Tchad : vives tensions à Abéché après des incidents au Palais Royal. © Alwihda Info
D'importantes forces de défense et de sécurité sont déployées depuis ce jeudi matin aux abords du Palais Royal du Sultanat Abbasside du Dar Ouaddaï. Une première tentative visant à déloger les occupants a été avortée.
Plusieurs manifestants expriment leur colère et brandissent des messages sur des feuilles.
Les forces de sécurité sont actuellement stationnées au bureau du Sultanat, non loin du Palais. Les évènements ont lieu en l'absence de Yacoub Saleh Ourada qui a quitté Abéché depuis ce matin pour se rendre à N'Djamena.
Le nouveau sultan du Dar Ouaddaï, Chérif Abdelhadi Mahdi invite la population ouaddaïenne qui réside à N'Djamena, à une rencontre aujourd'hui à 15 heures au Palais du 15 Janvier.
Hier et avant-hier, sept des douze cantons du Ouaddaï ont prêté allégeance au nouveau Sultan à son domicile situé à la rue de 50 mètres à N'Djamena. Un ancien candidat au Sultanat s'apprêterait également à reconnaitre la désignation du nouveau Sultan Chérif Abdelhadi Mahdi.
Plusieurs manifestants expriment leur colère et brandissent des messages sur des feuilles.
Les forces de sécurité sont actuellement stationnées au bureau du Sultanat, non loin du Palais. Les évènements ont lieu en l'absence de Yacoub Saleh Ourada qui a quitté Abéché depuis ce matin pour se rendre à N'Djamena.
Le nouveau sultan du Dar Ouaddaï, Chérif Abdelhadi Mahdi invite la population ouaddaïenne qui réside à N'Djamena, à une rencontre aujourd'hui à 15 heures au Palais du 15 Janvier.
Hier et avant-hier, sept des douze cantons du Ouaddaï ont prêté allégeance au nouveau Sultan à son domicile situé à la rue de 50 mètres à N'Djamena. Un ancien candidat au Sultanat s'apprêterait également à reconnaitre la désignation du nouveau Sultan Chérif Abdelhadi Mahdi.
Témoignages recueillis par Alwihda Info :
Brahim Yacoub Ourada exprime son incompréhension face à la situation : "Ce matin tout de suite après la lecture du Coran, comme tous les matins on le fait pour que la paix revienne dans la région et pour apaiser les conflits intercommunautaires, il y a eu un enchaînement malencontreux. Les gendarmes sont arrivés avec les véhicules, ils voulaient nous évacuer manu-militari. On leur a fait comprendre que le Sultanat nous a été légué par nos grands-pères. Aujourd'hui, quelqu'un d'autre a été nommé Sultan qui n'est pas issu de notre lignée. On n'a rien dit, on n'a fait aucune manifestation. Nous, on s'est tourné vers Dieu et on attend le verdict de Dieu. Ce matin, les militaires, les gendarmes, les policiers sont arrivés. Ils voulaient nous évacuer du Palais. Le Palais appartient à notre grand-père, le Sultan Mahamat Ourada. Dans ce Palais, il y a aussi des mères, des enfants, des grands-mères qui y habitent. Où-est-ce qu'on va les mettre ? Après avoir récupéré le Sultanat, qu'est-ce qu'ils nous veulent encore ? Même nos biens, nos maisons aussi ils veulent se les approprier ? Qu'est-ce qu'ils veulent ? Même l'Etat quand il réclame une propriété, il donne un préavis. On n'a reçu aucune note."
Zara Abdramane Ali Sileck, une femme présente sur les lieux exprime sa colère : "Nous sommes dans une situation mauvaise. On n'accepte pas ça. On sait que Déby est le président. Pourquoi vous nous faites ça ? Vous nous parler de démocratie, mais on dirait une dictature. Vous faites sortir quelqu'un pour amener un autre, sans nous consulter ou prendre notre avis. Nous sommes prêts à mourir. Notre Palais, s'ils viennent le prendre, nous allons mourrir ici, que ça soit aujourd'hui ou demain. Qu'ils nous tuent d'abord. Seulement la mort nous fera sortir d'ici".
