ANALYSE

Tchad : un peuple qui ne réagit pas face à sa souffrance n'est-il pas complice ?


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 9 Septembre 2022



Classé parmi les plus pauvres au monde, le Tchad occupe pourtant une bonne place au rang des pays les plus vastes du continent africain.

Malheureusement, le peuple tchadien ne profite pas de cette potentialité, en raison d’une gouvernance imposée par un groupe de corrompus, voleurs, vendeurs d'illusions, et autres.

Les régimes qui se sont succédés, de Félix Malloum à Idriss Deby Itno, ont imposé une insécurité de main, voilée par une démocratie de façade, pour mieux contrôler un peuple moins instruit et qui ne s'intéresse pas à la politique de son pays.

C'est ce qui à profiter à ceux-là pour se partager les ressources du pays, en groupes claniques, amis et connaissances. En inculquant la religion et la région "Doum et Sara" et Nord et Sud". Les régimes d'Hissène Habré et Idriss Deby Itno ont appliqué la politique de « diviser pour mieux régner ».

Jusqu'aujourd'hui, les quartiers du Nord ne s'intéressent pas à la souffrance de l'autre côté. Le pire, en soutenant un nordiste, la chance vous sourit pour un poste de responsabilité. Quand bien même les Tchadiens ont cette volonté de vivre ensemble, le système actuel laisse prospérer les conflits entre éleveurs et agriculteurs. Toutefois, du Nord au Sud, et de l'Ouest à l'Est, le peuple tchadien n'est pas à l'abri de toutes les misères.

À l'heure où ceux-là profitent des milliards détournés, les Tchadiens sont privés de nourriture de qualité, de l'eau, de l'électricité, de logements et certains meurent à l'hôpital, faute de moyens financiers pour se faire soigner. Au nom de cette instabilité, ces hommes aux paroles mensongères contrôlent tous les secteurs du pays. Ils ont appliqué la stratégie « de tout voir, tout entendre, tout savoir, tout prendre pour tout avoir », face au silence du peuple.

La seule sortie de cette interminable souffrance, c'est le peuple qui doit décider. Celui qui se sent mal doit chercher son propre remède. Jusqu'à quand ce peuple gardera-t-il ce silence complice profitant à un groupe ? Un peuple qui ne réagit face à sa souffrance creuse donc son propre tombeau.

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