Timane Erdimi a, dans un communiqué de presse, menacé de reprendre les armes pour combattre le régime tchadien. Erdimi accuse le gouvernement tchadien de n'avoir pas donné une importance aux pourparlers de paix avec son mouvement. Le communiqué de presse de Timane Erdimi a largement été exploité par la presse nationale et surtout internationale. Cette couverture médiatique réussie n'est pas passée inaperçue, car elle a suscité des interrogations. Qui se cache derrière cette forte communication s’interrogent certains analystes.
Erdimi l'a bien souligné dans son communiqué qu'il n'a pas besoin d'aller au maquis puisqu'il a des éléments sur place. Quels sont ces éléments en mesure d'entreprendre les hostilités militaires à l'Est du pays? Sur quelles possibilités Erdimi se base-il? sur la possibilité d'un malentendu entre le Tchad et le Soudan? sur des éléments tchadiens dans les rangs de Séléka? sur des possibles défections au sein de l'armée tchadienne? D'aucuns se demandent même si derrière la sortie de Timane ne se cache pas la volonté de vouloir négocier et mettre fin à l'exil? Car, la menace de Timane de reprendre les hostilités doit avoir plusieurs lectures. Si Timane veut relancer les hostilités a-t-il réellement les moyens de ses ambitions ? Toutefois, l’opposition tchadienne en exil a misé sur la Séléka, en faisant son éloge. Mais c’était sans compter sur la stratégie du gouvernement tchadien qui a réussi à empocher la rébellion centrafricaine avant de lui lever la barrière de Damara. En suivant les sorties de l’opposition dans ses soutiens à la Séléka, on se rend compte qu’elle est demunies d’analyses et d’informations. Certes, il existe quelques dizaines de tchadiens au sein de la Séléka, parmi lesquels figurent une centaine de Ouaddaiens appartenant à Ibrahim Irig. Mais désormais leur sort est scellé par l’homme fort de Bangui, après l’alliance qu’il aurait contracté, il ya une vingtaine de jours, lors de son passage discret de quelques heures au pays de toumaï.
Timane a t-il le moyen de mettre sa menace en exécution?
A suivre ....