Illustration. Des victimes de violences intercommunautaires enterées au Ouaddaï en novembre 2018. © Alwihda Info
Le président de la République Idriss Déby a revu ce vendredi à la hausse le bilan des affrontements intercommunautaires. Il a indiqué qu'au moins 37 personnes ont été tuées au Nord-Est du Tchad ces derniers jours.
"Dans le Ouaddaï, Wadi Fira, Dar Sila, une région qui n'a jamais connu ce genre de conflits intercommunautaires et où la cohabitation était exemplaire, comme la Tandjilé aussi, depuis janvier, nous avons enregistré plus de 40 morts. Il y a trois jours, 37 tchadiens ont été tués dans le Ouaddaï dans des conflits intercommunautaires", a indiqué Idriss Déby.
D'après le chef de l'Etat, des armes de guerre se retrouvent massivement au Tchad, à cause de la situation instable des pays voisins. Un récent rapport de l'ONU -juin 2019- évoqué par Déby affirme que 22 millions d'armes auraient été acheminés de la Libye vers le Sud du Sahara. "Le conflit du Darfour a aussi créé son lot de malheurs", de même que le conflit centrafricain, tandis qu'au Lac, il y a le "même problème entre les différentes communautés."
"Le Gouvernement a créé des unités spéciales pour le désarmement. Nous récupérons des armes mais au nombre d'armes que nous récupérons, le lendemain, d'autres entrent encore. Ces armes rentrent depuis plusieurs pays. Le plus grand nombre rentre de la Libye et aussi du Nigeria. Ces armes sont détenues par des gens qui ne sont pas autorisés, qui ont la gâchette facile", créant "cet état d'esprit d'autodéfense et de repli sur soi-même", souligne le dirigeant tchadien.
"Le Gouvernement a pris beaucoup de mesures, soit en suspendant les chefs traditionnels, soit en remplaçant les gouverneurs et préfets dans les régions touchées par les conflits intercommunautaires. C'est un phénomène qui est aussi irrigué depuis N'Djamena par des hommes politiques. Il ne faut pas oublier cela Ce matin même, j'étais en communication avec le gouverneur du Ouaddaï et du Sila. Les forces de l'ordre ont essuyé des tirs. Les détenteurs d'armes n'hésitent pas à tirer sur les forces de l'ordre. C'est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l'origine des morts d'hommes. Je m'y rendrai moi même personnellement sur le terrain au moment venu."
Il a annoncé des dispositions "plus intelligentes et plus cohérentes" avec les responsables en charge de l'administration du territoire. Déby a appelé à la "sensibilisation des autorités traditionnelles organisées aujourd'hui autour d'une institution nouvelle" et a demandé aux journalistes de sensibiliser avec force au sein du territoire national et à l'étranger. "Certains d'entre vous le font déjà".
Idriss Déby a déploré l'exportation des conflits sur les réseaux sociaux avec les propos à caractère haineux de certains tchadiens, notamment de l'étranger, "une situation jamais connue auparavant" et "dangereuse pour l'unité nationale, pour l'avenir du Tchad et pour les générations futures", a-t-il mis en garde, promettant de s'impliquer personnellement.
Une délégation dépêchée sur place
Le gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou s'est envolé hier en fin de journée à bord d'un hélicoptère militaire à destination du Wadi Hamra. Il est accompagné de nombreux responsables militaires venus de N'Djamena.
La zone a été le théâtre de violents affrontements intercommunautaires survenus lundi et mardi derniers. Les cadavres sont disséminés un peu partout dans le Wadi, a rapporté une source locale à Alwihda Info. Les belligérants se sont affrontés sur trois fonts distincts.
"Dans le Ouaddaï, Wadi Fira, Dar Sila, une région qui n'a jamais connu ce genre de conflits intercommunautaires et où la cohabitation était exemplaire, comme la Tandjilé aussi, depuis janvier, nous avons enregistré plus de 40 morts. Il y a trois jours, 37 tchadiens ont été tués dans le Ouaddaï dans des conflits intercommunautaires", a indiqué Idriss Déby.
D'après le chef de l'Etat, des armes de guerre se retrouvent massivement au Tchad, à cause de la situation instable des pays voisins. Un récent rapport de l'ONU -juin 2019- évoqué par Déby affirme que 22 millions d'armes auraient été acheminés de la Libye vers le Sud du Sahara. "Le conflit du Darfour a aussi créé son lot de malheurs", de même que le conflit centrafricain, tandis qu'au Lac, il y a le "même problème entre les différentes communautés."
"Le Gouvernement a créé des unités spéciales pour le désarmement. Nous récupérons des armes mais au nombre d'armes que nous récupérons, le lendemain, d'autres entrent encore. Ces armes rentrent depuis plusieurs pays. Le plus grand nombre rentre de la Libye et aussi du Nigeria. Ces armes sont détenues par des gens qui ne sont pas autorisés, qui ont la gâchette facile", créant "cet état d'esprit d'autodéfense et de repli sur soi-même", souligne le dirigeant tchadien.
"Le Gouvernement a pris beaucoup de mesures, soit en suspendant les chefs traditionnels, soit en remplaçant les gouverneurs et préfets dans les régions touchées par les conflits intercommunautaires. C'est un phénomène qui est aussi irrigué depuis N'Djamena par des hommes politiques. Il ne faut pas oublier cela Ce matin même, j'étais en communication avec le gouverneur du Ouaddaï et du Sila. Les forces de l'ordre ont essuyé des tirs. Les détenteurs d'armes n'hésitent pas à tirer sur les forces de l'ordre. C'est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l'origine des morts d'hommes. Je m'y rendrai moi même personnellement sur le terrain au moment venu."
Il a annoncé des dispositions "plus intelligentes et plus cohérentes" avec les responsables en charge de l'administration du territoire. Déby a appelé à la "sensibilisation des autorités traditionnelles organisées aujourd'hui autour d'une institution nouvelle" et a demandé aux journalistes de sensibiliser avec force au sein du territoire national et à l'étranger. "Certains d'entre vous le font déjà".
Idriss Déby a déploré l'exportation des conflits sur les réseaux sociaux avec les propos à caractère haineux de certains tchadiens, notamment de l'étranger, "une situation jamais connue auparavant" et "dangereuse pour l'unité nationale, pour l'avenir du Tchad et pour les générations futures", a-t-il mis en garde, promettant de s'impliquer personnellement.
Une délégation dépêchée sur place
Le gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou s'est envolé hier en fin de journée à bord d'un hélicoptère militaire à destination du Wadi Hamra. Il est accompagné de nombreux responsables militaires venus de N'Djamena.
La zone a été le théâtre de violents affrontements intercommunautaires survenus lundi et mardi derniers. Les cadavres sont disséminés un peu partout dans le Wadi, a rapporté une source locale à Alwihda Info. Les belligérants se sont affrontés sur trois fonts distincts.