Yacoub Brahim Ourada : "Comme vous le savez, des incidents ont eu lieu ce matin. Les autorités ont pris leur décision par décret. Le Sultanat appartient à notre grand-père. Ils l'ont pris et l'ont donné à quelqu'un d'autre que nous ne connaissons pas. Nous n'avons pas parlé. Nous plaçons notre confiance en Allah. Face aux violences et aux tensions, nous avons décidé de nous réunir tous les matins pour lire le Coran pour qu'Allah nous apporte la paix. Après la lecture du Coran, les gendarmes sont venus avec trois véhicules. Ils ont dit de sortir et de laisser le Palais. Le Palais appartient à qui ? à l'Etat ou à notre grand-père ? C'est le Sultan Mahamat Ourada qui l'a construit. Des personnes âgées, des femmes et des enfants vivent à l'intérieur. Même si l'Etat veut prendre, il donne un préavis de quelques jours. Le Sultan qu'ils ont mis ne représente rien pour nous. Nous ne le connaissons pas. Maintenant, même nos maisons, ils veulent prendre. Ce qui appartient à notre grand-père, même s'il faut mourir, nous ne pouvons pas laisser. Actuellement, nous sommes à l'intérieur, celui qui veut venir, qu'il vienne".
Brahim Yacoub Ourada exprime son incompréhension face à la situation : "Ce matin tout de suite après la lecture du Coran, comme tous les matins on le fait pour que la paix revienne dans la région et pour apaiser les conflits intercommunautaires, il y a eu un enchaînement malencontreux. Les gendarmes sont arrivés avec les véhicules, ils voulaient nous évacuer manu-militari. On leur a fait comprendre que le Sultanat nous a été légué par nos grands-pères. Aujourd'hui, quelqu'un d'autre a été nommé Sultan qui n'est pas issu de notre lignée. On n'a rien dit, on n'a fait aucune manifestation. Nous, on s'est tourné vers Dieu et on attend le verdict de Dieu. Ce matin, les militaires, les gendarmes, les policiers sont arrivés. Ils voulaient nous évacuer du Palais. Le Palais appartient à notre grand-père, le Sultan Mahamat Ourada. Dans ce Palais, il y a aussi des mères, des enfants, des grands-mères qui y habitent. Où-est-ce qu'on va les mettre ? Après avoir récupéré le Sultanat, qu'est-ce qu'ils nous veulent encore ? Même nos biens, nos maisons aussi ils veulent se les approprier ? Qu'est-ce qu'ils veulent ? Même l'Etat quand il réclame une propriété, il donne un préavis. On n'a reçu aucune note."
Zara Abdramane Ali Sileck, une femme présente sur les lieux exprime sa colère : "Nous sommes dans une situation mauvaise. On n'accepte pas ça. On sait que Déby est le président. Pourquoi vous nous faites ça ? Vous nous parler de démocratie, mais on dirait une dictature. Vous faites sortir quelqu'un pour amener un autre, sans nous consulter ou prendre notre avis. Nous sommes prêts à mourir. Notre Palais, s'ils viennent le prendre, nous allons mourrir ici, que ça soit aujourd'hui ou demain. Qu'ils nous tuent d'abord. Seulement la mort nous fera sortir d'ici".
Yacoub Brahim Ourada : "Comme vous le savez, des incidents ont eu lieu ce matin. Les autorités ont pris leur décision par décret. Le Sultanat appartient à notre grand-père. Ils l'ont pris et l'ont donné à quelqu'un d'autre que nous ne connaissons pas. Nous n'avons pas parlé. Nous plaçons notre confiance en Allah. Face aux violences et aux tensions, nous avons décidé de nous réunir tous les matins pour lire le Coran pour qu'Allah nous apporte la paix. Après la lecture du Coran, les gendarmes sont venus avec trois véhicules. Ils ont dit de sortir et de laisser le Palais. Le Palais appartient à qui ? à l'Etat ou à notre grand-père ? C'est le Sultan Mahamat Ourada qui l'a construit. Des personnes âgées, des femmes et des enfants vivent à l'intérieur. Même si l'Etat veut prendre, il donne un préavis de quelques jours. Le Sultan qu'ils ont mis ne représente rien pour nous. Nous ne le connaissons pas. Maintenant, même nos maisons, ils veulent prendre. Ce qui appartient à notre grand-père, même s'il faut mourir, nous ne pouvons pas laisser. Actuellement, nous sommes à l'intérieur, celui qui veut venir, qu'il vienne".
Témoignage audio de Zar... (1.12 Mo)
Témoignage audio de Brahim Yacoub Ourada (1.17 Mo)
Témoignage audio de Yacoub Brahim Ourada (796.83 Ko)
Témoignage audio de Brahim Yacoub Ourada (1.17 Mo)
Témoignage audio de Yacoub Brahim Ourada (796.83 Ko)
Tchad : vives tensions à Abéché après des incidents au Palais Royal. © Alwihda Info
Tchad : vives tensions à Abéché après des incidents au Palais Royal. © Alwihda Info