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Tchad : journée sans presse, des organisations des médias exigent du respect


Alwihda Info | Par Brahim Abdraman - 20 Mars 2022


Une assemblée générale regroupant les responsables et reporters des médias privés du Tchad s'est tenue le 19 mars 2022 à la Maison des médias du Tchad en raison du mot d'ordre de l'Union des journalistes tchadiens (UJT) et des organisations professionnelles des médias au Tchad demandant aux médias privés d'observer une journée sans presse le 19 mars. Les médias privés estiment avoir été écartés de la couverture médiatique du pré-dialogue avec les politico-militaires à Doha, au Qatar.


À l'issue de cette assemblée, il en ressort un droit de réponse signé par l'UJT, l'Association des éditeurs de la presse privée du tchad (AEPT), l'Union des radios privées du tchad (URPT) et la société pour le développement des médias en Afrique (SODEMA) à l'endroit de la Télé Tchad. Les organisations s'indignent du comportement peu confraternel que la Télé Tchad a affiché à leur endroit dans le traitement des informations relatives à la journée sans presse.

En effet, tout en censurant l'annonce de cette journée sans presse appelée par des organisations professionnelles légales et réputées dans le secteur, la Télé Tchad a ouvert, dans son journal du vendredi 18 mars 2022, le micro à un individu remettant en cause cette initiative, au nom d'un certain collectif dont on souhaiterait taire encore l'objet de la création improvisée.

L'UJT, AEPT, l'URPT, I'ATCOM et la SODEMA considèrent qu'en plus de violer les règles professionnelles, notamment le Code déontologique et les lois sur la communication au Tchad, la manière de traiter les organisations professionnelles avec de la désinformation est un manque de solidarité de la part de la Télé Tchad. Pourtant, les organisations professionnelles ont toujours été aux côtés des journalistes des médias publics pour défendre leurs intérêts moraux et matériels dans des moments difficiles.

L'on ne peut comprendre que la Télé Tchad adopte une posture aussi partiale au moment où la famille de la presse tchadienne est au creux de la vague. Compte tenu de la spécificité de la profession du journaliste, la responsabilité professionnelle des journalistes des médias publics est d'être solidaires, y compris avec ceux de la presse privée, qui contribuent, avec leurs propres moyens, à l'éducation citoyenne et à l'édification de l'État de droit.

La perpétuation du mépris de la Télé Tchad à l'égard des journalistes du privé et de la corporation a conduit les organisations à adresser un droit de réponse pour exprimer leur indignation, dans l'espoir que cela cesse définitivement.

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