Célébré pour la première fois en 1890 dans de nombreux pays, le 1er mai est connu sous le nom de fête du travail (ou journée internationale des travailleurs), une journée de lutte pour l'amélioration des conditions de travail. Mais qu'en est-il de la précarité des conditions de travail des domestiques ?
Respectueusement appelés "boys" pour les hommes et "bonines" pour les femmes, ces domestiques sont omniprésents dans de nombreux foyers urbains de N’Djamena depuis longtemps. Souvent recrutés pour un salaire de misère, compris entre 30 000 et 50 000 francs CFA, ils effectuent plusieurs tâches à la fois, notamment le ménage, la cuisine, la lessive, la garde des enfants, le soin aux personnes âgées ou malades, le jardinage, et même le gardiennage. Malheureusement, ces travailleurs sont les oubliés de la société en termes de droits et de protection.
En effet, le secteur des travailleurs domestiques ne bénéficie d'aucun cadre juridique pour les protéger. Ils exercent leur métier dans des conditions insoutenables, sans contrats de travail, sans salaire minimum, sans repos hebdomadaire ni congé annuel, sans protection sociale et sans réglementation des heures de travail. Pourtant, la récente fête du travail aurait été une occasion idéale pour mettre en avant les conditions difficiles des employés de maison. Malheureusement, cette opportunité est passée inaperçue.
La convention 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail décent pour les travailleurs domestiques est pourtant claire : le travail domestique est un métier professionnel. Les travailleurs domestiques qui prennent soin des familles et des foyers doivent bénéficier des mêmes droits fondamentaux au travail que les autres travailleurs. Ces droits incluent une durée raisonnable de travail, un repos hebdomadaire d’au moins 24 heures consécutives, une limitation des paiements en nature, une information claire sur les termes et conditions d’emploi et le respect des principes et droits fondamentaux au travail. Malheureusement, le secteur du travail domestique demeure largement dépourvu de droits et de protection.
Le combat pour la réglementation des conditions de travail des domestiques est rendu difficile par le fait que la plupart d'entre eux ne savent ni lire ni écrire et sont des campagnards désœuvrés, venus de différentes régions du pays en quête d'un travail décent. Parmi ces travailleurs se trouvent même des enfants. Le manque d'intervention de l'État sur les conditions de travail des domestiques, notamment en ce qui concerne le volume horaire, les jours de repos, les congés, la gestion des accidents de travail et les absences pour maladie, est criant. Tout dépend actuellement du maître de maison, qui fixe les horaires, les jours de repos et autres conditions de travail. Pour les femmes, une grossesse signifie souvent la fin de leur emploi, l'État considérant ce secteur comme trop privé.
Il est crucial que les autorités, la société civile et certaines organisations syndicales interviennent pour réglementer ce secteur, qui emploie de nombreux jeunes mais manque de cadre juridique. Sinon, ces jeunes ne bénéficieront de rien pour leurs années de service dans les foyers. Il est impératif de ne pas laisser le secteur domestique en marge du code du travail et de fixer des règles claires pour le régir.
En l'absence de mesures concrètes, les travailleurs domestiques continueront à évoluer dans un système précaire, exploités et privés de leurs droits fondamentaux. Il est grand temps de leur donner la visibilité et la protection qu'ils méritent. Leur contribution essentielle au bon fonctionnement des foyers tchadiens doit être justement valorisée et rétribuée.
Respectueusement appelés "boys" pour les hommes et "bonines" pour les femmes, ces domestiques sont omniprésents dans de nombreux foyers urbains de N’Djamena depuis longtemps. Souvent recrutés pour un salaire de misère, compris entre 30 000 et 50 000 francs CFA, ils effectuent plusieurs tâches à la fois, notamment le ménage, la cuisine, la lessive, la garde des enfants, le soin aux personnes âgées ou malades, le jardinage, et même le gardiennage. Malheureusement, ces travailleurs sont les oubliés de la société en termes de droits et de protection.
En effet, le secteur des travailleurs domestiques ne bénéficie d'aucun cadre juridique pour les protéger. Ils exercent leur métier dans des conditions insoutenables, sans contrats de travail, sans salaire minimum, sans repos hebdomadaire ni congé annuel, sans protection sociale et sans réglementation des heures de travail. Pourtant, la récente fête du travail aurait été une occasion idéale pour mettre en avant les conditions difficiles des employés de maison. Malheureusement, cette opportunité est passée inaperçue.
La convention 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail décent pour les travailleurs domestiques est pourtant claire : le travail domestique est un métier professionnel. Les travailleurs domestiques qui prennent soin des familles et des foyers doivent bénéficier des mêmes droits fondamentaux au travail que les autres travailleurs. Ces droits incluent une durée raisonnable de travail, un repos hebdomadaire d’au moins 24 heures consécutives, une limitation des paiements en nature, une information claire sur les termes et conditions d’emploi et le respect des principes et droits fondamentaux au travail. Malheureusement, le secteur du travail domestique demeure largement dépourvu de droits et de protection.
Le combat pour la réglementation des conditions de travail des domestiques est rendu difficile par le fait que la plupart d'entre eux ne savent ni lire ni écrire et sont des campagnards désœuvrés, venus de différentes régions du pays en quête d'un travail décent. Parmi ces travailleurs se trouvent même des enfants. Le manque d'intervention de l'État sur les conditions de travail des domestiques, notamment en ce qui concerne le volume horaire, les jours de repos, les congés, la gestion des accidents de travail et les absences pour maladie, est criant. Tout dépend actuellement du maître de maison, qui fixe les horaires, les jours de repos et autres conditions de travail. Pour les femmes, une grossesse signifie souvent la fin de leur emploi, l'État considérant ce secteur comme trop privé.
Il est crucial que les autorités, la société civile et certaines organisations syndicales interviennent pour réglementer ce secteur, qui emploie de nombreux jeunes mais manque de cadre juridique. Sinon, ces jeunes ne bénéficieront de rien pour leurs années de service dans les foyers. Il est impératif de ne pas laisser le secteur domestique en marge du code du travail et de fixer des règles claires pour le régir.
En l'absence de mesures concrètes, les travailleurs domestiques continueront à évoluer dans un système précaire, exploités et privés de leurs droits fondamentaux. Il est grand temps de leur donner la visibilité et la protection qu'ils méritent. Leur contribution essentielle au bon fonctionnement des foyers tchadiens doit être justement valorisée et rétribuée.