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Tchad: deux directeurs de publications devant la justice


Alwihda Info | Par - 24 Juillet 2013


Mousaye Avenir de la Tchiré, emprisonné depuis le mois de mai, a été extrait de sa cellule pour comparaître hier mardi dans une autre affaire. Il est poursuivi en diffamation par Mme Fatimé Issa Ramadane, une ancienne ministre. A l’ouverture du dossier, on s’est aperçu qu’il n’y avait pas de plainte, mais juste une citation à comparaître. Un vice qui a obligé le juge à renvoyer l’affaire à plus tard.


RFI Au Tchad, deux journalistes étaient hier à la barre. Moussaye Avenir de la Tchiré, directeur de publication du journal Abba Garde et Juda Allahondoum sont poursuivis dans plusieurs affaires. Le premier journaliste, déjà emprisonné depuis plus de deux mois, est poursuivi par une ancienne ministre tandis que le second, lui, est poursuivi pour avoir publié un rapport de la Cour des comptes qui met en cause des personnalités.
Mousaye Avenir de la Tchiré, emprisonné depuis le mois de mai, a été extrait de sa cellule pour comparaître hier mardi dans une autre affaire. Il est poursuivi en diffamation par Mme Fatimé Issa Ramadane, une ancienne ministre. A l’ouverture du dossier, on s’est aperçu qu’il n’y avait pas de plainte, mais juste une citation à comparaître. Un vice qui a obligé le juge à renvoyer l’affaire à plus tard.
Mais pour les conseils du journaliste, il y a vice de procédure donc plus matière à procès.
Avenir de la Tchiré est resté quelques heures au palais de justice, le temps d’échanger des amabilités avec des confrères mais aussi suivre un autre procès, celui de Juda Allahondoum, directeur de publication de l’Union.
Détournement
L’hebdomadaire est poursuivi par trois personnalités après avoir publié un rapport faisant état de détournement lors d’une fête du parti au pourvoir.
Pour le premier plaignant, Ahmat hassaballah Soubiane, conseiller spécial du chef de l’Etat, le procureur a requis la fermeture du journal pendant trois mois. Ses avocats réclament 50 millions de francs CFA de dommages et intérêts.
Pour la deuxième plainte, celle de Ismaël Chaïbo, un autre conseiller du président de la République, le procureur a requis 50 000 francs d’amende et pour la troisième plainte, celle de dame Fatimé Assarah, il a demandé la condamnation du journal à une amende de 500 000 francs CFA.
Les avocats du journaliste ont rappelé que leur client n’a fait que son travail.
C’est mardi prochain que le journal sera fixé sur son sort à l’occasion du délibéré.

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