Par Enoch DJONDANG
La LIGUE TCHADIENNE DES DROITS DE L’HOMME (LTDH) doit revenir aux valeurs d’origine
Le VIe Congrès ordinaire de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) devait se tenir ce mois de février 2008 à Abéché, la capitale historique et politique du Nord-Est du Tchad. Ce choix de lieu avait été décidé au congrès précédent tenu à N’Djaména. Un congrès, c’est l’occasion pour une organisation de faire le point sur son bilan, sur le contexte environnemental, se définir de nouvelles orientations et se doter d’une nouvelle direction.
La LTDH, créée par le Manifeste du 15 février 1991 à N’Djaména, est la première organisation associative des droits humains au Tchad. Elle était une organisation mythique pour les Tchadiens pour plusieurs raisons :
- Elle était créée dans un contexte encore marquée par la peur au sortir d’une dictature féroce, celle de Hissène Habré ;
- Elle apportait un concept nouveau d’humanisation de la société tchadienne et faisait du respect du droit du citoyen un élément central de son combat ;
- Elle s’était fondée sur une base pluraliste reflétant réellement la diversité nationale : parmi la centaine des premiers membres fondateurs, il y avait toutes les sensibilités régionales et politiques, même des cadres du parti au pouvoir MPS ;
- Dès le départ, elle avait mis la barre de la lutte très haute, en consentant de grands sacrifices dans un contexte de violences criminelles terrifiantes : un an seulement après sa création et le jour même de son premier anniversaire le 16 février 1992, son Vice-président l’avocat BEHIDI Joseph fut lâchement assassiné par des professionnels du crime. Par la suite, certains de ses militants payeront cher leur engagement à travers le pays ;
- La LTDH avait acquiert par sa détermination une capacité d’agir sur l’ensemble du territoire, jusqu’aux coins reculés et oubliés comme le Tibesti : que des violations massives des droits humains se passent au fin fond du Ouaddaï, du Sud ou du Lac Tchad, elle relevait le défi de la dénonciation et de la gestion de crise ;
- La LTDH avait aussi risqué gros dans des cas difficiles comme Ninguilim au Ouaddaï, les 300 Goranes déportés du Nigeria, les évènements du 13 octobre 1991 (Affaire Hadjéraï), la dure répression dans le Sud, etc. Elle avait même démontré sa notoriété en défendant le cas des compagnons arrêtés de feu Abbas Koty, ce qui à l’époque n’était pas du goût d’une certaine opinion très remontée contre le Clan au pouvoir ;
- En dehors de ce combat de la protection quotidienne des droits des citoyens, la LTDH avait formé plus d’un millier de citoyens de toute provenance sociale, professionnelle et religieuse. Par exemple, elle avait participé à la formation en droits humains et droit humanitaire de nombre de promotions de gendarmes tchadiens, d’agents d’exécution des lois, d’autorités administratives et militaires et d’autres sociétés civiles.
- A l’actif de la LTDH, des mémorandums, des rapports annuels sur l’état des droits humains, des rapports d’enquêtes de bonne facture, ainsi que des outils pédagogiques de sensibilisation et de formation.
C’est dire que cette organisation occupe encore et toujours une place affective dans la plupart des milieux. Posséder une carte de la LTDH avait été salutaire à de nombreux voyageurs sur les routes hantées par les vrais faux malfaiteurs de notre pays.
Malheureusement, comme nous sommes au Tchad, les maux et virus qui minent et qui ruinent tous les espoirs naissants dans notre pays, sont aussi passés par les couloirs de la LTDH. Aujourd’hui, elle n’est que l’ombre d’elle-même. De nombreux militants et membres fondateurs ne cessent de nous interpeller, en tant que Président fondateur, sur l’appréciation critique qu’ils se font du déclin irrésistible de leur organisation. Car la LTDH n’appartient et n’appartiendra à personne en propre. Elle n’a pas été créée pour servir des intérêts et penchants mondains des uns ou servir de strapontin de positionnement pour les autres. Elle ne peut être au service de réflexes tribalistes, régionalistes ou partisans inavoués. Si l’on en est arrivé là, c’est le développement d’un mal endogène lié aux contradictions et aux antagonismes internes de notre société tchadienne. Ce mal qui veut que tout soit régionalisé, partitionné, dévié de l’initial, pour s’adapter à la petitesse des individus. Je passe sur les voies et moyens utilisés à ces fins honteux, que vous connaissez tous pour le vivre à ciel grand ouvert à tous les niveaux de pouvoir social au Tchad.
