Ce lundi, à proximité du rond-point « 100 ans », au quartier Moursal, dans le 6ème arrondissement de N'Djamena, l'on assiste à une « drôle » de scène.
Au nez et à la barbe de la police routière, un groupe de jeunes hausse le ton sur des passants, se montrant prêt à faire preuve de brutalité pour se frayer un chemin. Généralement, ces jeunes sont remorqués à trois voire quatre sur une moto, tous vêtus de leur uniforme scolaire.
Brusquement, au passage du « cortège », un motocycliste trébuche. Furieux, ce dernier se relève et se lance dans des invectives à l'égard du groupe de jeunes, déplorant sa manière de parader. À deux doigts d'en venir aux mains, les deux camps ont finalement été séparés par des passants.
Certains usagers de la route expriment leur désarroi et pointent du doigt le laxisme de la police routière. « La police routière ne fait pas son travail. Elle observe passivement les parades motorisées des élèves, sans réagir », lance Christian, le visage crispé.
« Ces élèves perturbent la circulation. Ils rendent désagréable la circulation dans la capitale », affirme un moto-taxi. Certains déversent le tort sur les chefs d'établissements scolaires publics et privés « qui ne font pas leur travail ».
« C'est lorsqu'un accident surviendra qu'ils comprendront », lâche une vendeuse, assise sous un arbre.
« Comment peut-on comprendre qu'aux heures de cours, entre 10 heures et 11 heures, des élèves se livrent à des parades sur les voies bitumées ? », s'interroge un père de famille, à bord de son véhicule, immobilisé devant des vendeurs ambulants pour acheter des journaux.
Un policier en charge de la régulation de la circulation routière nous confie, sous le couvert de l'anonymat, qu'il n'est pas évident d'agir face à ces comportements : « ce sont des fils à papa, ils sont généralement impunis et impolis. Même s'ils sont arrêtés, ils seront relâchés de suite ». Il reconnaît la nécessité d'accentuer la surveillance des artères principales pour prévenir les parades motorisées.
Interrogés, quelques élèves s'expliquent sur les actes de leurs camarades qu'ils surnomment "Tom" : "ces élèves sont des redoublants. Ce sont des perturbateurs. Ils n'entrent pas souvent en classe pour suivre les cours. Ils s'en foutent des enseignants et de leurs cours ».
En 2022, les statistiques des accidents de circulation sont alarmants : de janvier à novembre, les autorités ont enregistré au moins 9000 morts et 12.000 blessés.
Le 18 décembre 2022, le directeur général de la police nationale, le contrôleur général de police Hissein Doudoua Hamit, a lancé un avertissement à ceux qui défient les mesures d'interdiction des parades motorisées et des tirs de réjouissance. Il a promis la fermeté.
Au nez et à la barbe de la police routière, un groupe de jeunes hausse le ton sur des passants, se montrant prêt à faire preuve de brutalité pour se frayer un chemin. Généralement, ces jeunes sont remorqués à trois voire quatre sur une moto, tous vêtus de leur uniforme scolaire.
Brusquement, au passage du « cortège », un motocycliste trébuche. Furieux, ce dernier se relève et se lance dans des invectives à l'égard du groupe de jeunes, déplorant sa manière de parader. À deux doigts d'en venir aux mains, les deux camps ont finalement été séparés par des passants.
Certains usagers de la route expriment leur désarroi et pointent du doigt le laxisme de la police routière. « La police routière ne fait pas son travail. Elle observe passivement les parades motorisées des élèves, sans réagir », lance Christian, le visage crispé.
« Ces élèves perturbent la circulation. Ils rendent désagréable la circulation dans la capitale », affirme un moto-taxi. Certains déversent le tort sur les chefs d'établissements scolaires publics et privés « qui ne font pas leur travail ».
« C'est lorsqu'un accident surviendra qu'ils comprendront », lâche une vendeuse, assise sous un arbre.
« Comment peut-on comprendre qu'aux heures de cours, entre 10 heures et 11 heures, des élèves se livrent à des parades sur les voies bitumées ? », s'interroge un père de famille, à bord de son véhicule, immobilisé devant des vendeurs ambulants pour acheter des journaux.
Un policier en charge de la régulation de la circulation routière nous confie, sous le couvert de l'anonymat, qu'il n'est pas évident d'agir face à ces comportements : « ce sont des fils à papa, ils sont généralement impunis et impolis. Même s'ils sont arrêtés, ils seront relâchés de suite ». Il reconnaît la nécessité d'accentuer la surveillance des artères principales pour prévenir les parades motorisées.
Interrogés, quelques élèves s'expliquent sur les actes de leurs camarades qu'ils surnomment "Tom" : "ces élèves sont des redoublants. Ce sont des perturbateurs. Ils n'entrent pas souvent en classe pour suivre les cours. Ils s'en foutent des enseignants et de leurs cours ».
En 2022, les statistiques des accidents de circulation sont alarmants : de janvier à novembre, les autorités ont enregistré au moins 9000 morts et 12.000 blessés.
Le 18 décembre 2022, le directeur général de la police nationale, le contrôleur général de police Hissein Doudoua Hamit, a lancé un avertissement à ceux qui défient les mesures d'interdiction des parades motorisées et des tirs de réjouissance. Il a promis la fermeté.