TCHAD

Tchad : une délégation de la CNDH reçue au village Palakoundja


Alwihda Info | Par Abdelaziz Oumar Hassaballah - 3 Octobre 2024



Le village Palakoundja, théâtre des événements malheureux du 30 août 2024, a reçu une délégation de la CNDH. En séjour dans la province du Logone Occidental, dans le cadre de l'enquête sur les conflits communautaires survenus dans les villages, la délégation de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH), accompagnée du gouverneur de la province du Logone Occidental, des autorités militaires et administratives, s'est rendue le 1er octobre 2024 au village Palakoundja et environs, théâtre des événements malheureux du 30 août 2024, occasionnés par deux voisins, et qui se sont étendus à plusieurs personnes, faisant deux morts, des blessés, et de dégâts matériels.

Avant d'arriver sur le terrain, la délégation a fait un arrêt à Beïnamar chef-lieu du département de Dodjé, où un accueil avec tous les honneurs lui a été réservée par le préfet de Beïnamar, Oumar Ali Ousmane, puis le cap a été mis au villages Palakoundja et périphérique de Palakoundja, situés à 12 kilomètres de Beïnamar. Sur place, une rencontre a été organisée avec toutes les parties au conflit, afin de chercher les voies et moyens qui vont aboutir à des solutions pérennes.

Dans son mot de bienvenue, le préfet de Beïnamar, Oumar Ali Ousmane, a indiqué qu’à l'origine de ce conflit, c'était une obstruction de passage à la voix publique entre deux voisins qui a dégénéré, impliquant plusieurs personnes. Au moment où en parle, dit-il, les auteurs sont arrêtés et traduits devant la Justice, pour répondre de leurs actes, a ajouté Oumar Ali Ousmane.

La vice-présidente du Conseil National, Mme Mbaïnaye Eugénie, par ailleurs conseillère nationale de la province du Logone Occidental, a interpellé les populations en ce termes : « Voulez-vous que le Tchad ressembler au Soudan ou à la Libye ? Rien ne vaut pas la paix, vous vivez en parfaite harmonie depuis deux décennies, il ne faut pas écouter ceux qui tirent les ficelles, ou alors vous allez mourir à leurs places ».

Le président de la CNDH, Belngar Larmé Jacques, après avoir rappelé les objectifs assignés à son Institution, ceux de la protection et de la promotion des Droits de l'Homme, a souligné que cette mission vise à rétablir les faits, à travers ces questions : pourquoi et comment ces évènements malheureux se sont déroulés ? Avant de saluer la signature du procès-verbal de réconciliation entre les deux parties.

Le gouverneur de la province du Logone Occidental, Ibrahim Ibni Oumar Mahamat Saleh, a mis en garde tous ceux qui, peut-être pour des intérêts personnels, cherchent à opposer des citoyens qui ont vécu depuis longtemps, avant d'indiquer que même la perte d'un seul Tchadien est à déplorer. C'est pourquoi la paix, la quiétude et le vivre ensemble doivent régner dans cette province. Par ailleurs, il a invité toute la population à ne pas se faire justice soi-même.

« S’il y a problème, la Justice s'en chargera », va-t-il conclure. Il convient de souligner que les commissaires de la CNDH ont tour à tour écouté les parties, et les témoins, sans influence, ni interférence aucune, pour constituer une information crédible, en vue de la proposer au chef de l'État, sous forme d'un avis qui lui permettra de prendre des dispositions nécessaires pour corriger le manquement.

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