L'ordonnance 013/018 signée par le chef de l'Etat Idriss Deby Itno portant institution du serment confessionnel au Tchad continue de susciter des réactions. Après le clergé, c’est au tour des pasteurs de lever le ton pour dire non à cette loi. Des débats ont eu lieu au cours d'une conférence publique organisée par la Faculté Théologique et Évangélique Shalom, FATES, samedi 28 juillet dernier à l'Assemblée Chrétienne la Bonne Nouvelle au quartier Sabangali dans le 3ème arrondissement de la ville de N'Djamena.
Cette conférence placée sous le thème « le serment confessionnel » a drainé un grand public composé majoritairement des hommes de Dieu et bien d'autres personnes.
D'entré de jeu, le premier intervenant, Pr Abel Djerareou a fait remarquer que l’instauration d’un serment dans un pays comme le Tchad est une attaque à la laïcité considérée comme une valeur d’unité nationale. Pour lui, c’est une banalisation de l’usage du nom de Dieu. « Lorsqu’on utilise le nom de Dieu pour mentir, il demandera des comptes », poursuit-il. Il a appelé chacun à mettre la crainte de Dieu en avant et au-dessus de toutes choses, et surtout de s’affirmer de son intégrité personnelle, c’est-à-dire d’être soi-même, selon ses propres termes. C’était l’occasion pour l’orateur de saluer le courage de l’ex-ministre Djibergui Rosine qui avait refusé de prêter serment le 8 mai 2018 et qui avait été remplacé séance tenante par une autre personne.
Pour le 2ème orateur, Dr Abel Ngarsoulédé, l’institution d’un serment comme fondement de la 4ème République est une conception erronée du pouvoir, une islamisation du Tchad et surtout un pas vers la persécution des chrétiens. En clair, un enfant de Dieu ne jure pas par le fait que Dieu est Souverain, Puissant et Saint. Il ajoute qu'à travers cette loi, « le peuple tchadien est pris en otage ». C’est ainsi qu’il appelle les gouvernants à considérer les nouvelles manières de gouverner, à savoir distinguer entre l’éthique de la responsabilité et l’éthique de conviction, et faire la différence entre le fonctionnaire et l’homme politique.
Lors du débat ouvert à l’assistance, un participant demande la parole et félicite le trio des conférenciers ; « vue les enjeux de cette loi, pourquoi ne pas chercher à rencontrer le Président de la République pour lui dire la vérité en face », a-t-il suggéré. Un autre, très éclairé, s’élève et se pose la question : « pourquoi Dieu passe toujours par des personnes sans cœur pour réprimer ? ».
Deux à trois propositions de l’assistance convergent vers le projet d’un mémorandum à adresser au président de la 4ème République.
Prévue pour deux heures, cette conférence a pris fin trois heures plus tard au vu de l’importance du sujet à débattre.
Cette conférence placée sous le thème « le serment confessionnel » a drainé un grand public composé majoritairement des hommes de Dieu et bien d'autres personnes.
D'entré de jeu, le premier intervenant, Pr Abel Djerareou a fait remarquer que l’instauration d’un serment dans un pays comme le Tchad est une attaque à la laïcité considérée comme une valeur d’unité nationale. Pour lui, c’est une banalisation de l’usage du nom de Dieu. « Lorsqu’on utilise le nom de Dieu pour mentir, il demandera des comptes », poursuit-il. Il a appelé chacun à mettre la crainte de Dieu en avant et au-dessus de toutes choses, et surtout de s’affirmer de son intégrité personnelle, c’est-à-dire d’être soi-même, selon ses propres termes. C’était l’occasion pour l’orateur de saluer le courage de l’ex-ministre Djibergui Rosine qui avait refusé de prêter serment le 8 mai 2018 et qui avait été remplacé séance tenante par une autre personne.
Pour le 2ème orateur, Dr Abel Ngarsoulédé, l’institution d’un serment comme fondement de la 4ème République est une conception erronée du pouvoir, une islamisation du Tchad et surtout un pas vers la persécution des chrétiens. En clair, un enfant de Dieu ne jure pas par le fait que Dieu est Souverain, Puissant et Saint. Il ajoute qu'à travers cette loi, « le peuple tchadien est pris en otage ». C’est ainsi qu’il appelle les gouvernants à considérer les nouvelles manières de gouverner, à savoir distinguer entre l’éthique de la responsabilité et l’éthique de conviction, et faire la différence entre le fonctionnaire et l’homme politique.
Lors du débat ouvert à l’assistance, un participant demande la parole et félicite le trio des conférenciers ; « vue les enjeux de cette loi, pourquoi ne pas chercher à rencontrer le Président de la République pour lui dire la vérité en face », a-t-il suggéré. Un autre, très éclairé, s’élève et se pose la question : « pourquoi Dieu passe toujours par des personnes sans cœur pour réprimer ? ».
Deux à trois propositions de l’assistance convergent vers le projet d’un mémorandum à adresser au président de la 4ème République.
Prévue pour deux heures, cette conférence a pris fin trois heures plus tard au vu de l’importance du sujet à débattre.