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Tchad : Le gouverneur de la Tandjilé rencontre les communautés en conflit


Alwihda Info | Par Eric Guedi - 16 Décembre 2020


L’objectif poursuivi par Bourdanet Waguing, à travers la rencontre du 15 décembre, est de réconcilier les éleveurs et agriculteurs, en vue de taire leurs divergences.


A l’ouverture de la rencontre de crise, le gouverneur de la Tandjilé, Bourdanet Waguing a demandé à l'assistance d'observer une minute de silence, en la mémoire des disparus, avant de situer les responsabilités de chacun dans ce conflit. La parole a été donnée en premier lieu, aux trois représentants des éleveurs, qui tour à tour, ont souligné leur détermination à trouver une solution au conflit ayant déchiré les communautés des éleveurs et des agriculteurs.
Ainsi, il estime que les chefs de cantons doivent prendre leurs responsabilités, en traitant les problèmes pacifiquement et dans la neutralité. Keineng Abdoulaye Joël, l'un des fils du terroir a, au nom de la communauté Nangdjéré, rappelé leur mémorandum. Il indique que la Tandjilé est une terre d'accueil et continue de l'être. «

Les résolutions prises lors des précédents conflit agriculteurs-éleveurs ne sont pas du tout respectées par la communauté allogène. Le respect de ces résolutions est un gage et une détermination pour chacune des communautés à préserver et à consolider la paix au pays Nangdjéré, et partant toute la Tandjilé », a-t-il renchérit. Intervenant à son tour, le chef de canton de Delbian, Koudé Kemkoura Thomas, a expliqué comment le conflit s'est éclaté. Pour lui, tout est parti d'une dévastation d’un champ de riz. « Si cela est arrivé, c'est parce que chacun veut se rendre justice », a-t-il ajouté. Complétant son collègue, le chef de canton Béré, Kemkoye Étienne, a indiqué que s'il y a chaque fois conflit dans la province de la Tandjilé, c'est parce que les éleveurs ne respectent pas le calendrier agricole. Ensuite, la parole a été donnée aux jeunes. Pour eux, si la population ne respecte pas les chefs de cantons, c'est parce que les chefs ne se respectent pas. Car, disent-ils, certains lieux publics comme les bars ne doivent pas être fréquentés par ces derniers.

L'évêque du diocèse de Laï, Mgr Nicolas Nadji Bab, présent à la rencontre, a souligné que personne n'a choisi d'être né dans une famille, ni dans un pays. Mais c'est Dieu dans sa souveraineté qui décide. Il interpelle tout le monde à faire un examen de conscience. Mettant terme aux assises, le gouverneur de la province de la Tandjilé a situé les responsabilités de chacun, tout en instruisant au maire de la ville de Béré, Pardono Deglemine et les chefs de cantons, à retrouver les fauteurs de troubles qui ont saccagé la résidence du préfet. La suite sera confiée à la justice qui fera son travail, a-t-il conclu. Une commission de médiation est mise sur pied pour rencontrer les deux parties en conflit, afin de les réconcilier. Pour l'instant, la situation est maîtrisée par les forces de défense et de sécurité de la Tandjilé, du Mayo Kebbi et celle du Logone Oriental.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)