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Tchad : "les droits de nos mères, sœurs et filles continuent à être bafoués", Hinda Déby


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 8 Mars 2020



Tchad : "les droits de nos mères, sœurs et filles continuent à être bafoués", Hinda Déby.
Le Tchad célèbre ce dimanche 8 mars 2020 la Journée internationale des droits de la femme. Une grande mobilisation a eu lieu à la Place de la nation de N'Djamena, en présence notamment du représentant du chef de l'Etat, le ministre d’Etat, ministre conseiller de la Présidence de la République, Dr. Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye, et de la Première Dame Hinda Déby.

Dans son discours, la Première Dame a indiqué qu'à l’heure où nous célébrons la Journée Internationale de la Femme, "les droits de nos mères, sœurs et filles continuent à être bafoués en dépit des avancées évidentes enregistrées."

Selon elle, "nombreuses encore sont celles qui sont maltraitées et qui subissent toutes formes de violences et de discriminations. Les inégalités de genre, et a fortiori les violences contre les femmes, entrainent une chaîne d’effets désastreux, préjudiciable au bien-être et à l’épanouissement de la femme."

Cette année, l'édition de la Journée Internationale des droits de la Femme est placée sous le thème  « Je suis de la génération Egalité : levez-vous pour les droits des femmes ».

"La promotion de l’égalité de sexe qui suppose la pleine participation des hommes et  femmes dans les  instances  de prise de décisions ainsi que leur accès équitable aux ressources et  aux bénéfices qui en découlent, est un impératif de premier ordre", a reconnu Hinda Déby.

Promotion du genre, une "priorité nationale"

L’approche genre est une forte réponse pour résoudre l’équation des inégalités et des disparités dans les communautés et à l’échelle nationale.

"La promotion du genre dans notre pays est devenue une priorité nationale. (...) Aujourd’hui plus qu'hier, toute la communauté nationale doit œuvrer pour le respect des droits des femmes, l’égalité des genres et l’élimination des discriminations et des formes diverses de violences", a souligné la Première Dame.

Elle a affirmé que la parité entre les hommes et les femmes dans les instances de prise de décisions doit évoluer.

"Il est important que nous comprenions que le genre ne concerne pas singulièrement la femme. Et loin de chercher à briser l’harmonie des familles, ce concept doit être compris dans le sens d’un investissement global visant à assurer une égalité des chances entre toutes les couches de la population", selon elle.

"Le défi lié au genre n’est pas seulement l’affaire du Gouvernement. Toutes nos communautés sont interpellées par cette problématique centrale qui détermine, en réalité, le progrès social et, au-delà, le développement économique", a-t-elle rappelé.

Elle a invité les femmes "à ne baisser les bras dans toutes les actions qu'elles mènent" et a réitéré toute sa volonté inébranlable à assumer sa responsabilité dans la lutte contre les pratiques qui continuent de saper les efforts du Gouvernement en faveur de l’épanouissement de la femme tchadienne, "qu'il s’agisse de la violence, du mariage d’enfants, des mutilations génitales, de l’accès des femmes au foncier ou des discriminations diverses."

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