Aujourd’hui, si je suis obligé de prendre la plume pour battre le rappel des militants de la LTDH, c’est que l’heure est grave et qu’il faut que le VIe Congrès sorte notre organisation de la faillite. L’état des droits humains a dépassé les limites du tolérable. Il y a des régions où, sans exagérer, la vie n’est pas loin de l’état primitif et sauvage de l’humanité. Cette situation ne saurait être tolérée que si les acquis de notre lutte n’avaient pas existé. Aujourd’hui, la LTDH dispose d’un réseau intérieur incroyable de militants qu’elle n’utilise plus : ils sont partout, dans toutes les institutions de l’Etat, civiles, militaires, sécuritaires. Il y en a parmi les rébellions armées, les oppositions politiques. Beaucoup s’interrogent et attendent à quand leur organisation retrouvera ses marques de noblesse ? Ce n’est pas pour la gloriole d’un individu ou d’un groupe de potes, mais pour un Tchad débarrassé de l’oppression, de la négation de la valeur de l’humain et de la vie. Ce n’est pas pour se positionner politiquement mais pour bien rappeler aux acteurs publics en mal de pouvoir les gardes fous, les limites à ne pas franchir.
Si aujourd’hui l’opinion internationale ne voit que des hommes de violence, des voyous, des aventuriers comme identité commune à tous les Tchadiens, c’est parce que la défaillance des défenseurs des droits humains se fait de plus en plus sentir. Il y en a pourtant qui continuent de se battre dans leur coin courageusement, mais que peuvent-ils seuls contre un système monstrueux qui enfle chaque jour un peu plus, en se nourrissant de la déchéance des élites ? D’autre part, toute organisation doit s’adapter au contexte stratégique du moment. Après avoir oscillé durant plusieurs années entre le Sud et certaines parties du grand Nord, le centre de gravité des violations massives et systématiques des droits humains s’est focalisé pour une longue période dans la partie Nord-Est du pays. C’est là que devraient prioritairement être orientées nos actions, sans négliger le reste. Quand la donne évolue ainsi, l’organisation devrait aussi s’y adapter. Nous avons besoin de reconstruire et de consolider des bases militantes solides et intégrées dans les parties les plus sensibles actuelles du territoire national, dont principalement le Nord-Est.
La LTDH ne peut se donner autres priorités au risque qu’il s’agisse d’une déviance de nos traditions de lutte et d’engagement. L’esprit du mouvement associatif et la conscience citoyenne devraient désormais être promus dans ces contrées du Nord abandonnées à la barbarie et aux tourments de toutes sortes. Si vous convenez avec moi qu’il devrait en être ainsi, les militants de la LTDH où qu’ils soient devraient faire un plaidoyer interne et social pour que l’organisation retrouve force, légitimité et cohésion pour se remettre en ordre de bataille. Les hommes de valeurs ne manquent pas pour être les moteurs de ce réveil salutaire. Par exemple, il serait raisonnable que le Congrès reporté d’Abéché porte à la tête de la LTDH quelqu’un de reconnu pour son engagement, son ancienneté et son intégrité dans le combat mené, surtout connaissant et maîtrisant mieux la problématique humanitaire gravissime de l’Est.
Le camarade Abdelkérim, président de la Fédération LTDH du Ouddaï- Biltine répondrait bien à ce profil. De plus, ce militant a une vision vraiment nationale de la lutte et l’as souvent démontré. Au moment où il faille mettre un terme aux griefs répétés de nos militants originaires du Nord et d’autres régions marginalisées dans les actions, ce sera un signal fort du Congrès à l’opinion et aux partenaires. Le fait de résider en quasi-permanence à Adré n’a pas vraiment d’incidence sur cette option Abdelkérim. Les moyens modernes actuels et la dernière réforme interne de la LTDH responsabilisant les présidents de fédérations et renforçant le Secrétariat permanent du siège national le permettent : il faut simplement les hommes qu’il faut !
