Face à la crise pétrolière de 2016, le Tchad s'est tourné vers de nouvelles ressources, notamment le secteur minier. Le pays regorge de gisements d'or, de fer, de bauxite, de sel, de natron, ainsi que de cuivre, d'étain, de tungstène, et même de diamant. Avec la révision de son code minier en 2017, le Tchad a ouvert la voie à de nouveaux investisseurs, qu'ils soient nationaux ou internationaux, en proposant un cadre législatif attractif censé protéger les intérêts de tous.
Cependant, malgré l'octroi de nombreux permis miniers dans diverses régions (au nord, à l'est et au sud-ouest), des questions subsistent : quelles sont les retombées économiques réelles pour le pays ? Une exploitation prometteuse mais insuffisante.
En entreprenant un inventaire de ses ressources minières, le Tchad nourrit de grands espoirs. Bien que l'exploitation reste majoritairement artisanale, des velléités d'industrialisation du secteur commencent à émerger. Cependant, ce secteur, qui pourrait générer de nombreux emplois, est encore mal exploité.
Selon l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE-Tchad), la production aurifère est estimée à 1 698,82 kg, celle du calcaire à 82 609 tonnes, et celle de la latérite à environ 14 721 tonnes. En termes d'exportations, 117 kg d'or ont été envoyés aux Émirats Arabes Unis en 2022. Malgré tout, la contribution du secteur minier aux revenus budgétaires reste modeste, passant de 53,65 % en 2021 à 52,56 % en 2022, selon les derniers rapports. En novembre 2022, les autorités ont réformé les lois minières pour une meilleure gestion et davantage de transparence. Les contrats d'exploitation devraient inclure des exigences en matière d'infrastructures routières, sanitaires, éducatives, ainsi que l'accès à l'eau potable et la construction d'espaces sportifs et culturels.
Par exemple, la zone de Kouri Bougoudi, considérée comme le plus grand site aurifère du Tchad, souffre d’un manque d’infrastructures de base telles que des routes et de l'eau potable. Pire encore, cette zone riche en opportunités économiques est devenue un foyer d'insécurité et de commerce illicite.
Pour changer cette réalité, le Tchad doit renégocier les bases de ses partenariats miniers, afin de tirer davantage profit de ses ressources, notamment en encourageant l'installation d'usines de traitement sur le territoire national. Cela créerait des emplois pour la jeunesse et renforcerait l'économie locale.
Une exploitation artisanale aux coûts humains élevés
L'exploitation artisanale des minerais, bien qu’importante pour les populations locales, représente une perte considérable en termes de production et de vies humaines. De nombreux jeunes meurent chaque année en creusant à mains nues à la recherche d'or. Étant donné que les minerais sont des ressources non renouvelables, une fois épuisées, elles ne peuvent plus être exploitées. Il est donc crucial de gérer ces ressources de manière durable, en pensant aux générations futures et en évitant de dilapider les richesses nationales au profit d'intérêts personnels.
Transparence et investissements nécessaires
La transparence dans le secteur minier est essentielle. Les recettes issues des exportations, les redevances administratives et les conventions signées avec les sociétés d'exploitation doivent être accessibles au public. Bien que cela reste difficile à mettre en œuvre, une gestion claire et transparente est indispensable pour garantir que les bénéfices profitent à l’ensemble de la population. En parallèle, il est urgent d’investir dans le capital humain pour développer ce secteur stratégique. En exploitant judicieusement les richesses minières, le Tchad pourrait non seulement diversifier son économie mais aussi investir dans d'autres secteurs tels que l'agriculture et l'élevage moderne, ouvrant ainsi la voie à une prospérité durable.
Cependant, malgré l'octroi de nombreux permis miniers dans diverses régions (au nord, à l'est et au sud-ouest), des questions subsistent : quelles sont les retombées économiques réelles pour le pays ? Une exploitation prometteuse mais insuffisante.
En entreprenant un inventaire de ses ressources minières, le Tchad nourrit de grands espoirs. Bien que l'exploitation reste majoritairement artisanale, des velléités d'industrialisation du secteur commencent à émerger. Cependant, ce secteur, qui pourrait générer de nombreux emplois, est encore mal exploité.
Selon l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE-Tchad), la production aurifère est estimée à 1 698,82 kg, celle du calcaire à 82 609 tonnes, et celle de la latérite à environ 14 721 tonnes. En termes d'exportations, 117 kg d'or ont été envoyés aux Émirats Arabes Unis en 2022. Malgré tout, la contribution du secteur minier aux revenus budgétaires reste modeste, passant de 53,65 % en 2021 à 52,56 % en 2022, selon les derniers rapports. En novembre 2022, les autorités ont réformé les lois minières pour une meilleure gestion et davantage de transparence. Les contrats d'exploitation devraient inclure des exigences en matière d'infrastructures routières, sanitaires, éducatives, ainsi que l'accès à l'eau potable et la construction d'espaces sportifs et culturels.
Par exemple, la zone de Kouri Bougoudi, considérée comme le plus grand site aurifère du Tchad, souffre d’un manque d’infrastructures de base telles que des routes et de l'eau potable. Pire encore, cette zone riche en opportunités économiques est devenue un foyer d'insécurité et de commerce illicite.
Pour changer cette réalité, le Tchad doit renégocier les bases de ses partenariats miniers, afin de tirer davantage profit de ses ressources, notamment en encourageant l'installation d'usines de traitement sur le territoire national. Cela créerait des emplois pour la jeunesse et renforcerait l'économie locale.
Une exploitation artisanale aux coûts humains élevés
L'exploitation artisanale des minerais, bien qu’importante pour les populations locales, représente une perte considérable en termes de production et de vies humaines. De nombreux jeunes meurent chaque année en creusant à mains nues à la recherche d'or. Étant donné que les minerais sont des ressources non renouvelables, une fois épuisées, elles ne peuvent plus être exploitées. Il est donc crucial de gérer ces ressources de manière durable, en pensant aux générations futures et en évitant de dilapider les richesses nationales au profit d'intérêts personnels.
Transparence et investissements nécessaires
La transparence dans le secteur minier est essentielle. Les recettes issues des exportations, les redevances administratives et les conventions signées avec les sociétés d'exploitation doivent être accessibles au public. Bien que cela reste difficile à mettre en œuvre, une gestion claire et transparente est indispensable pour garantir que les bénéfices profitent à l’ensemble de la population. En parallèle, il est urgent d’investir dans le capital humain pour développer ce secteur stratégique. En exploitant judicieusement les richesses minières, le Tchad pourrait non seulement diversifier son économie mais aussi investir dans d'autres secteurs tels que l'agriculture et l'élevage moderne, ouvrant ainsi la voie à une prospérité durable.