Par Mahamat Abdelbanat Kourma (mahamatabdelbanat.over-blog.com)
Une manifestation des conducteurs des mototaxi appelés communément (clando), a eu lieu hier matin dans la ville d'Am-Timan.
Tout a commencé le matin aux environs de 09 heures quand des policiers ont à saisir les motos des clando qui sont en train de faire leur travail comme d'habitude. Selon certains conducteurs, le motif qui les a poussés à manifester est lié à la cherté de vie. Malgré les mesures prises par les hautes autorités, le prix du carburant est toujours resté très élevé dans la ville. Le litre est vendu entre 1 500Fcfa et 2 000Fcfa et cela dure depuis le début de la pénurie de carburant.
Non seulement ça, mais la police leur exige de plus et met la pression. Chaque conducteur doit payer 3 000Fcfa et par mois pour travailler. La somme mensuelle de 3 000Fcfa était payée depuis plusieurs années mais le mois dernier, et malgré la cherté de vie, la police leur a ajouté la valeur de la taxe mensuelle. Au lieu de 3 000Fcfa, elle exige maintenant 5 000Fcfa par mois et par conducteur. Selon les conducteurs, la police leur a demandé de payer cette somme aujourd'hui alors que le mois de novembre est encore à son 29ème jour. Les conducteurs n'étaient pas d'avis avec la police sur cette somme qui est exorbitante à leur égard selon eux, et ainsi les conducteurs des diverses associations des clando d'Am-Timan sont descendus dans les rues de la ville tôt ce matin pour manifester leur colère.
Un conducteur nous affirme qu'il a 7 enfants à la maison et leur nourriture dépend de ce métier.
Selon lui toujours, les choses sont si chères au marché et c'est son seul métier pour parvenir à joindre les deux bouts mais la police les dérange trop.
Ils ont sillonné la ville dans tous les sens et surtout devant le commissariat de la police. Lorsque celle-ci a décidé de bloquer la rue qui passe devant le commissariat en se pointant là avec des armes à feu tout en tirant, tout a dégénéré. Des manifestants sont arrêtés par la police. Après les tirs, heureusement aucune victime n'a été signalée à part les manifestants mis aux arrêts.
En écoutant les tirs, d'autres gens se sont joints à la manifestation. Ils sont venus nombreux devant le commissariat pour donner un coup de main afin d'obtenir la libération des manifestants arrêtés ainsi que leurs engins saisis. Ils ont commencé à jeter des pierres contre le commissariat. Vers midi, la police a été obligée de libérer tous les manifestants arrêtés et leurs engins. À partir de 13 heures, le calme est revenu dans la cité et les gens vaquent normalement à leurs occupations.