A l’initiative du Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Moundou, Brahim Kolla, les prisonniers de la maison d'arrêt de Madaga, Moundou ont célébré leur journée culturelle dénommée « Réveillon de nouvel an ». C’était en partenariat avec le régisseur de la maison d'arrêt de Moundou, Yabou Yanyaré. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence des autorités judiciaires et militaires, du directeur de cabinet du gouverneur de la province du Logone occidental, ainsi que de quelques parents des détenus.
Dans son mot d'ouverture, le régisseur de la maison d'arrêt de Moundou, Yabou Yanyaré, s'est réjoui de cette initiative qui, selon lui, contribue à resserrer le lien social d'une part, et à vaincre le stress, la peur d'autre part, qui participent à affecter davantage les personnes détenues. S'appuyant sur la loi numéro 19/PR/2017 du 28 juillet 2017, en son article 52, il a demandé aux détenus de s'intéresser aux jeux, car, cela participe à leur épanouissement tant physique que moral.
Prenant la parole à cette occasion, le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Moundou, Brahim Ali Kolla, a signifié aux prisonniers que s'ils sont aujourd'hui à la maison d'arrêt, c'est parce qu’ils ont fait des victimes quelque part, et que la prison n'est pas une fin en soi, moins encore un enfer. « L'État, en créant ce cadre, a juste voulu simplifier les choses en évitant la vengeance et le désordre social ». Brahim Ali Kolla a encouragé les prisonniers à profiter positivement, pendant leur séjour dans le milieu carcéral, en prenant conscience et s'interdire eux-mêmes de ne plus adopter des mauvais comportements.
« Le tout n'est pas de vous condamner parce que vous avez transgressé une loi, mais de vous accompagner dans ces épreuves pour vous éviter de récidiver et d'être des citoyens exemplaires », devait-il conclure. Des sketches, danses et jeux de course au sac ont agrémenté cette journée culturelle des prisonniers de la maison d'arrêt de Moundou. Des prix ont été remis aux gagnants. Un bœuf a été égorgé à cet effet pour les prisonniers. Ces derniers ont loué cette initiative qui, selon eux, est la première du genre, et remercié le Procureur de la République.