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TCHAD

Tchad : violences meurtrières de Mbabourou, une réconciliation signée entre des communautés


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 9 Septembre 2020



Des gendarmes au Tchad. Illustration © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Des gendarmes au Tchad. Illustration © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Deux communautés d'éleveurs et d'agriculteurs des cantons Mbabourou et Gabri-Ngolo, en zone méridionale, ont scellé lundi une réconciliation, à Mbabourou, une dizaine de jours après un affrontement meurtrier dans la zone.

Le 28 août, un conflit a éclaté à Mbabourou, dans le canton de Gabri-Ngolo, suite au vol d'une vache à des éleveurs qui ont tenté de la récupérer. Les incidents ont fait une dizaine de morts et plusieurs blessés, dont des corps mutilés et jetés dans un fleuve.

La réconciliation a eu lieu en présence notamment d'une délégation venue de N'Djamena, conduite par le ministre de l’Administration du territoire et des Collectivités autonomes, Mahamat Ismaël Chaïbo.

Le président du Haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles (HCACT), Tamita Djidingar, le président de la Confédération des éleveurs du Tchad, Bichara Drep, les gouverneurs de la Tandjilé, Ndimabeal Boyalngar Gaucher, et du Logone Occidental, Ahmat Taha Mahamat Abdoulaye, ainsi que le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Moundou, Brahim Ali Kolla, ont également fait le déplacement.

À son arrivée, le ministre a présenté ses condoléances aux familles des disparues.

"Vous êtes tous des parents, vous êtes des frères. Ces gens ont vécu des décennies avec vous ici. Ce qui vient de se passer c'est horrible. C'est horrible, c'est inacceptable. Ce n'est pas dans nos coutumes, ce n'est pas dans nos traditions. Je ne vais pas rentrer dans les détails", a déclaré Mahamat Ismaël Chaïbo.

"Comment on peut comprendre qu'à cause d'un boeuf, on peut sacrifier 12 personnes. C'est des êtres humains", a ajouté le ministre.

Il a mis en garde contre de nouveaux incidents et a rappelé que les différentes parties se sont demandées pardon, en présence des autorités.

Le ministre a appelé toutes les personnes qui "se sont dispersées dans la nature" de "revenir à leurs cases". Il a assuré que "personne ne sera menacé", ajoutant que "la justice va faire son travail".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)