La LTDH est une machine complexe, délicate et sensible. Sa gestion interne et quotidienne, ses rapports tant avec ses membres qu’avec le grand public et les partenaires stratégiques, financiers et politiques devraient être confiés à des mains expertes. Car c’est là que pourraient se former les contre performances. Il n’y a pas de meilleur profil actuellement que le camarade Eric Dessandé ! Membre fondateur, sa forte personnalité ; ses talents de gestionnaire et d’animateur pointilleux font de lui l’homme qu’il faut pour reprendre en main la direction technique de la LTDH, en qualité de Secrétaire Général Exécutif. Nous sommes sûrs qu’il saura refaire du siège de notre organisation cet endroit sacré de refuge de plus d’un désolé de ce pays malade.
Je tiens à préciser ici que je n’ai contacté ni Abdelkérim ni Eric et que je procède dans la plus grande transparence par le Net, car la LTDH est un nerf vital de notre pays. Je ne le fais pas non plus par calcul, je n’y gagnerai rien de particulier sinon que je voudrai voir le Manifeste pour une Société de droit au Tchad, acte fondateur de notre lutte commune, reprendre sa place dans la vie de la LTDH et de tous ses militants où qu’ils se trouvent. C’est aussi mon devoir en tant que Président fondateur. Nous devons rester fidèles à cet engagement qui est plus noble que toutes les autres causes qui se disputent tragiquement l’espace de notre pays et notre peuple !
Et je suis convaincu que si la LTDH et les organisations qui ont été les piliers de notre processus démocratique se ressourçaient, le spectre du chaos permanent qui est en train de pousser à l’exil des milliers de nos compatriotes, surtout avec février 2008, sera brisé. Il n’est aucune force opposée au progrès moral et social qui pourrait résister indéfiniment et impunément ! J’invite donc les camarades militants de la LTDH de sortir de leur silence ou découragement pour adresser des messages d’encouragements, des critiques objectives et des suggestions à leur organisation à l’adresse suivante, pour un tournant historique avec le Vie Congrès ordinaire à Abéché !
Adresse E- mail LTDH : ltdh_tchad@yahoo.fr
Enoch DJONDANG
Ancien Président fondateur
< enochdjo@yahoo.fr
Le VIe Congrès ordinaire de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) devait se tenir ce mois de février 2008 à Abéché, la capitale historique et politique du Nord-Est du Tchad. Ce choix de lieu avait été décidé au congrès précédent tenu à N’Djaména. Un congrès, c’est l’occasion pour une organisation de faire le point sur son bilan, sur le contexte environnemental, se définir de nouvelles orientations et se doter d’une nouvelle direction.
La LTDH, créée par le Manifeste du 15 février 1991 à N’Djaména, est la première organisation associative des droits humains au Tchad. Elle était une organisation mythique pour les Tchadiens pour plusieurs raisons :
- Elle était créée dans un contexte encore marquée par la peur au sortir d’une dictature féroce, celle de Hissène Habré ;
- Elle apportait un concept nouveau d’humanisation de la société tchadienne et faisait du respect du droit du citoyen un élément central de son combat ;
- Elle s’était fondée sur une base pluraliste reflétant réellement la diversité nationale : parmi la centaine des premiers membres fondateurs, il y avait toutes les sensibilités régionales et politiques, même des cadres du parti au pouvoir MPS ;
- Dès le départ, elle avait mis la barre de la lutte très haute, en consentant de grands sacrifices dans un contexte de violences criminelles terrifiantes : un an seulement après sa création et le jour même de son premier anniversaire le 16 février 1992, son Vice-président l’avocat BEHIDI Joseph fut lâchement assassiné par des professionnels du crime. Par la suite, certains de ses militants payeront cher leur engagement à travers le pays ;
- La LTDH avait acquiert par sa détermination une capacité d’agir sur l’ensemble du territoire, jusqu’aux coins reculés et oubliés comme le Tibesti : que des violations massives des droits humains se passent au fin fond du Ouaddaï, du Sud ou du Lac Tchad, elle relevait le défi de la dénonciation et de la gestion de crise ;
- La LTDH avait aussi risqué gros dans des cas difficiles comme Ninguilim au Ouaddaï, les 300 Goranes déportés du Nigeria, les évènements du 13 octobre 1991 (Affaire Hadjéraï), la dure répression dans le Sud, etc. Elle avait même démontré sa notoriété en défendant le cas des compagnons arrêtés de feu Abbas Koty, ce qui à l’époque n’était pas du goût d’une certaine opinion très remontée contre le Clan au pouvoir ;
- En dehors de ce combat de la protection quotidienne des droits des citoyens, la LTDH avait formé plus d’un millier de citoyens de toute provenance sociale, professionnelle et religieuse. Par exemple, elle avait participé à la formation en droits humains et droit humanitaire de nombre de promotions de gendarmes tchadiens, d’agents d’exécution des lois, d’autorités administratives et militaires et d’autres sociétés civiles.
