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Tchad : la CPDC appelle au "dialogue politique inclusif"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 15 Février 2019



Tchad : la CPDC appelle au "dialogue politique inclusif". © DR
Le porte-parole adjoint de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), Poddi Djimé Bichara, a appelé ce jeudi 14 février à un "dialogue politique inclusif" et à la "cessation des hostilités entre les protagonistes (gouvernement et rébellion, ndlr), au cours d'une conférence de presse à N'DJamena.

"Le Président de la République a annoncé des élections avant la fin du 1er semestre de cette année. Ces élections attendues depuis 2015 vont-elles enfin être organisées ? Toutes les conditions sont-elles réunies pour des élections libres, démocratiques, transparentes, équitables et crédibles ? Ces questions et tant d’autres restent posées au regard de l’environnement général pré-électoral délétère, du cadre législatif brumeux et des organes et institutions impliqués dans l’organisation des élections qui sont loin de remplir leurs rôles", s'interroge la CPDC.

La CPDC déplore que la sécurité des personnes et des biens "est difficilement assurée sur l’ensemble du territoire national". Elle précise que "le pays tout entier est au bord de l’embrasement."

"La neutralité requise des chefs des circonscriptions administratives pendant les élections est devenue pure illusion, la mise en œuvre des décisions issues du forum gouvernemental ayant outrageusement renforcé le rôle politique des chefs traditionnels résolument mis au service du parti au pouvoir", selon la CPDC.

D'après Poddi Djimé Bichara, "le passage en force à la IVème République avec la constitution du 04 mai 2018, aboutit à la concentration de tous les pouvoirs entre les mains du Président de la République. Les institutions et les lois qui en découlent consacrent à l’évidence une regrettable régression démocratique."

Elle estime qu'après "plus de 20 années de pratique électorale, il est plus que temps que le Tchad rompe avec les mascarades pour enfin organiser des élections crédibles. La tenue d’une table ronde consacrée à cette problématique est indispensable, compte tenu de l’importance des problèmes à régler et des enjeux de paix et de stabilité."

Elle rappelle également que "la loi ne confère aucunement (au chef de fil de l'opposition) le pouvoir de gérer les partis politiques de l’opposition. Cette équivoque doit être définitivement levée."

Par ailleurs, la CPDC estime "qu'il n’est pas dans le rôle de la France d’encourager les affrontements fratricides au Tchad". 

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