Tchad : perturbation des cours dans des établissements à N'Djamena

À N'Djamena, des établissements scolaires public et privé se sont réveillés avec des tirs de gaz lacrymogène suite à un mouvement d'humeur d'étudiants dispersés en différents groupes.

Tôt ce matin, le lycée de Walia et le lycée Agora ont eu la visite d'étudiants avec pour objectif de perturber les cours de leurs cadets. Un nombre non négligeable d'étudiants munis de sifflets, a empêché le déroulement des cours dans ces deux établissements voisins.

"Ce comportement des étudiants ne date pas d'aujourd'hui. À chaque fois qu'il y a des manifestations à l'université, ils viennent déverser leur colère sur les élèves", s'est lamenté Djaouyang, un mécanicien.

Nazaréen, élève en classe de 3ème raconte : « À 7 heures, lorsque nous étions en classe, on devait faire cours de français. Tout d'un coup, on a entendu des coups de sifflet et des cris. Aussitôt nous sommes sortis de la salle et d'autres sautaient par les fenêtres. À ce moment, un véhicule de la police est venu pour demander ce qui se passe. Subitement, les élèves ont caillassé les vitres de la voiture avec des morceaux de briques et des cailloux. Pendant ce temps, les étudiants ont envahi le lycée privé voisin "Agora" ».

C'est la même situation au lycée d'Amtoukouin où les cours ont été perturbés. Il a fallu une descente musclée de la police nationale pour maîtriser la tension. L'on dénombre plusieurs arrestations d'élèves et d'étudiants perturbateurs, selon quelques élèves rencontrés sur le chemin du retour vers la maison.

Le SET demande aux enseignants de suspendre les cours à N'Djamena

Le bureau départemental pour la commune de N'Djamena du Syndicat des enseignants du Tchad (SET) condamne ce qu'il qualifie d'actes barbares des forces de l'ordre et demande aux enseignants de suspendre les cours dans tous les établissements de la commune de N'Djamena à partir du mardi 25 mai jusqu'à nouvel ordre.