Tchad : des sachets d'eau en plastique encore de retour à N’Djamena

Interdits en 2010 par l'ex maire de la ville, Marie-Thérèse Mbailemdana, ces sachets sont encore vendus dans certains quartiers de la capitale. Cette interdiction qui avait pour but de rendre la ville de Ndjamena, "Vitrine de l'Afrique”, a fait couler d’encre et de salive en faisant l’objet de débats. Il a fallu une pression musclée pour que cette décision entre en vigueur, mais jusqu'à là, la présence des sachets en plastique, communément appelés "Léda" est effective dans la capitale.

L'Association pour la Défense des Droits des Consommateurs (ADC) a, par le passé, sensibilisé les communes sur les dégâts que peuvent causer les sachets en plastique sur l'environnement (pollution de sol, invasion des rues, obstruction des canaux des eaux pluviales et des eaux usées). Pour l’ADC, les causes sont notamment la démographie galopante, la méconnaissance des méfaits des sachets en plastique, l'incivisme des ménages et l'analphabétisme de la population.

Malgré les pressions, opérations de contrôle et de sensibilisation, la ville de N’Djamena reste un carrefour des sachets en plastique. La mairie n'a-t-elle pas son travail ? La population est-elle consciente ? Difficile de reprocher les deux, mais il faut que chacun joue son rôle pour rendre la ville de N’Djamena propre. Beaucoup de Tchadiens pensent encore que la propreté est l’affaire de la mairie uniquement. Sinon, comment comprendre qu'après l'usage des sachets, on les jette dans la rue. Il faut que l'on sache, c'est une affaire de tous, sinon il sera impossible de rendre N’Djamena "Vitrine de l'Afrique".