Tchad : le CAMOJET réclame justice suite à la répression des manifestations

Le CAMOJET dénonce et condamne avec la dernière énergie l'acte de barbarie causé par les forces de défense et de sécurité lors de la manifestation du 27 avril 2021 à N’Djamena et dans quelques provinces du Tchad. « La répression contre les manifestants qui luttent contre l'injustice au Tchad a occasionné plusieurs morts, blessés et des arrestations arbitraires », s’indigne l’organisation de la société civile dans un communiqué.

Le CAMOJET précise que « cette manifestation est l'initiative des organisations de la société civile et certains partis politiques qui exigent le retour à l'ordre constitutionnel, expriment le rejet catégorique de la transition militaire et disent non à la confiscation du pouvoir par les armes ».

Pour jeter véritablement les bases de la démocratie au Tchad, le CAMOJET appelle à l'ouverture d'un dialogue inclusif avec toutes les forces vives de la nation.

L’organisation rappelle au Conseil militaire de transition (CMT) que ces actes de barbarie constituent une grave violation des droits humains et mettent à mal la cohésion sociale et la stabilité au Tchad. Également, le choix de répression des manifestants comme moyen de résolution de la crise ne peut faire fléchir le peuple qui est déterminé pour une cause juste et légale.

Le CAMOJET réclame justice pour les martyrs et les paisibles citoyens qui ont subi des traitements inhumains. Il exige la libération immédiate et sans condition de tous ceux qui sont arbitrairement arrêtés et demande qu’une enquête impartiale soit ouverte à l'encontre des auteurs et complices des coups et blessures volontaires.

Une journée ville morte est lancée par le forum des organisations de la société civile au Tchad (FOSCIT), le vendredi 30 avril, tandis qu’une marche pacifique est prévue samedi 31 avril sur l’ensemble du territoire pour « réclamer le retour à l'ordre constitutionnel et dire non au coup de force militaire ».