TCHAD

Tchad : des appels au boycott de l'opération ville morte


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 10 Mars 2018



Le secrétaire général de l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), Abba Daoud Nandjede. Alwihda Info
Le secrétaire général de l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), Abba Daoud Nandjede a fait, ce samedi, soir, au siège de son association, à la Rue de 30 mètres, une déclaration relative à l’appel à la ville morte initiée par plusieurs regroupements de partis politiques de l’opposition démocratique.

L’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), mesurant les conséquences sociales et économiques dommageables que subiraient les pauvres populations et qui n’apporteront rien comme solution aux problèmes de crise sociale actuelle, s'oppose à la journée ville morte.

En effet, elle appelle le reste des fonctionnaires qui par leur sacrifice maintiennent le service minimum dans l’administration, dans les dispensaires ou hôpitaux au sens de l’humanité en continuant à aller sauver des vies ce lundi 12 mars. L'ADHET appelle également les commerçants à ouvrir les boutiques, étales et pharmacies pour permettre aux ménages de continuer à les approcher pour "joindre les deux bouts".

Le secrétaire général de l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), Abba Daoud Nandjede estime qu’au lieu de chercher à proposer des pistes de solutions ou des voies de sortie de cette crise sociale qui continue à faire des victimes chaque jour, les politiciens choisissent certaines associations ou mouvements, prétendument agissant au nom du peuple, pour appeller à une ville morte par voie de presse ou par des tracts anonymes. "Ceux-ci refusent même d’endosser leur responsabilité en signant ou en portant leur nom sur cet appel à observer la ville morte", estime l'ADHET.

Par ailleurs, il souligne qu’il y a d’autres moyens de lutte politique pour faire aboutir les revendications ou intérêts politiques, que de vouloir profiter d’une situation sociale pour porter un coup social ou à l’économie.

Selon lui, les politiciens ont la possibilité de se faire soigner et soigner leurs familles, de se nourrir et nourrir leurs familles mais les débrouillards n’ont que leurs petits moyens à travers leurs activités quotidiennes pour se nourrir, se vêtir et se soigner. « Le terrain social n’est pas un terrain politique. Là, il n’y a pas de zèle de militantisme ou d’activité. Il s’agit de faire fonctionner un pays, de faire fonctionner chaque jours les écoles, universités et hôpitaux, de faire fonctionner l’économie. On ne peut pas profiter du malheur des gens pour faire aboutir des revendications politiciennes ou le dialogue politique inclusif », s’insurge le secrétaire général de l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), Abba Daoud Nandjede.

L’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET) appelle les acteurs politiques, potentiels dirigeants de demain à la responsabilité pour proposer des solutions à la crise. Car dit-il, ce n’est pas l'appel à l’opération ville morte qui va ramener le salaire coupé et rouvrir écoles, universités et hôpitaux.

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