Par Elysée N et Sadam Ahmat
Deux semaines après l’intervention financière du gouvernement en direction des vendeurs du poisson, Il suffit de faire un tour au marché de Dembé pour constater que les choses n’ont changé qu’au niveau des habillements des vendeuses qui se sont embellies. Elles n’ont peut être pas encore compris que les crédits étaient destinés à faire baisser les prix du poisson et n’ont à l’achat des vêtements!
En réalité, Le prix du poisson reste toujours inabordable pour le citoyen moyen. A en croire une vendeuse, « la commande n’est pas encore arrivée » Quelle commande et d’où vient elle? La vendeuse reste muée en affichant un sourire comme si elle n’a pas besoin de poursuivre la discussion. Une autre vendeuse disait ceci: « avant nous vendons le poisson à un prix bas parce que nous avons besoin d’argent. Aujourd'hui, nous avons des sous et nous imposons nos prix ». Quelle mentalité!
Il faut rappeler que Madame le Ministre de micro finances, Fatimé Tchombi a procédé à la cérémonie de remise des chèques le 10 novembre dernier aux femmes vendeuses de poissons du marché de Dembé à N’Djamena.
Elle a remis un chèque de 85.400.000 CFA aux femmes vendeuses qui, visiblement comblées exultaient, riant à gorge déployée. Justement, elles voient leur capital croître et des possibilités tant rêvées d’épanouissement.
Sur 940 bénéficiaires il n’y a que 10 fidèles, réalistes et engagées qui se sont vues attribuer la part du lion. Pour tout dire, celles qui respecteront les délais de remboursement seront primées.
De prime abord, le Ministre a déclaré : « nous allons travailler ensemble main dans la main pour le développement de la femme ».
Elle a ajouté que le Président de la République exige la revue en baisse des prix de poissons sur tous les marchés de la capitale. « Le crédit c’est l’argent qu’on prend en toute confiance, on travaille avec, on le fructifie et c’est le bénéfice qui revient de droit à l’intéressé. Ce bénéfice est utilisé pour les besoins conjugaux, soit payer la scolarité des enfants soit acheter des médicaments pour se soigner », éclaire le ministre à ses consœurs.
Alwihda actualités