Le 25 septembre 2007, le Conseil de sécurité de l’ONU décidait d’envoyer des instructeurs au Tchad afin de former des policiers et des gendarmes locaux. Leur mission : assurer dans l’est du pays la sécurité des camps où survivent des centaines de milliers de réfugiés soudanais du Darfour et de déplacés tchadiens. Près d’un an plus tard, le résultat est atterrant : d’après l’association humanitaire Oxfam, seuls 300 des 850 policiers et gendarmes prévus ont été formés, et aucun d’entre eux n’a été déployé sur le terrain. «Cette mission est incapable de protéger efficacement les civils à l’est du Tchad et nécessite une révision urgente», note Oxfam. L’Union européenne a débloqué 10 millions d’euros pour cette opération pour le moins sujette à caution. Dans ce même rapport, Oxfam délivre en revanche un satisfecit à l’Eufor, la force envoyée par l’UE sur place, à l’instigation de Paris. Mais, souligne l’ONG, celle-ci reste une force militaire «mal adaptée au banditisme et à la criminalité». Avec le retour imminent de la saison sèche, qui rend les routes plus praticables, «les menaces à l’encontre des civils augmenteront», s’alarme enfin Oxfam.
Source: Libération.fr
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