Le 24ème anniversaire relatif à la liberté et à la démocratie vient à peine de s'achever, l'annonce de la réforme intervient par une rafale de décrets. La première réforme concerne les postes de commandements administratifs. Plusieurs préfets ont été relevés, remplacés ou affectés. Le changement le plus attendu vise le gouvernement accusé de laxisme ou de ne rien faire pour juguler la flambée des prix qui affecte la population. Délestage d'électricité, cherté de vie, pénurie et détournement de carburant, grève de la magistrature, grogne du 11 novembre, sans parler de la corruption de plus en plus dénoncée par la population. Dans son discours à l'occasion le 1er décembre, le président Idriss Deby, choqué par cet état de corruption endémique, a "supplié" les responsables d'arrêter de voler. Cet appel lancé par le président Idriss Deby illustre bien l'état de la corruption qui affecte le pays au vu et au su du gouvernement qui a échoué de travailler sérieusement pour endiguer ce mal. Certains analystes pensent qu'en s'expriment ainsi devant les milliers de tchadiens, à l'occasion du 24ème anniversaire, le président de la République a voulu se désolidariser du gouvernement qui doit assumer les failles. Le chef de l'Etat n'a pas manqué d'appeler les tchadiens à s'unir pour corriger ensemble les insuffisances.
|