REPORTAGE

Tchad : une opération de curage des caniveaux à N'Djamena


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 17 Juin 2021



Dans l'objectif d'assainir et d'entretenir la ville, la mairie centrale de N'Djamena, à travers un contrat signé avec l'entreprise nationale "Établissement Mahamat Pouza" (EMP), a lancé une opération de curage de caniveaux en vue de pallier à la question d'inondation occasionnée par les eaux de pluie.

L'opération a démarré il y a deux semaines et concerne six arrondissements de la capitale. Les maires des différentes communes sont chargés de superviser l'évolution des travaux à chaque fois que cette opération arrive.

Les espaces à aménager sont les suivants : les collecteurs tertiaires (caniveaux passant devant les ménages), les collecteurs secondaires (caniveaux maçonnés), les collecteurs primaires (fleuve Chari et canal des jardiniers de paris-Congo). Les caniveaux à dalle sont ouverts grâce à des machines.

Les maires des différents arrondissements concernés par cette activité, ayant constaté le manque notoire de sérieux dans la main d'œuvre venant d'ailleurs, ont cette fois confié le travail à un entrepreneur et de la main d'œuvre locale, question d'occuper les jeunes qui vadrouillent sans rien faire, afin de réduire le taux de chômage.

Pour le maire adjoint du 6ème arrondissement, Abakar Khamis, c'est un soulagement pour les habitants des communes concernées par cette opération car c'est l'occasion aussi d'occuper les jeunes qui connaissent les rues et les avenues de leurs communes. "Etant donné qu'ils sont nés et ont grandi ici, j'espère qu'ils feront mieux que ceux qui viennent d'ailleurs avec l'entreprise en question", relève le maire adjoint du 6ème arrondissement. Il ajoute que quelques rues et avenues ont aménagées par les jeunes de son arrondissement avant que cette opération n'arrive. Il s'agit de la rue de la paroisse résurrection Sao, Rue 50-44, le grand canal traversant la station Sabarna Rue 50-22, Rue 50-06 traversant le marché Moursal sur le côté nord de l'école belle-Vue et enfin l'avenue Goukouni Weddeye.

"Ces jeunes s'organisent eux-mêmes chaque samedi pour curer les caniveaux et nous les appuyons à chaque fois qu'ils descendent sur le terrain", souligne Abakar Khamis.

Un comité de suivi des travaux constitué d'un huissier et de quelques agents de la mairie a été mis sur pied. Ce comité sillonne les avenues et les rues pendant et après les travaux menés par l'entreprise. Un procès verbal est fait à chaque visite de terrain.

Cette opération, bien que lancée pour curer les caniveaux ouverts afin de dégager les déchets ménagers qui jonchent les rues et avenues, empêchant la circulation des eaux de pluie, ne couvre pas tous les endroits souhaités. L'on note une insuffisance d'entreprises nationales spécialisées dans le domaine du curage des caniveaux, ce qui constitue un défi pour la capitale.

Le maire adjoint Abakar Khamis souhaite que les avenues tels que kondol, Kaltouma Nadjina, Boulevard Sao, Avenue Mbaylem Dana et Avenue Charles de Gaulle soient prises en compte par la mairie centrale dans la seconde phase de l'opération.

"Que les jeunes se penchent sur la question de la création d'entreprise d'hygiène et d'assainissement afin de contribuer à la propreté de la capitale pour le bien-être des populations car le manque d'entreprise œuvrant dans ce domaine est notoire dans le pays", affirme-t-il.

Le ministère de la Jeunesse et des Sports doit encourager les jeunes dans ce sens et financer leur projets afin qu'il y ait un nombre important d'entreprises nationales pour permettre l'assainissement du Tchad, à l'exemple de Kigali au Rwanda qui est la capitale la plus propre d'Afrique, martèle Abakar Khamis.

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