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Tchad : l'infertilité chez les femmes, des préjugés et discriminations à briser


Alwihda Info | Par Malick Mahamat Tidjani - 31 Janvier 2020



Tchad : l'infertilité chez les femmes, des préjugés et discriminations à briser. © Malick Mahamat/Alwihda Info
Tchad : l'infertilité chez les femmes, des préjugés et discriminations à briser. © Malick Mahamat/Alwihda Info
La fondation Merck, en partenariat avec la fondation Grand coeur, a organisé jeudi à N'Djamena, une formation en faveur des médias sur la santé « Merck plus qu’une mère ».

Plus de 80 journalistes et responsables de médias ont pris part à la formation à l'hôtel Radisson Blu, axée sur le "rôle des médias pour briser la stigmatisation autour de l'infertilité et les femmes infertiles au Tchad et dans le reste de l'Afrique."

La formation a été initiée pour aider les journalistes à comprendre le problème de l'infertilité dans les communautés africaines et à apprendre les meilleures pratiques médiatiques pour couvrir ces sujets et sensibiliser la population.

Plusieurs questions ont été débattues avec des spécialistes en gynécologie, Dr. Fatimé Tambocha et Dr. Gatou Madingar.

Selon Dr. Daniel Tarh, le responsable de la fondation Merck, "l'infertilité en Afrique est toujours un sujet tabou. Les femmes ou les couples qui n’ont pas d’enfants sont toujours regardés comme des vaut rien comme les incapables. Mais ce sujet doit changer. Si vous avez des enfants ou pas, vous pouvez toujours être utile à la société."

Il a expliqué que pour faire passer un message, il n'y a pas plus efficace que le média. Ceux-ci pouvant informer chaque foyer avec des informations.

"Nous devons travailler main dans la main pour faire passer le message. Les femmes ne sont pas les seules responsable de l'infertilité, même les hommes peuvent être la cause de l’infertilité. Le parcours de traitement doit être en couple, et non uniquement les femmes", a souligné Dr. Daniel Tarh.

Tchad : l'infertilité chez les femmes, des préjugés et discriminations à briser. © Malick Mahamat/Alwihda Info
Tchad : l'infertilité chez les femmes, des préjugés et discriminations à briser. © Malick Mahamat/Alwihda Info
Mme. Habiba Sahoulba, secrétaire général de la fondation Grand cœur, a fait part de sa conviction qu’à travers les canaux respectifs de diffusion, l'objectif d'informer, sensibiliser et éduquer les populations à se défaire des préjugés et discriminations des personnes infertiles sera atteint.

Un couple sur quatre est infertile et dans des nombreuses cultures africaines, une femme sans enfant souffre de discrimination et de stigmatisation alors que 50% des cas d’infertilités sont dus aux hommes.

"Il faut savoir que la majorité des cas d’infertilité sont causés par des maladies infectieuses non traitées, telles que les maladies sexuellement transmissibles, les mutilations génitales, les avortements et les accouchements à risques. Mais notre société considère encore l’infertilité des hommes comme un tabou et celle des femmes comme une fatalité. Au regard de cette situation, ils méritent notre compassion et non une stigmatisation", a affirmé Mme. Habiba Sahoulba.

Selon elle, "en acceptant d’être ambassadrice de cette campagne fondation Merck "Plus qu’une mère", la présidente de la fondation Grand cœur Hinda Deby Itno veut "briser ce stigmate en misant sur la sensibilisation (...) pour changer la mentalité des tchadiens sur la question de l’infertilité."



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)




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