Dans une sortie médiatique, la semaine dernière, le ministre de la communication et de l’information, a mis en garde la presse tchadienne. Cette presse qu’il prétend, depuis sa nomination, à la tête de son département, soutenir. Quelle mouche a piqué Sylla? En réalité, la stratégie de Sylla d’endormir la presse n’a pas marché et n’est pas passée inaperçue. Cette stratégie consistait bien à diviser la presse, tout d’abord en commençant par copter un nombre important de journalistes et les classer dans les différents départements ministériels, remettre à une partie favorite des chèques, tout en médiatisant l’événement. Ce n’est pas tout, venons en à la création du journal Tabloïd « Info Tchad », d’où ses pages sont totalement en couleurs, sa distribution est presque totalement gratuite. Sylla ne s’arrête pas là. Bien plus loin encore, pour les différents évènements, manifestations ou encore les couvertures médiatiques dans les conférences, son département écarte la presse qu’il estime « pas trop pour ». Les journalistes pro-gouvernementaux sont privilégiés et bien reçus. Par contre, pour les journaux jugés anti-gouvernemental, on les pousse au désespoir et au découragement jusqu’à la renonciation, pour certains, au devoir d’informer. il est bien clair que le département de la communication essaye d’asphyxier financièrement certains journaux de la place. Etre impressionné par le succès et se faire un drôle d’idée de l’échec paraît pour certains, combinatoire et une excellente tactique. Ce fameux Ministre croit-il connaître parfaitement la presse comme il se connaît ? peut-être encore que pour lui il n’y aurait plus de presse sereine ? Et non Monsieur le Ministre, il ne faut pas avoir une vision classique de la liberté d’expression et de l’indépendance de la presse. Ce que la presse tchadienne dans son « intégralité » attendait de vous, c’est un changement, et non une division. Là encore vous seriez-vous trompé ? Cette tentative de dégringolade médiatique de certains organes de presse, que vous déconsidérez tant, semble odieuse. Peut-être que votre département attend d’eux une couverture totalement dédiée à vous ? Voilà ce que vous cherchiez discrètement à imposer à la presse, ce qui malheureusement paraît, pourrais-je bien dire, scandaleux.
En réalité, la presse régresse de pire en pire, elle souffre progressivement. Pourtant, le Ministre Sylla et son département avaient promis d’apporter un changement en faveur de la presse.
Aider la presse ne signifie pas seulement leur distribuer quelques billets roses, ou encore des chèques, mais la réunir, écouter ses réels problèmes, prendre notes de ses besoins, voir le coût des impressions, la formation des journalistes, et surtout donner accès à tous à une vraie source d’information. Bref, les faire profiter tous des annonces et insertions publicitaires, prendre en charge par exemple sur une année au moins 50% du coût d’impression, financer les formations des journalistes sur une durée déterminée. Toutes ces améliorations doivent intervenir immédiatement.
Monsieur le ministre, le plus important de ce qui constitue la vraie liberté de la presse, c’est d’accepter certaines critiques et les prendre en considération afin d’éplucher la cause et en conclure les solutions convaincantes.
Nous devons apprendre à apprécier l’Etat à sa juste valeur et non apprendre à le lui plaire.
Sadam Ahmat
66063266
Sadamahmat@gmail.com
Parution lundi 2 juillet dans Alwihda actualités en papier
En réalité, la presse régresse de pire en pire, elle souffre progressivement. Pourtant, le Ministre Sylla et son département avaient promis d’apporter un changement en faveur de la presse.
Aider la presse ne signifie pas seulement leur distribuer quelques billets roses, ou encore des chèques, mais la réunir, écouter ses réels problèmes, prendre notes de ses besoins, voir le coût des impressions, la formation des journalistes, et surtout donner accès à tous à une vraie source d’information. Bref, les faire profiter tous des annonces et insertions publicitaires, prendre en charge par exemple sur une année au moins 50% du coût d’impression, financer les formations des journalistes sur une durée déterminée. Toutes ces améliorations doivent intervenir immédiatement.
Monsieur le ministre, le plus important de ce qui constitue la vraie liberté de la presse, c’est d’accepter certaines critiques et les prendre en considération afin d’éplucher la cause et en conclure les solutions convaincantes.
Nous devons apprendre à apprécier l’Etat à sa juste valeur et non apprendre à le lui plaire.
Sadam Ahmat
66063266
Sadamahmat@gmail.com
Parution lundi 2 juillet dans Alwihda actualités en papier