Pour mieux comprendre la place de l’élevage dans l’économie tchadienne, l’assistant technique à la maitrise d’ouvrage du Programme d'appui structurant de développement (PASTOR), M. Rémy Courcier a fait une présentation sur les évolutions des effectifs des ruminants au Tchad et leur apport dans le Produit Intérieur Brut (PIB) ainsi que la place de l’élevage dans le budget de l’État.
Selon M. Rémy Courcier, en 45 ans, les effectifs de ruminants élevés au Tchad ont été multipliés par 6,5, alors que la population tchadienne n’a été multipliée que par 3,5. Des interventions de M. Rémy Courcier, il est à savoir que les petits ruminants ont été pratiquement multipliés par 10, les camelins par 16 et les bovins ne représentent plus que 55% du total des ruminants en UBT (Unité de Bétail Tropical) alors qu’ils ne représentaient que 75,5% lors du recensement de 1970 (élevage des agriculteurs-éleveurs agro-pasteurs et élevage camelin fortement augmentés).
Pour M. Rémy Courcier, l’économie nationale se mesure par le Produit Intérieur Brut (ndlr : la valeur en francs CFA de tout ce qui est produit par le pays) réparti en trois secteurs notamment primaire, secondaire et tertiaire. Ainsi, ce dernier observe que le PIB national a été multiplié par plus de 4 en 14 ans (pétrole après 2004 + quasi doublement de la population en 15 ans + inflation). Selon les rapprochements faits par l'assistant technique, les valeurs des productions d’élevage et cultures vivrières restent toujours équivalentes ainsi que la production pétrolière (2017). "Chacune représentant 15 à 20 % du total du PIB", dit-il.
Le secteur primaire qui renvoie aux productions (agriculture, élevage, pétrole), chiffre à lui seul plus de 3.000 milliards (49%) de francs CFA. Une grande part résulte des ressources générées par l’élevage. Vient ensuite le secteur secondaire qui se résume en la transformation des produits (coton, raffinerie, construction,…) qui s’évalue à moins de 1000 milliards F CFA (14,6%). Enfin se range le secteur tertiaire ou les services (commerce, transports communication, hôtellerie,…) en deuxième position par rapport au pourcentage du PIB avec plus de 2000 milliards (34,4%) de francs CFA.
Selon le « rapport technique de cadrage macro-économique et budgétaire 2018-2021 » du ministère des Finances et du Budget, en 2018, la production élevage-sylviculture-pêche est estimée à 934 milliards F CFA/an, la production nationale totale (PIB) à 6385 milliards de F CFA/an, les importations (18,5% du PIB) soit de l'ordre de 1155 milliards de FCFA/an et les dépenses de l’État à 873 milliards de F CFA/an.
Abordant la question des principales ressources pour le budget de l’État tchadien, l’assistant technique à la maitrise d’ouvrage a fait comprendre aux journalistes et communicateurs que l’élevage fait engranger d’importantes sommes à l’État par la perception des taxes sur les abattages, les ventes dans les marchés à bétails et les exportations du bétails sur pied. Malheureusement, regrette-t-il, le secteur de l’élevage est « sous-financé ».
Pour M. Rémy Courcier, il n’y a aucune estimation officielle en dehors des enregistrements des abattages et des exportations qui sont très sous déclarés à cause des taxes « obligatoires », cependant souvent évitées. « En utilisant les effectifs du Recensement Général de l’Elevage (RGE), les taux d’exploitations cités par le PNDE2 2017 et le taux de viande égal à 50% du poids vif, on peut estimer la production nationale de viande à 567 000 tonnes/an », a-t-il expliqué.
De ce qu’il faut comprendre des exportations du cheptel tchadien, les exportations sont dominées par les ventes au Nigéria estimées de 520 à 700 000 bovins à partir des achats et abattages enregistrés au Nigeria. « Considérant 220 kg de poids vif/bovin exporté, on peut estimer l’exportation à 77 000 tonnes/an de viande bovine. En ajoutant les autres pays (RCA, Cameroun, Soudan, Lybie) et les petits ruminants et caprins, on peut se rapprocher de 250 000 à 300 000 tonnes/an », a souligné l'assistant technique. Par ailleurs, il a ajouté que « si l’on soustrait la consommation nationale estimée (150 000 tonnes/an) à l’estimation de la production totale 567 000 tonnes/an, la viande exportée totale est estimée à plus de 400 000 tonnes/an soit 70% de la production nationale ». Mais selon l’exposé, le secteur de l’élevage est l'une des forces économiques du pays et mérite plus d’appuis pour son développement.
