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Tchad : vague de tueries au Mayo-Kebbi


Alwihda Info | Par Dimanche Issack - 19 Juillet 2018



Une bavure de la gendarmerie nationale à Bongor a causé la mort d’un habitant du quartier Lamalama où campe ce groupement. La scène s’est déroulée ce mardi 17 janvier.

Soumaï Mahamat, un jeune homme d’une vingtaine d’années habitant au quartier Lama-Lama a été tué mardi par le Groupement de la Gendarmerie Nationale.

La victime revenait d’une commission a bord d’une moto appartenant à l’un des éléments du corps kaki (qui serait aussi gendarme) en faction au bord du fleuve Logone.

Celui-ci l’aurait envoyé pour acheter de la nourriture. Le commissionnaire à emprunté l’unique passage praticable en engin (et sans aucune signalisation d’interdiction).

Un élément de la gendarmerie de garde a ouvert le feu sur lui pour avoir franchi le sens interdit, bien que le chemin soit toujours emprunté par les usagers jusqu'à présent. Blessé par balle, la victime s’est éteinte à l’hôpital régional de Bongor où elle avait été conduit d’urgence pour recevoir des soins adéquats, en vain.

Le défunt est un habitant voisin à la maison d’arrêt. Il aurait même des amis parmi les éléments de ce groupement basé à la sous-préfecture de Bongor et aurait l’habitude de fréquenter ce lieu. Il est aussi membre de l’une des familles qui ont été déguerpis du quartier Lamalama pour céder la place à des édifices publiques.

L’incident survient à peine un mois après l’assassinat de deux autres jeunes, tués à bout portant au quartier Goulmoun-Bass par les éléments de la force d’appui aux régies financières qui poursuivaient des présumés fraudeurs en zone urbaine. Les courses poursuites urbaines sont pourtant interdites depuis une décision du gouverneur du Mayo-Kebbi Est. Quatre autres civils avaient été blessés au cours de cet incident.

Dimanche Issack, correspondant du Bongor

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