur pour la stabilité politique au Tchad et dans la sous-région.
C’est pourquoi, nous insistons sur son départ du pouvoir au Tchad pour que les Tchadiens vivent en paix avec leurs voisins dans la tranquillité et la fraternité.
Cette parodie de justice rendue à Ndjaména, redonne forces et déterminations aux leaders politiques condamnés pour qu’ils manifestent une volonté réelle de s’unir pour faire face à ce régime responsable des graves atteintes des droits de l’homme depuis dix huit (18) ans au Tchad et au de là de nos frontières nationales.
Abdelmanane Khatab
abdelmanan@hotmail.fr