Les médias en ligne tchadiens observent ce samedi une journée sans presse en signe de protestation contre une récente décision de la Haute Autorité des Médias Audiovisuels (HAMA). Cette décision, prise le 4 décembre, interdit aux médias en ligne de produire des contenus audiovisuels.
L'Association des Médias en Ligne du Tchad (AMET) dénonce cette mesure comme étant "illégale et arbitraire", estimant qu'elle constitue une grave atteinte à la liberté de la presse et d'information. L'AMET rappelle que la Constitution tchadienne garantit la liberté de la presse et que les lois en vigueur autorisent clairement la production de contenus audiovisuels par les médias en ligne.
"Cette décision muselle la presse et limite le droit du public à accéder à une information pluraliste et diversifiée", a déclaré le Président de l’AMET, Bello Bakary Mana.
Un contexte de tensions
Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les autorités tchadiennes et les médias. Ces derniers mois, plusieurs journalistes ont été arrêtés et des médias ont été fermés, suscitant l'inquiétude des défenseurs de la liberté de la presse.
Les conséquences de cette décision
Cette journée sans presse en ligne met en évidence la fragilité de la liberté de la presse au Tchad. Elle pourrait également avoir des conséquences sur le pluralisme de l'information et sur le débat public.
Les réactions
Cette décision a suscité de nombreuses réactions au sein de la société civile tchadienne et au-delà. Les défenseurs des droits de l'homme et les organisations internationales ont appelé les autorités tchadiennes à revenir sur cette décision et à garantir la liberté de la presse.