TCHAD

Tchad : dans la société, des petits métiers rentables mais négligés


Alwihda Info | Par Barra Lutter - 26 Septembre 2024



Au Tchad, la majorité des jeunes terminent leurs études et se retrouvent sans emploi. Beaucoup sont cantonnés à intégrer la fonction publique. Mais force est de constater que l'accès à la fonction publique est périlleux et impossible pour la plupart. Pourtant, les petits métiers sont rentables et permettent à de nombreuses personnes à se prendre en charge.

Cependant, ils sont nombreux à gagner leur vie grâce à ces petits boulots, notamment, cireurs de chaussures, boy-chauffeurs, coursiers des bars, laveurs d’automobiles, chargeurs de bus urbains, déchargeurs, laveurs de véhicules, casseurs de cailloux, vendeuses d’arachides, vendeurs de puces téléphoniques, pour ne citer que ceux-là.

Toutefois, la majorité des jeunes diplômés ne s'intéressent pas à ces petits métiers. Au fait, ces petits métiers presque invisibles ou parfois négligés sont une réponse en attendant d'espérer la fonction publique. Comme on entend souvent de la bouche des politiciens et des coaches en entrepreneuriat, « on ne doit pas seulement vivre de ce qu’on a appris à l’école, mais de tout ce que l’on sait bien faire ».

De ce fait, pour sortir de la misère ou de la galère, il faut chasser la honte et s’assumer. Aujourd’hui, face au manque d'emplois décents, deux sur trois jeunes diplômés vivent de l’activité de la débrouille, ce qui ne devrait pas être vu comme inutilité d'avoir obtenu un diplôme. C'est la situation qui oblige chacun à créer son « business ».

C’est aussi la seule manière pour survivre dans un pays en voie de développement où la politique d'emploi des jeunes est quasiment inexistante. Toutefois, face à l'exigence de la nouvelle culture urbaine, notamment vivre sous le toit des parents sans contribuer financièrement à la ration alimentaire est considéré comme un raté de la société.

Beaucoup de jeunes sont forcés à mettre de côté leurs diplômes, et faire quelque chose pour vivre. La réalité n'est pas à décrire. Comment peut-on espérer un travail quand on a un seul poste pour 100 candidats ?

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