- A l’actif de la LTDH, des mémorandums, des rapports annuels sur l’état des droits humains, des rapports d’enquêtes de bonne facture, ainsi que des outils pédagogiques de sensibilisation et de formation.
C’est dire que cette organisation occupe encore et toujours une place affective dans la plupart des milieux. Posséder une carte de la LTDH avait été salutaire à de nombreux voyageurs sur les routes hantées par les vrais faux malfaiteurs de notre pays.
Malheureusement, comme nous sommes au Tchad, les maux et virus qui minent et qui ruinent tous les espoirs naissants dans notre pays, sont aussi passés par les couloirs de la LTDH. Aujourd’hui, elle n’est que l’ombre d’elle-même. De nombreux militants et membres fondateurs ne cessent de nous interpeller, en tant que Président fondateur, sur l’appréciation critique qu’ils se font du déclin irrésistible de leur organisation. Car la LTDH n’appartient et n’appartiendra à personne en propre. Elle n’a pas été créée pour servir des intérêts et penchants mondains des uns ou servir de strapontin de positionnement pour les autres. Elle ne peut être au service de réflexes tribalistes, régionalistes ou partisans inavoués. Si l’on en est arrivé là, c’est le développement d’un mal endogène lié aux contradictions et aux antagonismes internes de notre société tchadienne. Ce mal qui veut que tout soit régionalisé, partitionné, dévié de l’initial, pour s’adapter à la petitesse des individus. Je passe sur les voies et moyens utilisés à ces fins honteux, que vous connaissez tous pour le vivre à ciel grand ouvert à tous les niveaux de pouvoir social au Tchad.
Aujourd’hui, si je suis obligé de prendre la plume pour battre le rappel des militants de la LTDH, c’est que l’heure est grave et qu’il faut que le VIe Congrès sorte notre organisation de la faillite. L’état des droits humains a dépassé les limites du tolérable. Il y a des régions où, sans exagérer, la vie n’est pas loin de l’état primitif et sauvage de l’humanité. Cette situation ne saurait être tolérée que si les acquis de notre lutte n’avaient pas existé. Aujourd’hui, la LTDH dispose d’un réseau intérieur incroyable de militants qu’elle n’utilise plus : ils sont partout, dans toutes les institutions de l’Etat, civiles, militaires, sécuritaires. Il y en a parmi les rébellions armées, les oppositions politiques. Beaucoup s’interrogent et attendent à quand leur organisation retrouvera ses marques de noblesse ? Ce n’est pas pour la gloriole d’un individu ou d’un groupe de potes, mais pour un Tchad débarrassé de l’oppression, de la négation de la valeur de l’humain et de la vie. Ce n’est pas pour se positionner politiquement mais pour bien rappeler aux acteurs publics en mal de pouvoir les gardes fous, les limites à ne pas franchir.
Si aujourd’hui l’opinion internationale ne voit que des hommes de violence, des voyous, des aventuriers comme identité commune à tous les Tchadiens, c’est parce que la défaillance des défenseurs des droits humains se fait de plus en plus sentir. Il y en a pourtant qui continuent de se battre dans leur coin courageusement, mais que peuvent-ils seuls contre un système monstrueux qui enfle chaque jour un peu plus, en se nourrissant de la déchéance des élites ? D’autre part, toute organisation doit s’adapter au contexte stratégique du moment. Après avoir oscillé durant plusieurs années entre le Sud et certaines parties du grand Nord, le centre de gravité des violations massives et systématiques des droits humains s’est focalisé pour une longue période dans la partie Nord-Est du pays. C’est là que devraient prioritairement être orientées nos actions, sans négliger le reste. Quand la donne évolue ainsi, l’organisation devrait aussi s’y adapter. Nous avons besoin de reconstruire et de consolider des bases militantes solides et intégrées dans les parties les plus sensibles actuelles du territoire national, dont principalement le Nord-Est.