Selon M. Rémy Courcier, en 45 ans, les effectifs de ruminants élevés au Tchad ont été multipliés par 6,5, alors que la population tchadienne n’a été multipliée que par 3,5. Des interventions de M. Rémy Courcier, il est à savoir que les petits ruminants ont été pratiquement multipliés par 10, les camelins par 16 et les bovins ne représentent plus que 55% du total des ruminants en UBT (Unité de Bétail Tropical) alors qu’ils ne représentaient que 75,5% lors du recensement de 1970 (élevage des agriculteurs-éleveurs agro-pasteurs et élevage camelin fortement augmentés).
Pour M. Rémy Courcier, l’économie nationale se mesure par le Produit Intérieur Brut (ndlr : la valeur en francs CFA de tout ce qui est produit par le pays) réparti en trois secteurs notamment primaire, secondaire et tertiaire. Ainsi, ce dernier observe que le PIB national a été multiplié par plus de 4 en 14 ans (pétrole après 2004 + quasi doublement de la population en 15 ans + inflation). Selon les rapprochements faits par l'assistant technique, les valeurs des productions d’élevage et cultures vivrières restent toujours équivalentes ainsi que la production pétrolière (2017). "Chacune représentant 15 à 20 % du total du PIB", dit-il.
Le secteur primaire qui renvoie aux productions (agriculture, élevage, pétrole), chiffre à lui seul plus de 3.000 milliards (49%) de francs CFA. Une grande part résulte des ressources générées par l’élevage. Vient ensuite le secteur secondaire qui se résume en la transformation des produits (coton, raffinerie, construction,…) qui s’évalue à moins de 1000 milliards F CFA (14,6%). Enfin se range le secteur tertiaire ou les services (commerce, transports communication, hôtellerie,…) en deuxième position par rapport au pourcentage du PIB avec plus de 2000 milliards (34,4%) de francs CFA.
Selon le « rapport technique de cadrage macro-économique et budgétaire 2018-2021 » du ministère des Finances et du Budget, en 2018, la production élevage-sylviculture-pêche est estimée à 934 milliards F CFA/an, la production nationale totale (PIB) à 6385 milliards de F CFA/an, les importations (18,5% du PIB) soit de l'ordre de 1155 milliards de FCFA/an et les dépenses de l’État à 873 milliards de F CFA/an.
Abordant la question des principales ressources pour le budget de l’État tchadien, l’assistant technique à la maitrise d’ouvrage a fait comprendre aux journalistes et communicateurs que l’élevage fait engranger d’importantes sommes à l’État par la perception des taxes sur les abattages, les ventes dans les marchés à bétails et les exportations du bétails sur pied. Malheureusement, regrette-t-il, le secteur de l’élevage est « sous-financé ».
Pour M. Rémy Courcier, il n’y a aucune estimation officielle en dehors des enregistrements des abattages et des exportations qui sont très sous déclarés à cause des taxes « obligatoires », cependant souvent évitées. « En utilisant les effectifs du Recensement Général de l’Elevage (RGE), les taux d’exploitations cités par le PNDE2 2017 et le taux de viande égal à 50% du poids vif, on peut estimer la production nationale de viande à 567 000 tonnes/an », a-t-il expliqué.
De ce qu’il faut comprendre des exportations du cheptel tchadien, les exportations sont dominées par les ventes au Nigéria estimées de 520 à 700 000 bovins à partir des achats et abattages enregistrés au Nigeria. « Considérant 220 kg de poids vif/bovin exporté, on peut estimer l’exportation à 77 000 tonnes/an de viande bovine. En ajoutant les autres pays (RCA, Cameroun, Soudan, Lybie) et les petits ruminants et caprins, on peut se rapprocher de 250 000 à 300 000 tonnes/an », a souligné l'assistant technique. Par ailleurs, il a ajouté que « si l’on soustrait la consommation nationale estimée (150 000 tonnes/an) à l’estimation de la production totale 567 000 tonnes/an, la viande exportée totale est estimée à plus de 400 000 tonnes/an soit 70% de la production nationale ». Mais selon l’exposé, le secteur de l’élevage est l'une des forces économiques du pays et mérite plus d’appuis pour son développement.