L'ancien chef de l'État du Tchad, François Ngarta Tombalbaye. © DR
Tombalbaye était instituteur de formation et avait accédé au pouvoir le 11 août 1960, occupant le poste de premier président de la République du Tchad pendant exactement 14 ans, huit mois et deux jours. Bien qu'il ait été l'un des 33 fondateurs de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), Tombalbaye a fait face à des mutineries fin mars 1975. Il avait senti venir une tentative de coup d'État et avait mis en garde publiquement contre un coup d'État militaire dans des discours prononcés les 6 et 8 avril.
En avril 1975, le président est persuadé que sa fin est proche, et affirme le 10 du mois à ses ministres : « Je sais que je n’en ai plus pour longtemps, je vous demande d’avoir le courage de ne pas voir vos proches mourir » Cette citation n’a toutefois pas été recoupée. Déjà, fin août 1971, le président Tombalbaye annonce avoir déjoué un complot et convoque dans la nuit ses principaux collaborateurs et ministres. Il leur annonce qu’un groupe de 250 hommes s’apprête à commettre un coup d’État, puis il décide de faire arrêter les « conspirateurs », dont le ministre de l’Intérieur.
Le jour de sa mort, Tombalbaye, lâché par la France, était rentré de manière inattendue de son voyage au Cameroun, qui avait duré seulement un jour. Il avait manqué d'être arrêté sur la piste de l'aéroport de N'Djamena. Les éléments de la garde de Tombalbaye ont procédé à plusieurs arrestations au sein de la gendarmerie au début du mois d'avril, et la situation s'enlisait. Dans la nuit précédant sa mort, le président a passé la nuit avec ses hommes avant de regagner sa villa à l'aube.
Ses opposants fomentent un coup d’État depuis plusieurs semaines, à l’instigation du général Djogo, chef du cabinet militaire du président, et du colonel Djimé commandant la Gendarmerie. Un des cadres de l’armée hostile au régime, le lieutenant Djimtoloum, se sent en danger et décide après une soirée alcoolisée de faire mouvement sur la capitale avec ses hommes. Avec une compagnie de gendarmes et deux compagnies régulières qui étaient en nomadisation à Bokoro et à Am Timan, il donne l’assaut sur la présidence et les deux compagnies CTS qui en assurent la protection le 13 avril 1975 au matin. Le chef d’escadron Kamougué rejoint rapidement le mouvement au matin, et affronte la garde présidentielle à la cité de l’OCAM. Les assaillants perdent 16 hommes et abattent les gardes du corps et le griot du président, avant que dans sa lutte Tombalbaye ne reçoive une rafale d’arme automatique.
Sa dépouille sera cachée puis évacuée vers Faya Largeau pour y être inhumée dans un endroit resté secret près de vingt ans. À la suite de sa mort, le chef d’état-major des Forces Armées Tchadiennes (FAT), le général Odingar Milarew Mbailao, après être intervenu une première fois pour faire cesser les combats, se rallie aux insurgés après la mort du Président et prend la tête du « groupe des officiers des forces armées tchadiennes » (GOFAT). Il a annoncé le renversement du pouvoir, la suspension de la Constitution, et la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale. À ce jour, les circonstances exactes de la mort de Tombalbaye n'ont pas été éclaircies avec exactitude.
Au moment des affrontements, l'influent commandant français Camille Gourvennec qui avait prévenu la France de l’imminence de la chute du président et de la nécessité de lui trouver un successeur par anticipation, n’intervient pas. Ses hommes restent à l’écart de la cité de l’OCAM et assistent à l’élimination et/ou l’arrestation du premier cercle.
Au début des années 1970, après plus de dix ans de pouvoir ininterrompu, le règne du président Tombalbaye a commencé à vaciller. Face à des défiances de responsables sécuritaires qui se sont accentuées, il va tenir bon, mais une des contreparties à son projet, lourde de conséquences, sera la mise sur pied d’unités parachutistes au Zaïre, sans aucun Français dans l’encadrement. Ces unités auront ultérieurement une importance stratégique dans la chute de Tombalbaye en avril 1975. Quant à l’assistance militaire technique, elle effectue un bond spectaculaire et passe de 159 en avril 1969 à 327 en octobre 1969. Elle ira même jusqu’à atteindre des effectifs de 600 à 700 en 1970.
