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Tchad: Le PLD, parti d’opposition, demande la démission du président Idriss Déby


Alwihda Info | Par rfi - 5 Novembre 2014



Au Tchad, le PLD, parti d’opposition, demande la démission du président Idriss Déby

Au Tchad, le Parti pour les libertés et le développement (PLD) de l'opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh a organisé une conférence de presse pour demander la démission du président Déby et de son gouvernement. Le PLD estime en effet que la modification de la Constitution, rejetée par les Burkinabès, est celle que les Tchadiens ont connue en 2005 et que depuis, des problèmes sociaux nombreux sont venus alimenter la grogne populaire.

« Au Burkina Faso, c’est maintenant seulement que les autorités au pouvoir voulaient modifier la Constitution pour leur permettre de rester éternellement au pouvoir, alors qu’au Tchad, déjà en 2005, la Constitution a été modifiée de telle manière que le président de la République puisse se présenter aux élections comme il le veut », a déclaré, à RFI, Jean-Baptiste Laokolé, secrétaire général adjoint du PLD.

« Au Tchad, le problème qui se pose maintenant, c’est l’organisation des élections transparentes démocratiques. Et là, la commission qui est mise sur pied pour organiser ces élections n’avance pas du tout. A ce problème viennent s’ajouter la cherté de la vie, le conflit entre les paysans et les agriculteurs, les situations socio-économiques dramatiques. Le PLD exige que le président de la République démissionne avec son gouvernement », a ajouté Jean-Baptiste Laokolé.

De son côté, le Mouvement patriotique du Salut (MPS), parti au pouvoir au Tchad, estime pour sa part que les situations du Tchad et du Burkina sont radicalement différentes. « L’événement qui vient de se passer au Burkina n’est rien d’autre qu’une lutte pour le respect des institutions dont le pays se dote. Il n’y a pas de parallèle à établir entre les événements du Burkina Faso et la vie politique au Tchad. Ce sont deux situations diamétralement opposées. Au Tchad, nous avons adopté une Constitution. Les choses sont claires. Au Burkina, c’était une tentative de réviser la Constitution au profit d’un individu », a déclaré, à RFI, Adrien Malo Beyom, secrétaire général du MPS.

En 2016, si le président Déby est réélu, ce sera son cinquième mandat. Selon Adrien Malo Beyom, cette absence d’alternance n’est pas un problème pour le bon fonctionnement des institutions. « L’alternance est un élément de la démocratie et non un élément indispensable. Je crois que même sans alternance, le Tchad vit sous un régime démocratique clair », a soutenu le secrétaire général du Mouvement patriotique du salut, Adrien Malo Beyom.



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