ANALYSE

Tchad : la nécessité d'une action politique contre les violences au sud


Alwihda Info | Par Hibé Ouadjouli Evariste - 31 Mai 2023



Depuis avril 2023, une série d'actes criminels a été enregistrée dans le sud-ouest du Tchad, entraînant de nombreux morts, blessés et incendies de maisons.

Ces événements tragiques, survenus dans les départements des Monts de Lam et de la Nya-Pendé, sont le résultat d'incursions clandestines de bandits venant de la République centrafricaine, sur le territoire tchadien. Jusqu'à présent, les motivations de ces attaques restent floues.

Face à cette situation, le comportement des politiciens tchadiens est critiqué. Ils se contentent de publier des communiqués à longueur de journées, sans se rendre sur les lieux des massacres pour soutenir les familles des victimes et des blessés.

Établis principalement dans la capitale N'Djamena, ils ne font absolument rien pour soulager les souffrances de leurs concitoyens en détresse, qui ont besoin d'aide et de protection. L'incapacité du gouvernement tchadien à assurer la sécurité des populations autochtones de ces localités est évidente, compte tenu du nombre important d'attaques répétées.

Ainsi donc, les politiciens tchadiens sont invités à s'impliquer davantage, en envoyant des équipes sur le terrain afin d'identifier véritablement les besoins et d'apporter l'aide nécessaire. Se cacher à N'Djamena et publier des communiqués qui ne font rien pour améliorer la situation, n'est pas bénéfique, et ne contribue en rien au soutien et à la protection de ces personnes.

Bien qu'il incombe avant tout à l'État d'assurer la sécurité des populations contre ces actes de barbarie, les politiciens ont un rôle non négligeable à jouer. Ils ne doivent pas se contenter de communiqués, mais doivent plutôt s'engager pleinement dans la recherche de solutions pour aider ces personnes en difficulté, et qui sont injustement tuées.

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