Les réformes de Tombalbaye vers davantage de participation des différents clans et ethnies cessent de manière abrupte à cette période. À ce moment-là, il déclare qu’il a déjoué un coup d’État impliquant des Tchadiens venant d’être amnistiés par ses soins. En affirmant que ces personnes avaient été soutenues par le président Kadhafi, il rompt ses relations diplomatiques et invite les anti-Kadhafi à venir implanter des bases au nord du Tchad.
En avril 1975, le président est persuadé que sa fin est proche, et affirme le 10 du mois à ses ministres : « Je sais que je n’en ai plus pour longtemps, je vous demande d’avoir le courage de ne pas voir vos proches mourir » Cette citation n’a toutefois pas été recoupée. Déjà, fin août 1971, le président Tombalbaye annonce avoir déjoué un complot et convoque dans la nuit ses principaux collaborateurs et ministres. Il leur annonce qu’un groupe de 250 hommes s’apprête à commettre un coup d’État, puis il décide de faire arrêter les « conspirateurs », dont le ministre de l’Intérieur.
Le jour de sa mort, Tombalbaye, lâché par la France, était rentré de manière inattendue de son voyage au Cameroun, qui avait duré seulement un jour. Il avait manqué d'être arrêté sur la piste de l'aéroport de N'Djamena. Les éléments de la garde de Tombalbaye ont procédé à plusieurs arrestations au sein de la gendarmerie au début du mois d'avril, et la situation s'enlisait. Dans la nuit précédant sa mort, le président a passé la nuit avec ses hommes avant de regagner sa villa à l'aube.
Ses opposants fomentent un coup d’État depuis plusieurs semaines, à l’instigation du général Djogo, chef du cabinet militaire du président, et du colonel Djimé commandant la Gendarmerie. Un des cadres de l’armée hostile au régime, le lieutenant Djimtoloum, se sent en danger et décide après une soirée alcoolisée de faire mouvement sur la capitale avec ses hommes. Avec une compagnie de gendarmes et deux compagnies régulières qui étaient en nomadisation à Bokoro et à Am Timan, il donne l’assaut sur la présidence et les deux compagnies CTS qui en assurent la protection le 13 avril 1975 au matin. Le chef d’escadron Kamougué rejoint rapidement le mouvement au matin, et affronte la garde présidentielle à la cité de l’OCAM. Les assaillants perdent 16 hommes et abattent les gardes du corps et le griot du président, avant que dans sa lutte Tombalbaye ne reçoive une rafale d’arme automatique.
Sa dépouille sera cachée puis évacuée vers Faya Largeau pour y être inhumée dans un endroit resté secret près de vingt ans. À la suite de sa mort, le chef d’état-major des Forces Armées Tchadiennes (FAT), le général Odingar Milarew Mbailao, après être intervenu une première fois pour faire cesser les combats, se rallie aux insurgés après la mort du Président et prend la tête du « groupe des officiers des forces armées tchadiennes » (GOFAT). Il a annoncé le renversement du pouvoir, la suspension de la Constitution, et la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale. À ce jour, les circonstances exactes de la mort de Tombalbaye n'ont pas été éclaircies avec exactitude.
Au moment des affrontements, l'influent commandant français Camille Gourvennec qui avait prévenu la France de l’imminence de la chute du président et de la nécessité de lui trouver un successeur par anticipation, n’intervient pas. Ses hommes restent à l’écart de la cité de l’OCAM et assistent à l’élimination et/ou l’arrestation du premier cercle.
Au début des années 1970, après plus de dix ans de pouvoir ininterrompu, le règne du président Tombalbaye a commencé à vaciller. Face à des défiances de responsables sécuritaires qui se sont accentuées, il va tenir bon, mais une des contreparties à son projet, lourde de conséquences, sera la mise sur pied d’unités parachutistes au Zaïre, sans aucun Français dans l’encadrement. Ces unités auront ultérieurement une importance stratégique dans la chute de Tombalbaye en avril 1975. Quant à l’assistance militaire technique, elle effectue un bond spectaculaire et passe de 159 en avril 1969 à 327 en octobre 1969. Elle ira même jusqu’à atteindre des effectifs de 600 à 700 en 1970.
Les réformes de Tombalbaye vers davantage de participation des différents clans et ethnies cessent de manière abrupte à cette période. À ce moment-là, il déclare qu’il a déjoué un coup d’État impliquant des Tchadiens venant d’être amnistiés par ses soins. En affirmant que ces personnes avaient été soutenues par le président Kadhafi, il rompt ses relations diplomatiques et invite les anti-Kadhafi à venir implanter des bases au nord du Tchad.