Contrairement à l'extrapolation malhonnête et dangereuse de Lyadish Ahmed, nous pensons que, est métis uniquement une personne issue d'un couple de parents noir et blanc. Mais, n'est pas métis toute personne issue d'un couple de parents de même race et de différentes nationalités. Lyadish semble appartenir au clan Métis, c'est pourquoi il est choqué. Mais l'Analyse sur la Diplomatie tchadienne lui a rappelé que le Ministre Allam Mi malgré son expérience, ne pourra pas accéder à la Magistrature suprême au Tchad. Oui, cela est vrai et la Constitution tchadienne actuellement en vigueur, le confirme bel et bien. Lyadish reconnaît cela. Mais ce choix clair et net fait par les Tchadiens depuis 1993 à la Conférence Nationale Souveraine, n'est pas orienté contre les Métis, ni contre ceux issus de mariage de couple mixte. C'est plutôt pour préserver les intérêts supérieurs de la Nation tchadienne. Cela est normal pour un pays fragile comme le Tchad. D'ailleurs, on l'a constate plusieurs fois lors des troubles survenus, les Tchadiens a double nationalité, se précipitent vers la Base militaire française pour prendre le Transal et quitter le Tchad. Si ça les arrangent, ils sont au Tchad avec nous et si ça va mal, ils nous abandonnent, sans état d'âme. C'est cela que Lyadish et ses partisans le souhaitent. Les Tchadiens ne sont pas dupes, c'est pourquoi, à la CNS,ils ont place ce garde fou pour les éventuels traîtres de demain.
M.Lyadish Ahmed, connu est spécialisé dans la zizanie Nord/Sud ou Musulmans/Chrétiens dont les Tchadiens n'en veulent plus. Après son Article « Cachez ces Sudistes », il tente encore de récidiver pour opposer les Métis tchadiens à leurs frères autochtones. Les Tchadiens sont-ils tous des xénophobes ? N'ont-ils pas le droit de faire un choix politique? Ne connaissant pas les origines de tous les Métis tchadiens, il cite certains paisibles citoyens tchadiens et les classe dans un même panier que d'autres Métis comme Allam Mi. Monsieur Lyadish arrêtez de mettre de l'huile sur le feu et laissez les frères métis tchadiens qui ont des attaches sûres loin des « fils de nos sœurs» aux origines douteuses, comme l'a déjà indiqué Dr.Emmanuel Kossadingar.
La Constitution tchadienne en vigueur est le résultat d'un consensus politique. C'est un choix accepté au niveau national, par le peuple tchadien représenté à la CNS,par toutes les couches sociales du pays. Depuis quinze ans, vous avez les yeux fermés, et c'est aujourd'hui quelqu'un vous a réveillé les esprits. Mais votre frustration ne doit pas détourner le débat sur la diplomatie tchadienne. Vous avez délibérément ignoré les points importants soulevés dans cette analyse pour vous rabattre sur un point qui ne mérite même pas un débat. Allam Mi est métis tchadien, né à Faya d'une mère Gorane, mais d'un père inconnu. Dans un pays sérieux, il ne sera pas et jamais Ministre des Affaires Etrangères. C'est une question d'éthique que seuls les professionnels de la diplomatie connaissent et non toute autre individu. Comme au Tchad, n'importe qui peut devenir Ministre ou Général, il a eu cette chance et tant mieux pour lui.
Mais, si cette Constitution reste en vigueur, il ne sera jamais à la Présidence du Tchad, quel que soit le pourcentage des Métis au Tchad. D'ailleurs, combien sont-ils aujourd'hui sur les neuf millions des Tchadiens? En réalité, ils ne représentent même pas 0,5% de la population tchadienne. La Constitution n'est pas faite pour amender tout le temps et doit être respectée. En attendant, les Métis tchadiens, tout comme les autres tchadiens noirs, blancs ou mulâtres, issus des couples mixtes, doivent attendre et garder espoir pour l'avenir. L'hospitalité et le droit à la nationalité d'une minorité ne doivent pas être une obligation d'ignorer le droit légitime de la grande majorité des Tchadiens de se faire représenter convenablement au niveau international. C'est cela aussi la logique de la démocratie partout dans le monde.
Jean Bernard EWONDO
Journaliste Investigateur
Volontaire des Nations Unies.