La LTDH ne peut se donner autres priorités au risque qu’il s’agisse d’une déviance de nos traditions de lutte et d’engagement. L’esprit du mouvement associatif et la conscience citoyenne devraient désormais être promus dans ces contrées du Nord abandonnées à la barbarie et aux tourments de toutes sortes. Si vous convenez avec moi qu’il devrait en être ainsi, les militants de la LTDH où qu’ils soient devraient faire un plaidoyer interne et social pour que l’organisation retrouve force, légitimité et cohésion pour se remettre en ordre de bataille. Les hommes de valeurs ne manquent pas pour être les moteurs de ce réveil salutaire. Par exemple, il serait raisonnable que le Congrès reporté d’Abéché porte à la tête de la LTDH quelqu’un de reconnu pour son engagement, son ancienneté et son intégrité dans le combat mené, surtout connaissant et maîtrisant mieux la problématique humanitaire gravissime de l’Est.
Le camarade Abdelkérim, président de la Fédération LTDH du Ouddaï- Biltine répondrait bien à ce profil. De plus, ce militant a une vision vraiment nationale de la lutte et l’as souvent démontré. Au moment où il faille mettre un terme aux griefs répétés de nos militants originaires du Nord et d’autres régions marginalisées dans les actions, ce sera un signal fort du Congrès à l’opinion et aux partenaires. Le fait de résider en quasi-permanence à Adré n’a pas vraiment d’incidence sur cette option Abdelkérim. Les moyens modernes actuels et la dernière réforme interne de la LTDH responsabilisant les présidents de fédérations et renforçant le Secrétariat permanent du siège national le permettent : il faut simplement les hommes qu’il faut !
La LTDH est une machine complexe, délicate et sensible. Sa gestion interne et quotidienne, ses rapports tant avec ses membres qu’avec le grand public et les partenaires stratégiques, financiers et politiques devraient être confiés à des mains expertes. Car c’est là que pourraient se former les contre performances. Il n’y a pas de meilleur profil actuellement que le camarade Eric Dessandé ! Membre fondateur, sa forte personnalité ; ses talents de gestionnaire et d’animateur pointilleux font de lui l’homme qu’il faut pour reprendre en main la direction technique de la LTDH, en qualité de Secrétaire Général Exécutif. Nous sommes sûrs qu’il saura refaire du siège de notre organisation cet endroit sacré de refuge de plus d’un désolé de ce pays malade.
Je tiens à préciser ici que je n’ai contacté ni Abdelkérim ni Eric et que je procède dans la plus grande transparence par le Net, car la LTDH est un nerf vital de notre pays. Je ne le fais pas non plus par calcul, je n’y gagnerai rien de particulier sinon que je voudrai voir le Manifeste pour une Société de droit au Tchad, acte fondateur de notre lutte commune, reprendre sa place dans la vie de la LTDH et de tous ses militants où qu’ils se trouvent. C’est aussi mon devoir en tant que Président fondateur. Nous devons rester fidèles à cet engagement qui est plus noble que toutes les autres causes qui se disputent tragiquement l’espace de notre pays et notre peuple !
Et je suis convaincu que si la LTDH et les organisations qui ont été les piliers de notre processus démocratique se ressourçaient, le spectre du chaos permanent qui est en train de pousser à l’exil des milliers de nos compatriotes, surtout avec février 2008, sera brisé. Il n’est aucune force opposée au progrès moral et social qui pourrait résister indéfiniment et impunément ! J’invite donc les camarades militants de la LTDH de sortir de leur silence ou découragement pour adresser des messages d’encouragements, des critiques objectives et des suggestions à leur organisation à l’adresse suivante, pour un tournant historique avec le Vie Congrès ordinaire à Abéché !
Adresse E- mail LTDH : ltdh_tchad@yahoo.fr
Enoch DJONDANG
Ancien Président fondateur
< enochdjo@yahoo.fr